Israël inaugure son pavillon à l’Expo 2020 de Dubaï sous le signe de l’unité avec la région arabe

À l’exposition universelle de Dubaï, le pavillon israélien met en avant la diversité culturelle et vise à «réinventer l’avenir». (AFP)
À l’exposition universelle de Dubaï, le pavillon israélien met en avant la diversité culturelle et vise à «réinventer l’avenir». (AFP)
De gauche à droite: le commissaire général du pavillon d’Israël, Elazar Cohen, le rabbin Levi Duchman, le ministre du Tourisme, Yoel Razvozov, et le ministre d’État chargé de l’entrepreneuriat et des PME, le Dr Ahmad Belhoul. (Photo fournie)
De gauche à droite: le commissaire général du pavillon d’Israël, Elazar Cohen, le rabbin Levi Duchman, le ministre du Tourisme, Yoel Razvozov, et le ministre d’État chargé de l’entrepreneuriat et des PME, le Dr Ahmad Belhoul. (Photo fournie)
 Une salle à 360° diffuse des images des différentes cultures. (AFP)
Une salle à 360° diffuse des images des différentes cultures. (AFP)
Un grand signe avec les mots «Vers demain» tracés en lettres arabes et hébraïques entrelacées, une police de caractères connue sous le nom d’ «Aravrit» et inventée par le typographe israélien Liron Lavi Turkenich. (Photo fournie)
Un grand signe avec les mots «Vers demain» tracés en lettres arabes et hébraïques entrelacées, une police de caractères connue sous le nom d’ «Aravrit» et inventée par le typographe israélien Liron Lavi Turkenich. (Photo fournie)
Short Url
Publié le Vendredi 08 octobre 2021

Israël inaugure son pavillon à l’Expo 2020 de Dubaï sous le signe de l’unité avec la région arabe

  • À l’exposition universelle de Dubaï, le pavillon israélien met en avant la diversité culturelle et vise à «réinventer l’avenir»
  • «Nous voulions que ce pavillon soit très accueillant et montre que ce qui nous unit est plus grand que ce qui nous divise», explique Menachem Gantz, porte-parole du pavillon

DUBAÏ: Le pavillon israélien à l’Expo 2020 de Dubaï a officiellement ouvert ses portes avec une célébration animée des formalités juives traditionnelles et des performances spéciales du DJ israélien Abass et du groupe de musique traditionnelle israélienne Hamalgezot.

Environ 250 visiteurs ont assisté à l’inauguration de ce pavillon dont la structure trapézoïdale ouverte revêtue de panneaux d’acier, haute de 15 mètres et d’une superficie de 1550 m², rappelle la forme des dunes et des rues couvertes du Moyen-Orient.

Situé dans le pavillon Opportunité, il a été conçu par Knafo Klimor Architects avant la conclusion des accords d’Abraham et le début de la pandémie. Il s’inspire des paysages arides d’Israël et d’autres pays du Moyen-Orient. On peut également voir un grand signe avec les mots «Vers demain» tracés en lettres arabes et hébraïques entrelacées. Cette police de caractères, du nom d’«Aravrit», et inventée par le typographe israélien Liron Lavi Turkenich, mêle deux écritures locales, combinant des caractères hébraïques et arabes. Son message fait écho au thème de l’Expo 2020: «Connecter les esprits, créer l’avenir.»

Un grand signe avec les mots «Vers demain» tracés en lettres arabes et hébraïques entrelacées. (Photo fournie)
Un grand signe avec les mots «Vers demain» tracés en lettres arabes et hébraïques entrelacées. (Photo fournie)

«Nous voulions que ce pavillon soit très accueillant et montre que ce qui nous unit est plus grand que ce qui nous divise», explique Menachem Gantz, porte-parole du pavillon, à Arab News. «Nous essayons de montrer nos similitudes avec les autres pays arabes. Nous faisons partie du Moyen-Orient. Nous avons le même sable et sommes confrontés aux mêmes défis environnementaux.»

Les visiteurs peuvent se promener sur une allée en forme de dune dans une structure en plein air qui ressemble, selon Elazar Cohen, commissaire général du pavillon d’Israël, à une «tente ouverte». À l’intérieur, sept écrans LED de 15 m² de haut diffusent le meilleur du paysage, de la culture et des artistes israéliens, et insistent sur la contribution d’Israël à l’humanité dans différents domaines. Au niveau inférieur du hall principal du pavillon, un spectacle immersif à 360° est diffusé sur un écran de 250 m², présentant le paysage, la culture, les arts et l’expertise d’Israël en matière d’innovation.

