Blinken va réunir Israël et trois pays arabes pour l'anniversaire de leur normalisation

Une photo prise en septembre 2020 du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, du président américain Donald Trump, du ministre des Affaires étrangères de Bahreïn Abdullatif Al-Zayani et du ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis Abdullah bin Zayed Al-Nahyan après avoir signé les accords d'Abraham. (Photo, AFP)
Une photo prise en septembre 2020 du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, du président américain Donald Trump, du ministre des Affaires étrangères de Bahreïn Abdullatif Al-Zayani et du ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis Abdullah bin Zayed Al-Nahyan après avoir signé les accords d'Abraham. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mardi 14 septembre 2021

Blinken va réunir Israël et trois pays arabes pour l'anniversaire de leur normalisation

  • Le secrétaire d'Etat va s'entretenir avec les ministres des Affaires étrangères de l'Etat hébreu, des Emirats arabes unis, de Bahreïn et du Maroc
  • Le 15 septembre 2020, les Emirats arabes unis et Bahreïn étaient devenus les premiers pays du Golfe à normaliser publiquement leurs relations avec Israël, sous l'égide du président américain de l'époque, Donald Trump

WASHINGTON : Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken va réunir vendredi, virtuellement, ses homologues d'Israël et de trois pays arabes pour marquer le premier anniversaire des accords de normalisation de leurs relations, a annoncé mardi le département d'Etat.

Le secrétaire d'Etat va s'entretenir avec les ministres des Affaires étrangères de l'Etat hébreu, des Emirats arabes unis, de Bahreïn et du Maroc pour "commémorer le premier anniversaire de la signature des accords d'Abraham et discuter des manières d'approfondir les relations et bâtir une région plus prospère", a dit un porte-parole.

Le 15 septembre 2020, les Emirats arabes unis et Bahreïn étaient devenus les premiers pays du Golfe à normaliser publiquement leurs relations avec Israël, sous l'égide du président américain de l'époque, Donald Trump. Le Maroc et le Soudan avaient ensuite fait de même.

Le Soudan ne sera pas représenté à la réunion virtuelle de vendredi, sans que le département d'Etat n'en précise la raison.

Après son arrivée au pouvoir, le gouvernement du président Joe Biden et son secrétaire d'Etat Antony Blinken ont dit approuver ces accords considérés comme un des principaux succès diplomatiques de leurs prédécesseurs républicains.

Cette rencontre, et l'utilisation officielle de l'appellation "accords d'Abraham" que les démocrates ont longtemps été réticents à faire leur, viennent consacrer ce soutien.

Après les Emirats et Bahreïn, les yeux ont un temps été rivés sur l'Arabie saoudite, première puissance économique arabe, terre des lieux les plus saints de l'islam et proche partenaire des Etats-Unis. Mais Ryad a rejeté toute normalisation sans un règlement de la question palestinienne.


Pourparlers de trêve à Gaza: le Hamas juge que «  la balle est entièrement dans le camp » d'Israël

Les représentants des deux camps ont quitté Le Caire "après deux jours de négociations" visant à obtenir une trêve dans la guerre en cours à Gaza depuis sept mois, a rapporté jeudi le média Al-Qahera News, proche du renseignement égyptien. (AFP).
Les représentants des deux camps ont quitté Le Caire "après deux jours de négociations" visant à obtenir une trêve dans la guerre en cours à Gaza depuis sept mois, a rapporté jeudi le média Al-Qahera News, proche du renseignement égyptien. (AFP).
Short Url
  • Les représentants des deux camps ont quitté Le Caire "après deux jours de négociations" visant à obtenir une trêve dans la guerre en cours à Gaza
  • Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait indiqué avoir donné pour consigne à sa délégation au Caire de "continuer à se montrer ferme sur les conditions nécessaires à la libération" des otages

TERRITOIRES PALESTINIENS: Le mouvement islamiste palestinien Hamas a estimé tôt vendredi, après le départ de sa délégation d'Egypte où ont lieu des pourparlers, que la "balle est entièrement dans le camp" d'Israël en vue d'un accord de trêve dans la bande de Gaza.

"La délégation de négociation a quitté le Caire en direction de Doha. L'occupation a rejeté la proposition soumise par les médiateurs que nous avions acceptée. En conséquence, la balle est désormais entièrement dans le camp de l'occupation", nom donné à Israël par le mouvement islamiste, a indiqué le Hamas dans une lettre envoyée à d'autres factions palestiniennes.

Les représentants des deux camps ont quitté Le Caire "après deux jours de négociations" visant à obtenir une trêve dans la guerre en cours à Gaza depuis sept mois, a rapporté jeudi le média Al-Qahera News, proche du renseignement égyptien.

Les efforts de l'Egypte et des autres pays médiateurs, en l'occurrence le Qatar et les Etats-Unis, "se poursuivent pour rapprocher les points de vue des deux parties", a ajouté Al-Qahera News, citant une source égyptienne de haut niveau.

Le Hamas avait donné son feu vert lundi à une proposition présentée par les médiateurs qui comprend, selon le mouvement, une trêve en trois phases, chacune d'une durée de 42 jours, incluant un retrait israélien du territoire ainsi qu'un échange d'otages retenus à Gaza et de Palestiniens détenus par Israël, dans le but d'un "cessez-le-feu permanent".

