RIYAD: Un projet majeur est sur le point de redonner leur splendeur à quinze anciens palais dans la capitale du Royaume.
Le programme s'inscrit dans le cadre de travaux de rénovation plus étendus dans les quartiers historiques du centre de Riyad, a annoncé dimanche le prince Badr ben Abdallah ben Farhan, ministre de la Culture et président de l'Autorité du patrimoine.
Géré par l’Autorité du patrimoine pour le ministère de la Culture, en partenariat avec la Commission royale pour Riyad et la municipalité, le projet s'inscrit dans la volonté du roi Salman de préserver le patrimoine saoudien, et relève de la direction du prince héritier Mohammed ben Salman.
Des quinze palais, sept dans le quartier ouest d'Al-Fouta datent de 1944, et trois dans l'est d'Al-Fouta datent de 1935. Le projet restaurera également cinq palais royaux: les palais du Roi Fahd, du Roi Abdallah, de la Princesse Haya benta Abdelrahman, du Prince Sultan, et de la Princesse Al-Anoud dans les quartiers de Dhahira, Al-Fouta et Umm Salim.
Le quartier d'Al-Fouta offre une atmosphère charmante et désuète qui transporte le visiteur dans une autre époque. On y trouve le plus ancien parc de Riyad, le parc Al-Fouta, et le Palais rouge. Ce lieu, qui a marqué l’histoire du pays, était un cadeau du père fondateur du Royaume, le roi Abdelaziz, au roi Saoud. Ce dernier en a fait un musée, inauguré au mois de mars 2019, ainsi que des mosquées et des bureaux gouvernementaux.
D’après les experts, les réparations redonneront aux bâtiments, qui en ont grandement besoin, leur splendeur d'antan. Rana Alkadi, spécialiste de l'architecture patrimoniale, précise que le projet contribuera de manière significative à la préservation de la culture saoudienne.
« Redonner vie au cœur du patrimoine de la ville de Riyad préservera son identité et renforcera ses liens culturels historiques avec le passé », affirme-t-elle.
Pour l’historien saoudien Majed al-Ahdal, cette rénovation est « une avancée décisive » tant le respect et la compréhension du passé sont importants pour apprécier pleinement l’avenir.
« Je dirais que l'avenir est ouvert à ceux qui connaissent bien leur passé, et utilisent les connaissances qu’offre le passé pour avancer avec confiance. Même si la rénovation de bâtiments peut sembler une entreprise purement esthétique en apparence, l'architecture est l'un des moyens les plus fondamentaux de mesurer le progrès urbain », explique-t-il.
« Ces palais ont été les témoins d'innombrables événements importants, et méritent donc pleinement de retrouver leur gloire d'antan. »
Le prince Badr a exprimé sa gratitude pour le soutien apporté par le roi Salman et le prince héritier, Mohammed ben Salman, au secteur de la culture et du patrimoine.
Dans une déclaration de presse communiquée aujourd'hui, le ministre déclare que le processus de restauration répondra aux normes internationales de restauration des bâtiments historiques.
Les travaux, qui prévoient la restauration complète des bâtiments en deux phases sur vingt-quatre mois commenceront en janvier 2021 par une étude complète de tous les bâtiments patrimoniaux d'importance, dans le centre de Riyad.
Le projet a pour objectif de préserver les bâtiments patrimoniaux d'importance architecturale et historique, et de les transformer en une ressource économique, sociale, culturelle et touristique, qui réaffirme leur identité culturelle dans le contexte de l'histoire de Riyad.
Les efforts du ministère pour préserver le patrimoine architectural saoudien se sont considérablement accrus au cours de l’année écoulée.
Jeudi, le prince Badr a annoncé dans un tweet que « l’Arabie saoudite ayant déjà été membre du Conseil exécutif de l’Unesco et du Comité du patrimoine mondial, le Royaume a été élu membre du Comité du patrimoine culturel immatériel par les autres État membres. »
En 2019, Arab News a signalé que 50 millions de riyals saoudiens (13,33 millions de dollars) avaient été promis par le prince héritier, Mohammed ben Salman, pour soutenir la restauration du quartier historique d'Al-Balad à Djeddah, un site du patrimoine culturel de l'Unesco.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com