Algérie: Le plan d’action du gouvernement permettra-t-il de relancer l'économie?

Le Premier ministre algérien et ministre des Finances Aimene Benabderrahmane donne une conférence de presse pour annoncer le lancement de la production du vaccin Sinovac (CoronaVac) Covid-19 développé localement, dans la ville de Constantine, dans le nord-est de l'Algérie, le 29 septembre 2021. RYAD KRAMDI / AFP
Le Premier ministre algérien et ministre des Finances Aimene Benabderrahmane donne une conférence de presse pour annoncer le lancement de la production du vaccin Sinovac (CoronaVac) Covid-19 développé localement, dans la ville de Constantine, dans le nord-est de l'Algérie, le 29 septembre 2021. RYAD KRAMDI / AFP
Short Url
Publié le Samedi 09 octobre 2021

Algérie: Le plan d’action du gouvernement permettra-t-il de relancer l'économie?

  • «C’est le plan de la dernière chance»
  • Pour dynamiser le marché financier, le gouvernement mise sur l’entrée en bourse de deux banques publiques

PARIS : Le plan d’action du gouvernement, mis en œuvre par le président de la république, Abdelmadjid Tebboune, validé par le conseil des ministres et adopté par l’Assemblée populaire nationale (APN) ainsi que le Sénat, va-t-il permettre d’impulser l’investissement productif et la diversification des ressources financières du pays? Est-ce le plan de l’ultime chance pour l’économie nationale?

Leviers de croissance pour un plan de la dernière chance?

Le plan du gouvernement mise sur des leviers de croissance: modernisation du système bancaire et financier, réforme du secteur public marchand, gouvernance des entreprises publiques et amélioration de l’attractivité du climat des investissements. Pour y parvenir, le plan d’action dirigé par le Premier ministre et ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, prévoit de développer des secteurs porteurs: le secteur énergétique (mines, transition énergétique, énergies renouvelables dont l’hydrogène…), les filières industrielles (pharmaceutique, agroalimentaire…), la pêche, le tourisme et la culture.

Quant aux opérateurs économiques, ils espèrent que ce plan d’action sera porteur de solutions. «C’est le plan de la dernière chance», a estimé Sami Agli, président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) lors de sa dernière intervention sur les ondes de la radio algérienne Chaîne 3. Selon lui, le gouvernement devrait débloquer les projets d’investissements et lutter efficacement contre la bureaucratie.

Banques, finances, les indispensables réformes

Le gouvernement initiera-t-il les réformes structurelles tant attendues dans les secteurs bancaire et financier qui permettraient de rendre plus efficace et plus attractive la relance économique?

Amélioration de la gouvernance, professionnalisation des métiers, densification du réseau des banques et des assurances, déploiement des banques à l’étranger, digitalisation et internationalisation du système bancaire figurent parmi les priorités des réformes de ces secteurs névralgiques pour l’économie nationale.

Selon Aïmene Benabderrahmane, premier argentier du pays, le financement bancaire demeure le mode le plus répandu en matière de financement de l’économie. Au 30 juin 2021, l’encours des crédits alloués par les banques a atteint 10 387 milliards de dinars (1 dinar algérien = 0,0063 euro), dont 5 065 milliards de dinars accordés au secteur privé (soit 49 %). Quant aux crédits d’investissement, ils sont évalués à 7 410 milliards de dinars, soit 71 % du total des crédits accordés par les banques publiques.

Pour y remédier, Aïmene Benabderrahmane a mis en avant la nécessité de développer d'autres modes de financement, citant le recours au marché financier comme le leasing ou encore la contribution des partenariats public-privé pour financer des projets d'infrastructures. Pour rappel, seize entreprises exercent le leasing dont la taille de marché est évaluée à 162 milliards de dinars à la fin décembre 2020, contre 135 milliards de dinars à la fin de l’année 2019, soit une hausse de 17 %.

