KHARTOUM: De nouveaux échanges de tirs ont opposé lundi à Khartoum les forces de sécurité soudanaises et des djihadistes présumés, a rapporté la télévision d'Etat, environ une semaine après que des officiers ont été tués dans des affrontements similaires.
La police a bloqué les rues menant à la zone de la fusillade dans le quartier de Jabra, dans le sud de la capitale soudanaise, a constaté un correspondant.
La télévision nationale a de son côté confirmé que des « affrontements armés avec une cellule terroriste avaient éclaté à Jabra ».
S'il n'a pour l'heure été fait état d'aucune victime, le correspondant a constaté que des ambulances affluaient vers le lieu des échanges de tirs, qui se poursuivaient dans la journée.
Cette nouvelle fusillade survient six jours après que le renseignement soudanais a annoncé la mort de cinq agents du contre-terrorisme lors d'un raid contre une « cellule liée à l'organisation Etat islamique » (EI), puis l'arrestation de onze « terroristes de différents pays étrangers » et la fuite de quatre autres.
Le lendemain, le Mouvement pour le prêche et le combat, un groupe djihadiste peu connu et qui a assuré n'avoir aucun lien avec l'EI, a revendiqué le meurtre de ces officiers ainsi qu'une tentative d'assassinat qui avait visé le Premier ministre Abdallah Hamdok en mars 2020.
Ces récents incidents sécuritaires représentent un défi supplémentaire pour le Soudan, qui tente de mener à bien sa transition après la révolte ayant mis fin à 30 années de régime de l'autocrate Omar el-Béchir.
Englué dans le marasme politique et économique, Khartoum annonçait le 21 septembre avoir fait « échouer » une tentative de putsch menée, selon elle, par partisans -- civils et militaires -- de l'ex-président.
Et depuis plusieurs semaines, un mouvement de contestation qui a partiellement paralysé deux oléoducs à Port-Soudan, poumon commercial du pays, menace l'ensemble de l'import-export soudanais.