Rencontre USA-Israël-Emirats pour relancer la dynamique des accords de normalisation

Le vice-président américain Kamala Harris rencontre le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid le 12 octobre 2021 à Washington, DC. (AFP)
Le vice-président américain Kamala Harris rencontre le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid le 12 octobre 2021 à Washington, DC. (AFP)
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Publié le Mercredi 13 octobre 2021

Rencontre USA-Israël-Emirats pour relancer la dynamique des accords de normalisation

  • «Cette réunion souligne notre volonté de continuer à célébrer le premier anniversaire des accords d'Abraham de normalisation», a dit un haut responsable américain
  • Le nouveau gouvernement israélien de Naftali Bennett et Yaïr Lapid «ne veut pas une répétition de l'expérience» de 2015

WASHINGTON: Les Etats-Unis de Joe Biden vont réaffirmer mercredi, en recevant ensemble les ministres israélien et émirati des Affaires étrangères, leur soutien au processus de reconnaissance d'Israël par les pays arabes que Washington a promis de promouvoir "activement" auprès d'autres Etats du Moyen-Orient.


Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken aura des entretiens bilatéraux séparés avec son homologue israélien Yaïr Lapid puis avec celui des Emirats arabes unis, Cheikh Abdallah ben Zayed Al Nahyane, avant une rencontre à trois.


"Cette réunion souligne notre volonté de continuer à célébrer le premier anniversaire des accords d'Abraham de normalisation", a dit un haut responsable américain à des journalistes, ajoutant qu'elle aboutirait à la création de deux "groupes de travail trilatéraux" sur la "coexistence religieuse" et sur "l'eau et l'énergie".


Dès mardi, en recevant Yaïr Lapid, la vice-présidente des Etats-Unis Kamala Harris a affiché un "soutien ferme" à ces accords de reconnaissance de l'Etat hébreu signés en septembre 2020, sous l'égide du président de l'époque, Donald Trump, par les Emirats et Bahreïn -- les premiers pays arabes à normaliser leurs relations avec Israël depuis l'Egypte et la Jordanie, respectivement en 1979 et 1994.


Le Maroc avait suivi cet exemple, ainsi que le Soudan, même si la position de ce dernier est aujourd'hui plus incertaine.


Le milliardaire républicain avait fait de ces "accords d'Abraham" l'une de ses principales réussites diplomatiques.

«Plan B» sur l'Iran 
Les détracteurs de Donald Trump, tout en saluant cette percée, avaient alors exprimé des réserves quant au risque de voir la question palestinienne marginalisée.


Aujourd'hui, le président Biden, qui n'entrevoit aucun progrès possible à moyen-terme sur le conflit israélo-palestinien, a décidé de se mettre résolument dans les pas de son prédécesseur et de faire sienne la dynamique créée par ces accords historiques.


"Ces accords ont montré qu'il y a de vrais bénéfices à briser les barrières, augmenter la coopération, notamment en favorisant le développement économique", a estimé le haut responsable américain.


"Nous travaillons activement afin de les étendre", a-t-il ajouté, tout en refusant de citer un pays en particulier.


Tout en assurant que ce processus ne visait pas à "remplacer la solution à deux Etats", le haut responsable américain a dit espérer qu'il permettrait de "faire progresser les discussions israélo-palestiniennes".


Mi-septembre, Antony Blinken avait déjà tenu une réunion virtuelle avec ses homologues de l'Etat hébreu, des Emirats et du Maroc, à l'issue de laquelle il avait encouragé davantage de pays arabes à reconnaître Israël.


A Washington, Yaïr Lapid est aussi venu en quête de garanties face à l'Iran, alors que les efforts diplomatiques de l'administration Biden pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien tardent à porter leurs fruits.


Lors d'une rencontre mardi, il a affirmé au conseiller du président américain pour la sécurité nationale, Jake Sullivan, qu'il fallait "un plan B alternatif à l'accord" conclu en 2015 par les grandes puissances avec Téhéran, mais que l'Etat hébreu a toujours trouvé insuffisant.


Le nouveau gouvernement israélien de Naftali Bennett et Yaïr Lapid "ne veut pas une répétition de l'expérience" de 2015, quand l'accord avait été signé par les Américains en dépit de l'opposition israélienne, "et tente de se coordonner plus efficacement avec les Etats-Unis en coulisse", a estimé mardi Michael Singh, du cercle de réflexion Washington Institute. 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.