Aussi, pour dynamiser le marché financier, le gouvernement mise sur l’entrée en bourse de deux banques publiques. Dans ce but, ces institutions bénéficieront d’un renforcement en matière de gouvernance des sociétés de marché et de la modernisation des systèmes de négociation et de supervision du marché boursier.

Pour Souhil Meddah, expert financier, le marché boursier actuel est figé face aux différents potentiels de mobilisation des ressources comme le capital-investissement, l’épargne, etc. «Avec le niveau actuel des revenus et de l’épargne – institutionnelle ou privée –, le marché boursier doit avant tout se limiter au financement des projets de taille intermédiaire, notamment pour les petites et moyennes entreprises (PME).» Il estime qu’il est «plus souhaitable actuellement de repousser l’option d’ouverture des entreprises publiques et de se contenter des solutions d’allègement, par un rééchelonnement de leurs dettes financières, et de convertir leurs crédits à moyen terme vers des crédits à long terme», conclut-il.

meddah
Pour Souhil Meddah, expert financier, le marché boursier actuel est figé face aux différents potentiels de mobilisation des ressources comme le capital-investissement, l’épargne, etc. Photo fournie.

Financements combinés

Interrogé par Arab News en français sur les modes de financement à privilégier pour dynamiser les investissements et accroître le développement des entreprises, Souhil Meddah explique que la conjoncture actuelle du pays impose deux types d’approche. «Il s’agit d’abord de composer avec des financements combinés, croisés et pondérés entre capitaux propres et la dette financière, ce qui implique des apports en capitaux propres suffisants, ou, a contrario, s’ils sont relativement bas, d’être soutenus par des formes juridiques de garantie de gestion, avec la participation des sociétés de capital-risque», affirme-t-il.

Pour l’expert, d’autres modes de financement sont imminents et nécessaires. «Il s’agit notamment du passage par le capital-développement pour les entreprises qui ont besoin de s’élargir et de se distinguer sur le plan marketing ou le capital-retournement pour les entreprises qui souffrent de surendettement structurel et qui risquent de mettre en danger la configuration de leur passif», nous confie-t-il.

Ainsi, afin de mieux accompagner les investisseurs dans leur quête de parts de marchés à l’international, le plan d’action du gouvernement prévoit la restructuration des bilans des banques afin d’assurer leur solvabilité, la réactivation du rôle du taux d’intérêt et la captation de la masse monétaire circulant dans le secteur informel. Pour Souhil Meddah, la question ne doit pas se poser en termes de mobilisation, mais plutôt sur la nécessité de son organisation, de sa canalisation, de sa dématérialisation et de son contrôle. «Les moyens que l’écosystème doit mettre en œuvre rapidement, c’est la maîtrise du circuit par la base, c’est-à-dire à partir du petit porteur avant d’avancer sur les autres segments», explique-t-il.

Le gouvernement table aussi sur la finance islamique (sukuk et takaful) comme alternative particulièrement attrayante pour capter une partie des épargnes hors secteurs bancaires et financiers conventionnels. À ce sujet, le Premier ministre a rappelé que depuis l’ouverture de 310 guichets dédiés à la finance islamique, près de 15 000 comptes bancaires ont été ouverts, mobilisant une épargne de 10 milliards de dinars. Enfin, le gouvernement compte améliorer l’inclusion financière par une plus grande implication de la Poste d’Algérie qui offrira davantage de services financiers.

Favoriser les recettes des exportations hors hydrocarbures

Selon le ministère du Commerce, les recettes des exportations algériennes hors hydrocarbures ont enregistré une progression de 118 % durant les neuf premiers mois de l’année 2021, passant de 1,34 milliard de dollars (1 dollar = 0, 87 euro) en 2020 à 2,9 milliards de dollars en 2021.

