C’est un paradoxe algérien : entamé dans la foulée des premières semaines du Hirak populaire qui a avorté la perspective d’un cinquième mandat du président Bouteflika, le défilé des responsables devant les tribunaux ne semble plus susciter l’intérêt des Algériens. Rares sont ceux qui consentent aujourd’hui, en dehors des cercles intéressés, à commenter les chroniques judiciaires qui accompagnent les affaires enrôlées de ces responsables, dont certains ne sont pas des moindres, compte tenu du rang qu’ils ont pu occuper durant de longues années dans les arcanes du pouvoir.
Les nombreux procès intentés à ces responsables, à un rythme soutenu depuis de longs mois, essentiellement pour des affaires de corruption ou d’abus de fonction, s’ils ont pu provoquer l’étonnement dans l’opinion au tout début de l’opération aux allures de “manu pulite”, ont fini, au fil des mois, par tomber dans une espèce de banalité. Des procès, presque ordinaires, sommes-nous tentés de les qualifier.
Ni la qualité, ni le titre des personnes jugées, ni les révélations qui sont parfois faites, et encore moins l’étendue des affaires pour lesquelles ils sont poursuivis ne semblent capter l’intérêt des Algériens.
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