DJEDDAH: Les artistes de Djeddah ont découvert de nombreux avantages à travailler avec de jeunes artistes inexpérimentés dans leur communauté.
DaBlueHands, un centre communautaire artistique fondé par Ahmad Saddad et Khairiyah Refaat, se veut une source d’inspiration pour les artistes en herbe, tout en les aidant à révéler leur talent au grand jour.
Le centre se fixe trois objectifs. Le premier se concentre sur l’épanouissement de l’artiste; le deuxième sur la recherche du style spécifique de chaque artiste; et le troisième sur les émotions et les idées de l’artiste, ainsi que sur l’aspect commercial de l’art.
Le centre soutient toutes sortes d’activités liées aux arts et met les artistes en contact avec d’autres personnes qui partagent les mêmes inspirations.
«Je suis fermement convaincu que l’art est une nécessité et non un luxe. Il revêt une grande importance pour les individus et la communauté», déclare Ahmad Saddad.
M. Saddad est un artiste de 26 ans, passionné de dessin depuis son plus jeune âge.
En 2018, un ami lui suggère de ne pas se lancer seul dans son aventure artistique, mais de rechercher des personnes partageant les mêmes passions. Il décide alors de lancer un événement, baptisé «Yalla Narsum» («Et si on dessinait?»)
«Bien sûr, personne n’est venu la première fois», plaisante l’artiste, «mais avant la deuxième rencontre, j’ai perfectionné la publication Instagram. J’ai choisi un endroit plus confortable – un café – et plusieurs personnes m’ont retrouvé. C’était amusant et, petit à petit, la communauté a grandi.»
Le nom de la communauté, «DaBlueHands», est inspiré du surnom de M. Saddad. «J’ai toujours beaucoup aimé la couleur bleue; je la trouve magique. Hands (“mains”), parce que je ne suis pas seulement artiste mais également écrivain et Da au lieu de The (“les”) pour montrer que je combats les stéréotypes», explique-t-il.
Avec l’essor des événements et des initiatives artistiques à travers le Royaume, les Saoudiens sont beaucoup plus exposés aux talents locaux et internationaux.
Les artistes en herbe peuvent bénéficier d’un grand soutien. Plusieurs ministères – notamment celui de la Culture – ont initié des programmes, des conférences et des spectacles et ont lancé des initiatives pour que la population se familiarise de plus en plus avec l’art.
«Je constate, d’après mon expérience, que les Saoudiens sont très intéressés par l’art moderne et qu’il y a une très forte demande. C’est surprenant de voir à quel point l’art change la vie. Je crois vraiment qu’il a le pouvoir de transformer une communauté», affirme Khairiyah Refaat.
Elle ajoute qu’elle est très heureuse de voir des centres artistiques similaires voir le jour en Arabie saoudite. «En tant que communauté, nous voulons soutenir les autres. Ce n’est pas une compétition. Nous sommes dans le même bateau et c’est aussi ce que je tiens à dire aux autres artistes: si vous êtes vous-même artiste, soutenez vos collègues artistes et discutez avec eux», conclut-t-elle.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com