Pour favoriser le développement des exportations, le plan d’action du gouvernement parie sur la mise en place d’une politique commerciale plus structurée, laquelle reposerait sur la facilitation de l’acte, le développement des accords commerciaux de libre-échange, l’assainissement de la sphère commerciale et la modernisation de l’outil de contrôle.

Les premiers signes de rebond depuis le début de l’année sont-ils de bon augure pour la mise en œuvre urgente des réformes permettant de stimuler la croissance économique? Dans tous les cas, la libération du potentiel reste, indéniablement, étroitement liée à l’action gouvernementale.


Frankly Speaking : Le chef de la Commission saoudienne des droits de l'homme présente son mandat et ses ambitions

L'Arabie saoudite connaît une « énorme transformation » en ce qui concerne l'émancipation des femmes grâce à des réformes globales des droits juridiques, civils et sociaux, a déclaré Hala Al-Tuwaijri, la première femme à diriger la Commission saoudienne des droits de l'homme. (Photo: Arab News)
L'Arabie saoudite connaît une « énorme transformation » en ce qui concerne l'émancipation des femmes grâce à des réformes globales des droits juridiques, civils et sociaux, a déclaré Hala Al-Tuwaijri, la première femme à diriger la Commission saoudienne des droits de l'homme. (Photo: Arab News)
L'Arabie saoudite connaît une « énorme transformation » en ce qui concerne l'émancipation des femmes grâce à des réformes globales des droits juridiques, civils et sociaux, a déclaré Hala Al-Tuwaijri, la première femme à diriger la Commission saoudienne des droits de l'homme. (Photo: Arab News)
L'Arabie saoudite connaît une « énorme transformation » en ce qui concerne l'émancipation des femmes grâce à des réformes globales des droits juridiques, civils et sociaux, a déclaré Hala Al-Tuwaijri, la première femme à diriger la Commission saoudienne des droits de l'homme. (Photo: Arab News)
Short Url
  • Hala Al-Tuwaijri cite « des progrès rapides, une énorme transformation » dans l'autonomisation des femmes, en particulier sur le marché du travail
  • Elle décrit la « responsabilité humiliante » que représente le traitement du dossier des droits de l'homme, soulignant la nécessité d'une réforme judiciaire

DUBAÏL'Arabie saoudite connaît une « énorme transformation » en ce qui concerne l'émancipation des femmes grâce à des réformes globales des droits juridiques, civils et sociaux, a déclaré Hala Al-Tuwaijri, la première femme à diriger la Commission saoudienne des droits de l'homme.

Le Royaume a connu des progrès rapides dans la représentation des femmes à des postes de direction, de la princesse Reema Bent Bandar Al-Saoud, première femme ambassadrice saoudienne aux États-Unis, à Sara Al-Suhaimi, première femme présidente de Tadawul, la bourse saoudienne.

En effet, la nomination de Mme Al-Tuwaijri à la présidence de la Commission saoudienne des droits de l'homme, avec rang de ministre, en septembre 2022, est une preuve en soi des changements tectoniques en cours en Arabie saoudite.

« Ce sont des exemples de femmes qui sont arrivées au sommet, mais ce n'est que la partie émergée de l'iceberg », a déclaré Mme Al-Tuwaijri à Katie Jensen, présentatrice de l'émission d'actualité d'Arab News « Frankly Speaking ».

« Ce qui s'est réellement passé en Arabie saoudite est une énorme transformation, en particulier en ce qui concerne la question de l'émancipation des femmes.

Lors d'une interview à bâtons rompus, Mme Al-Tuwaijri a évoqué les progrès dont elle a été témoin depuis son entrée en fonction et a fait face aux critiques émises par les pays occidentaux qui examinent l'authenticité des avancées de l'Arabie saoudite en matière de droits de l'homme.

La transformation des droits des femmes saoudiennes n'est nulle part plus évidente que sur le lieu de travail. Grâce à une série de réformes et de nouvelles protections juridiques, les femmes représentent aujourd'hui une part importante de la main-d'œuvre à tous les niveaux.

