ABOU DHABI : La ministre de la culture et de la jeunesse des Émirats arabes unis, et président du Comité national pour l'éducation, la culture et la science, Noura bent Mohamed Al Kaabi, a déclaré que « le changement du statut de Hagia-Sophia à Istanbul a été effectué sans tenir compte de la valeur civilisationnelle de cet édifice historique ».
La ministre dont le pays est membre du Conseil exécutif de l'UNESCO a également affirmé que « le patrimoine culturel est un héritage humain qui doit être préservé. Il ne doit être ni mal utilisé ni altéré par des changements d'une manière qui touche l'essence humaine, en particulier pour les sites qui sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO et qui ont une valeur internationale exceptionnelle, et qui sont le patrimoine commun de tous les peuples et de toutes les cultures ».
Al Kaabi a ajouté que la préservation du patrimoine humain renforçait les valeurs de tolérance et de coexistence entre les différentes nations.
Point de repère
« Les sites du patrimoine mondial sont devenus des plates-formes d'échange de connaissances entre les diverses cultures et civilisations qui ont évolué dans l'histoire au fil du temps ; et Hagia-Sophia est resté un point de repère mondial avec un héritage culturel important qui a servi de pont entre les différents peuples et a renforcé leurs liens », a-t-elle souligné en qualifiant ce site d’ « exemple important d'interaction et de dialogue entre l'Asie et l'Europe qui devrait rester un témoin de l'histoire humaine harmonieuse ».
La ministre a également souligné l'importance de la déclaration publiée par l'UNESCO, qui a insisté sur le fait que Hagia-Sophia faisait partie de l'Istanbul historique. "Il est désigné comme musée du patrimoine par l'UNESCO. C'est une merveille architecturale et un témoin unique de l'interaction entre l'Asie et l'Europe à travers les siècles. C'est un symbole de dialogue", a-t-elle expliqué.
Dans sa déclaration, l'UNESCO a exigé que les pays qui abritent des sites du patrimoine culturel ne les modifient pas de manière à nuire à leur valeur universelle exceptionnelle. Un pays qui souhaite modifier quoi que ce soit doit en informer l'UNESCO à l'avance afin que le comité du patrimoine mondial puisse se pencher sur la question si nécessaire.