«De l’Histoire au paysage, il existe de nombreuses similitudes entre nos pays», indique M. Cohen. «C’est pourquoi nous avons décidé de concevoir le pavillon comme une tente ouverte, afin d’accueillir les visiteurs en Israël et de leur offrir un lieu de confort. Nous leur rappelons nos points communs en tant que nations, et nous avons obtenu des premières réactions positives.»

L’Expo 2020 est marquée par une série d’innovations. C’est la première fois que cette exposition universelle a lieu dans un pays arabe, que chaque pays participant dispose de son propre pavillon, et qu’Israël participe à un événement sur le sol arabe. Jusqu’en septembre 2020, il aurait été impensable. Avant la conclusion, il y a un peu plus d’un an, des accords historiques d’Abraham entre Israël et les Émirats arabes unis (EAU), Israël n’avait aucun lien officiel avec un pays du Golfe.

Avant la signature de ces accords, Israël a reçu une invitation à participer à l’Expo 2020 de Dubaï en avril 2019, soit environ dix-huit mois avant la normalisation officielle de ses relations avec les Émirats. «Nous avons reçu l’invitation plus tard que les autres pays et nous avions juste un an et demi pour nous préparer», souligne M. Gantz. «La présence d’un pavillon israélien sur le sol des Émirats, un an seulement après la signature des accords d’Abraham, constitue une avancée considérable dans les relations entre nos pays», se félicite Yoel Razvozov, ministre israélien du Tourisme, à Arab News. «Les accords d’Abraham sont sans précédent et constituent un nouveau chapitre dans l’histoire du processus de paix du Moyen-Orient.»

La soirée a commencé par la cérémonie traditionnelle de la Mézouza effectuée par le rabbin Duchman.

Israël a reçu une invitation à participer à l’Expo 2020 de Dubaï en avril 2019. (Photo fournie)
Israël a reçu une invitation à participer à l’Expo 2020 de Dubaï en avril 2019. (Photo fournie)

Selon la tradition, une Mézouza, qui signifie «montant de la porte» en hébreu, doit être accrochée à l’une des portes les plus importantes de votre maison. La Mézouza du pavillon a été conçue exclusivement pour l’Expo 2020 de Dubaï par le célèbre artiste judaïque, David Roytman.

Les Israéliens espèrent que le pavillon entraînera une augmentation mutuelle du tourisme et des affaires en Israël et aux EAU. Selon les chiffres fournis par les douanes de Dubaï, le commerce bilatéral s’est élevé à 250 millions de dollars (un dollar = 0,86 euros) au cours des cinq premiers mois suivant la signature des accords d’Abraham. Au 29 août 2021, la valeur globale des échanges a atteint environ 675 millions de dollars.

Israël et les Émirats ont récemment annoncé un mémorandum mutuel d’exemption de visas, afin de renforcer le tourisme et les affaires dans les deux pays. En mai 2021, Israël a participé à l’Arabian Travel Market, la plus importante exposition de voyages et de tourisme du Moyen-Orient. M. Razvozov estime qu’Israël accueillera environ 100 000 touristes des EAU par an, une fois que les frontières entre les deux pays seront totalement ouvertes et que les restrictions de voyage liées à la Covid-19 seront levées.

Pour Israël, le tourisme et la création d’une compréhension culturelle entre Israël et les pays arabes sont le moyen de maintenir non seulement des relations diplomatiques, mais aussi la paix et la construction d’un nouvel avenir. «La paix est possible grâce à l’apprentissage et la reconnaissance mutuels entre les personnes», a indiqué M. Razvozov dans son discours d’ouverture. «Dans ce contexte, le tourisme remplit cet objectif de la meilleure manière qui soit. Il nous permet d’explorer, d’apprendre et de nous accueillir mutuellement. Il construit un pont humain vers la paix.»

Pour sa part, M. Gantz a souligné que le pavillon ne visait pas à oublier le passé ou les épreuves antérieures, mais à aller de l’avant et à construire un nouvel avenir avec le monde arabe. «La diversité symbolise la force pour les Israéliens, et nous voulons la célébrer», a-t-il lancé. «Nous vous demandons de discuter avec nous, de venir au pavillon et d’apprendre à nous connaître», a-t-il conclu.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.