« L'approche a été globale », a déclaré M. Al-Tuwaijri. « Nous avons essentiellement élargi tous les droits juridiques, civils et sociaux et examiné la législation, les procédures et tout ce qui faisait obstacle à la progression des femmes a été éliminé.

« La plus grande réussite, je pense, est la façon dont l'émancipation des femmes a changé le visage du pays. Aujourd'hui, on voit des femmes partout, dans tous les domaines. Les voies d'accès à la main-d'œuvre féminine ont toutes été débloquées et, par conséquent, les femmes rejoignent la main-d'œuvre.

« Et cela s'est traduit dans les données relatives à l'autonomisation des femmes et en particulier à la participation des femmes à la main-d'œuvre.

Les meilleurs exemples de cette transformation sont peut-être les Saoudiennes qui progressent dans les domaines de la science, de la technologie, de l'ingénierie, des mathématiques et de la médecine, des carrières traditionnellement dominées par les hommes.

J'utiliserais le cliché « le ciel est la limite », mais après que Rayyanah Barnawi (première astronaute saoudienne) soit allée dans l'espace, je pense que cette métaphore ne décrit pas l'ambition des femmes saoudiennes", a déclaré Mme Al-Tuwaijri.

« Je pense que les Saoudiennes ont prouvé qu'elles étaient efficaces et à la hauteur des postes qu'elles ont occupés.

Depuis 2016, le Royaume a mis en œuvre un ensemble de réformes visant à autonomiser les femmes, de la levée de l'interdiction de conduire et de l'assouplissement de la loi sur la tutelle masculine aux mesures de lutte contre la violence à l'égard des femmes et des filles.

Bien qu'il s'agisse d'un rôle difficile, Mme Al-Tuwaijri affirme que sa nomination à la tête de la Commission des droits de l'homme reflète le sérieux avec lequel le Royaume prend ses obligations et son engagement à l'égard des valeurs partagées par la communauté internationale.

« Cette tâche, qui consiste à s'occuper du dossier des droits de l'homme partout dans le monde, est une énorme responsabilité, une leçon d'humilité », a-t-elle déclaré. « Elle s'accompagne également de la certitude de faire du bien aux gens et à l'humanité en général. Elle s'accompagne également de valeurs et de principes nobles.

« En Arabie saoudite, ce n'est pas différent. Je viens travailler tous les jours en sachant que, d'une part, je fais mon travail. Mais je sais aussi que ce travail comprend la promotion et la protection des droits des personnes vivant en Arabie saoudite, ainsi qu'une contribution à la communauté internationale et aux nouvelles tendances et approches en matière de droits de l'homme.

« La tâche n'est donc pas simple. Elle n'est pas simple. Il ne s'agit pas d'avoir un objectif et de l'atteindre à un moment donné. Non, il s'agit d'un processus continu. Il est dynamique. Et c'est en constante évolution, ce qui nécessite beaucoup d'exposition et de communication avec les autres.

Dans une interview accordée en septembre 2023 au diffuseur américain Fox News, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a admis avoir « honte » des lois du Royaume après qu'un enseignant à la retraite a été condamné à mort pour un message critique sur les médias sociaux.

« Honteusement, c'est vrai. C'est quelque chose que je n'aime pas", a déclaré le prince héritier à Fox News, soulignant les efforts de son gouvernement pour réformer et moderniser le système judiciaire.

« Nous faisons de notre mieux... nous avons déjà changé des dizaines de lois en Arabie saoudite, et la liste compte plus de 1 000 articles. Au sein du cabinet, il n'y a que 150 juristes, alors j'essaie de donner la priorité au changement jour après jour.

Il a ajouté : « Mais nous ne sommes pas satisfaits de cela. Nous en avons honte. Mais (dans) le système de jury, vous devez suivre les lois et je ne peux pas dire à un juge (de) faire cela et d'ignorer la loi, parce que ... c'est contraire à l'État de droit. Mais avons-nous de mauvaises lois ? Oui. Nous sommes en train de les changer, oui.