Israël a répondu que cette proposition était "loin de ses exigences" et répété son opposition à un cessez-le-feu définitif tant que le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne, ne serait pas vaincu.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait indiqué avoir donné pour consigne à sa délégation au Caire de "continuer à se montrer ferme sur les conditions nécessaires à la libération" des otages et "essentielles" à la sécurité d'Israël.


Netanyahu répète qu'Israël combattra même « seul » après la menace de Biden

Benjamin Netanyahu martèle depuis des mois être déterminé à lancer une offensive terrestre d'ampleur contre la ville de Rafah où, affirme-t-il, se cachent les derniers bataillons du Hamas. (AFP).
Benjamin Netanyahu martèle depuis des mois être déterminé à lancer une offensive terrestre d'ampleur contre la ville de Rafah où, affirme-t-il, se cachent les derniers bataillons du Hamas. (AFP).
Short Url
  • "Si nous devons tenir seuls, nous tiendrons seuls. Je l'ai déjà dit, s'il le faut, nous combattrons avec nos ongles", a déclaré M. Netanyahu
  • L'armée israélienne "a suffisamment d'armement pour accomplir sa mission à Rafah", a assuré de son côté jeudi le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé jeudi, au lendemain des menaces américaines sur des livraisons d'armes à son allié historique, que si Israël devait "tenir seul", il combattrait "seul", selon un communiqué de son bureau.

"Si nous devons tenir seuls, nous tiendrons seuls. Je l'ai déjà dit, s'il le faut, nous combattrons avec nos ongles", a déclaré M. Netanyahu, après que le président américain Joe Biden a menacé de suspendre certaines livraisons d'armes à Israël si son armée entrait à Rafah, une ville du sud de la bande de Gaza.

L'armée israélienne "a suffisamment d'armement pour accomplir sa mission à Rafah", a assuré de son côté jeudi le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée.

Le 2 mai, sur fond de critiques internationales croissantes contre la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza, M. Netanyahu avait déjà affirmé que les Juifs devaient être capables de se "défendre seuls" car "personne ne (les) protégera".

Benjamin Netanyahu martèle depuis des mois être déterminé à lancer une offensive terrestre d'ampleur contre la ville de Rafah où, affirme-t-il, se cachent les derniers bataillons du Hamas, mais où s'entassent aussi, selon l'ONU, 1,4 million de Palestiniens, en grande majorité des déplacés par sept mois de bombardements israéliens et de combats qui ont laissé en ruines le reste de la bande de Gaza.

Lors d'un discours à l'occasion d'une cérémonie jeudi, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a semblé répondre implicitement à Joe Biden, en réaffirmant lui aussi la détermination d'Israël à anéantir le Hamas avec ou sans le soutien américain.

"Je m'adresse aux ennemis d'Israël aussi bien qu'à nos meilleurs amis: l'Etat d'Israël ne peut être assujetti, les forces armées et l'appareil de défense non plus", a-t-il déclaré. "Nous resterons fermes, nous parviendrons à nos objectifs: nous frapperons le Hamas, nous frapperons le Hezbollah et nous obtiendrons la sécurité".

Aux côtés du Qatar et de l'Egypte, les Etats-Unis assurent une médiation qui tente depuis des mois de convaincre Israël et le Hamas de conclure une trêve censée permettre notamment la libération de détenus palestiniens des prisons israéliennes contre des otages enlevés par le Hamas lors de sa sanglante attaque dans le sud d'Israël le 7 octobre.

Le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich, membre de l'extrême droite et partisan acharné d'une offensive sur Rafah, a assuré qu'Israël "obtiendrait une victoire totale dans cette guerre malgré le recul du président Biden et l'embargo sur les armes".

L'élimination du Hamas "implique de conquérir Rafah totalement et le plus tôt sera le mieux", a-t-il affirmé.

L'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Gilad Erdan, a estimé jeudi "difficile à entendre et très décevante" la menace de Joe Biden.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des derniers développements à Rafah avec le Premier ministre palestinien

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, reçoit le Premier ministre palestinien, Mohammed Moustafa, jeudi, à Riyad. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, reçoit le Premier ministre palestinien, Mohammed Moustafa, jeudi, à Riyad. (SPA)
Short Url
  • Lors d’une réunion à Riyad, les deux responsables ont notamment évoqué le renforcement de la coopération entre leurs pays
  • Selon des habitants, l’armée israélienne a déployé des chars et elle a ouvert le feu à proximité des zones urbanisées de Rafah jeudi

RIYAD: Jeudi, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a discuté avec le Premier ministre palestinien, Mohammed Moustafa, des derniers développements dans la ville de Rafah, située à Gaza.

Lors d’une réunion à Riyad, les deux responsables ont également évoqué le renforcement de la coopération entre leurs pays ainsi que les priorités et le programme de travail du gouvernement palestinien.

Selon des habitants, l’armée israélienne a déployé des chars et elle a ouvert le feu à proximité des zones urbanisées de Rafah jeudi, après que le président américain, Joe Biden, a promis de ne pas fournir d’armes à Israël si ses forces envahissaient cette ville du sud de Gaza.

Israël est allé à l’encontre des objections internationales en envoyant des chars et en menant des «frappes ciblées» dans la ville frontalière, où se sont réfugiés de nombreux civils palestiniens.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com