Interrogé sur ces commentaires, Al-Tuwaijri a déclaré que le prince héritier respecte l'autorité du système judiciaire du Royaume, mais que des réformes sont nécessaires - des mesures avec lesquelles la Commission des droits de l'homme est d'accord.

« Oui, Son Altesse Royale le prince héritier l'a déclaré. Et je pense qu'il s'agit d'une affirmation verbale des grandes initiatives qui ont lieu en termes de transformation du système judiciaire", a déclaré Al-Tuwaijri.

« Trois lois ont été publiées récemment, toutes contrôlant la vie des gens de manière positive - par contrôle, nous entendons une plus grande clarté en termes de système judiciaire et de prévisibilité, bien sûr.

« Le fait que tout cela se produise alors que nous progressons, que nous proposons des initiatives, c'est un peu comme réparer un avion pendant qu'il vole. Et c'est précisément ce qu'a indiqué Son Altesse Royale le Prince héritier.

« Mais dans la même interview que vous avez mentionnée, il a également fait preuve d'un grand respect pour le système judiciaire. Et je pense que tout pays qui se respecte et qui respecte son statut doit également respecter le pouvoir judiciaire.

La Commission saoudienne des droits de l'homme participe à ce processus de réforme « afin que le prisme des droits de l'homme soit toujours appliqué lorsqu'il s'agit de publier une nouvelle loi, d'en réviser une ou de donner des conseils sur une certaine procédure », a déclaré M. Al-Tuwaijri.

« Nous devons également nous assurer que tout ce qui se passe dans le cadre de ce processus de transformation juridique est conforme aux engagements pris en matière de droits de l'homme.

Bien que son programme de réforme soit motivé par un plan de transformation national plus large dans le cadre de Vision 2030, le Royaume s'engage avec des agences internationales et des groupes de défense des droits de l'homme pour déterminer où des améliorations peuvent être apportées - à condition qu'elles soient basées sur des faits plutôt que sur des ouï-dire.

« Dans le cadre de notre mandat, nous travaillons avec toutes sortes de parties, qu'il s'agisse de l'État, d'organisations gouvernementales ou d'organisations non gouvernementales », a déclaré M. Al-Tuwaijri. « Mais la base de ce type d'engagement est la coopération, le dialogue et les efforts constructifs.

« Nous nous engageons avec toutes ces entités tant que l'objectif est d'avoir un dialogue constructif sur un pied d'égalité et, en même temps, de comprendre les différences entre nous. C'est essentiellement ainsi que nous fonctionnons.

Elle a ajouté : « Et bien sûr, nous surveillons ce que les médias traitent en termes de droits de l'homme, ce qui inclut tout. Cela dépend donc de notre relation avec ces entités. Nous nous engageons directement dans la coopération et le dialogue.

« Si nous constatons que les rapports ne sont pas fondés sur des faits, mais qu'ils sont sans fondement, qu'il s'agit de ouï-dire, alors nous nous concentrons sur notre travail sur le terrain, nous essayons de poursuivre notre stratégie et d'atteindre nos objectifs, et nous considérons ce rapport comme l'un des nombreux rapports qui politisent les droits de l'homme et ne s'engagent pas vraiment dans une démarche de coopération.

En janvier, l'ONU a organisé l'examen périodique universel à Genève, au cours duquel M. Al-Tuwaijri a souligné la détermination de l'Arabie saoudite à atteindre les normes mondiales les plus élevées en matière de promotion et de protection des droits de l'homme.

Malgré les progrès significatifs réalisés par l'Arabie saoudite, plusieurs commentateurs occidentaux ont qualifié cet engagement d'opération de relations publiques. M. Al-Tuwaijri a balayé ces critiques en soulignant le bilan positif du Royaume.

L'examen périodique universel « couvre une période où il y a eu, sur le terrain, plus de 100 réformes, et ces réformes (ont été) publiées », a-t-elle déclaré. « Elles sont étayées par des preuves, des données, et il s'agit d'une manifestation réelle des réformes.

« Oui, certaines personnes critiqueront toujours et d'autres seront cyniques par rapport à ce qui se passe. Mais nous restons ouverts en termes de coopération avec les États, les organisations gouvernementales, les organisations non gouvernementales pour aborder ces questions et discuter des domaines d'amélioration.

« Et pour ceux qui doutent, (qui disent) que c'est un coup monté ou que nous ne disons pas la vérité, je les invite à venir visiter le Royaume d'Arabie saoudite et à rencontrer des hommes et des femmes de la communauté saoudienne et à écouter à quel point ils ont bénéficié de toutes ces améliorations et de tous ces changements et développements qui se sont produits sur le terrain ».

À la question de savoir si la perception négative de l'Arabie saoudite par les organisations internationales de défense des droits est influencée par un parti pris politique ou par des attentes irréalistes, M. Al-Tuwaijri souligne les commentaires positifs que le Royaume a également reçus.

« Plus de 135 commentaires ont été adressés à la délégation saoudienne à Genève en janvier dernier. Et ce qui est étonnant, c'est que ces 135 commentaires ont tous été introduits par une reconnaissance de l'amélioration", a-t-elle déclaré.

« Il est évident que par rapport au rapport précédent, il y a une grande amélioration qui a été reconnue par la communauté internationale.

Elle a ajouté : « Oui, malheureusement, il y a des préjugés, non seulement contre le Royaume d'Arabie saoudite, mais en général contre les personnes de cette région. Mais nous essayons d'ignorer les implications négatives de ces préjugés et de voir ce qu'il y a de bon dans ces approches, ces rapports ou ces critiques, et de voir ce que nous pouvons en tirer.

M. Al-Tuwaijri a reconnu que le changement de ces attitudes serait un processus graduel, mais qu'il serait possible d'y parvenir grâce à un engagement continu avec les amis et les détracteurs.

« L'objectif est d'amener les gens à voir par eux-mêmes ce qui se passe en Arabie saoudite », a-t-elle déclaré. « Parce que le récit n'est jamais complet, en fait, si les gens n'en sont pas témoins de leurs propres yeux. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un Américain retrouve sa famille saoudienne après 40 ans – larmes de joie

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Short Url
  • Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits
  • La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public

DJEDDAH: Quatre décennies de recherches ont finalement conduit à d’émouvantes retrouvailles entre un citoyen américain et sa famille saoudienne, mettant fin à une période douloureuse d’attente qui semblait vouée à l’échec.

Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits. La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public.

Elle avait rencontré Saoud Alsoumani alors qu’il était étudiant aux États-Unis. Ils se sont mariés et ont eu deux fils.

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)

Après son retour en Alabama avec les garçons, la mère de Eid a coupé toute communication entre leur père – qui est retourné en Arabie saoudite – et eux.

«Pendant cette période, qui a duré 40 ans, les membres de la famille cherchaient leurs proches par l’intermédiaire de l’ambassade américaine. Ils ont essayé de rechercher la famille à plusieurs reprises, mais aucune piste ne leur a été a bénéfique», déclare Bander Alsoumani, le cousin de Eid.


Le prince héritier d’Arabie saoudite rencontre Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
Short Url
  • Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines
  • La SPA soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne ont également été abordés

DHAHRAN: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, dans la ville orientale de Dhahran, rapporte dimanche l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines, indique la SPA.

L’agence soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne, y compris un cessez-le-feu durable et l’entrée sans entrave de l’aide humanitaire à Gaza, en vue d’une «solution à deux États qui réponde aux aspirations et aux droits légitimes du peuple palestinien», ont également été abordés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com