Sous les eaux, des Sud-Soudanais appellent à l'aide

À seulement 16 km de la capitale Juba, les habitants de Kworjik sont encerclés par les eaux, cherchant comment nourrir leurs enfants et un endroit sûr pour dormir (Photo, AFP)
À seulement 16 km de la capitale Juba, les habitants de Kworjik sont encerclés par les eaux, cherchant comment nourrir leurs enfants et un endroit sûr pour dormir (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 29 septembre 2021

Sous les eaux, des Sud-Soudanais appellent à l'aide

À seulement 16 km de la capitale Juba, les habitants de Kworjik sont encerclés par les eaux, cherchant comment nourrir leurs enfants et un endroit sûr pour dormir (Photo, AFP)
  • Dans la localité de Kworjik, tout a été englouti par les inondations qui frappent le Soudan du Sud
  • Comme des milliers d'autres paysans pris au piège de la pluie à Kworjik, Sabina utilise les eaux de la crue pour subvenir aux besoins de sa famille, notamment boire et cuisiner

JUBA: Récoltes, maisons, vêtements, manuels scolaires... Dans la localité de Kworjik, tout a été englouti par les inondations qui frappent le Soudan du Sud, contraignant des dizaines de milliers d'habitants à quitter leur domicile.  

À seulement 16 km de la capitale Juba, les habitants de Kworjik sont encerclés par les eaux, cherchant comment nourrir leurs enfants et un endroit sûr pour dormir.  

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(Photo, AFP)

« Il y a trop d'eau », soupire, bouleversée, Sabina Nene. « La pluie est arrivée et nous a submergés », déclare cette veuve de 30 ans, en tentant de faire sécher quelques grains de maïs pour préparer un peu de gruau pour ses quatre enfants.   

Comme des milliers d'autres paysans pris au piège de la pluie à Kworjik, elle utilise les eaux de la crue pour subvenir aux besoins de sa famille, notamment boire et cuisiner. Les risques pour la santé ne sont pas son souci pour le moment.   

« Nous voulons des tentes, c'est la première des choses. Nous voulons aussi des moustiquaires parce qu'il y a trop de moustiques », énumère-t-elle, avant d'ajouter: « Et de la nourriture. »  

Au moins 9 000 habitants de Kworjik ont été touchés par les inondations, estime un responsable municipal, James Subek Pitia.  

Ce n'est qu'une fraction des 426 000 personnes affectées par cette catastrophe qui frappe l'ensemble du pays ces derniers mois, selon l'agence d'intervention d'urgence des Nations Unies.  

Les secouristes ont eu recours à des canoës pour atteindre les populations isolées, rapportait le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) dans une note la semaine dernière, en mettant en garde sur le fait que d'autres pluies abondantes et d'autres inondations étaient attendues dans les prochains mois.  

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(Photo, AFP)

Campements de fortune  

Certaines familles de Kworjik ont pu gagner Juba, explique un habitant, Albert Alsayo Laku. D'autres se sont réfugiées dans des églises ou dans la poignée de bâtiments en construction qui ont résisté au déluge.  

Mais la majorité est restée, dressant des campements de fortune le long de la route reliant Kworjik à la capitale, après avoir pris le peu de biens qu'ils pouvaient extraire de leurs huttes détruites.  

« Nous voulons que le gouvernement vienne à notre secours et nous amène ailleurs », exhorte Laku, père de onze enfants.   

L'an dernier, des inondations record avaient touché quelque 700 000 personnes dans le plus jeune pays du monde, indépendant depuis 2011.  

Parmi elles, environ 100 000 n'ont toujours pas pu rentrer chez elles, selon Ocha.  

Les violences intercommunautaires qui minent le pays compliquent également la tâche du personnel humanitaire, notamment dans l'Etat du Warrap (nord-ouest) où les équipes de l'ONU affirment éprouver de grandes difficultés à acheminer de l'aide à quelque 25 000 personnes.  

Le manque d'argent vient aggraver la situation.  

Le mois dernier, Ocha a alerté sur ses difficultés de financements, affirmant n'avoir reçu que 54% des 1,7 milliard de dollars (1,45 milliard d'euros) nécessaires pour financer ses programmes dans le pays.  

Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies a, lui, annoncé mi-septembre être contraint de suspendre l'aide alimentaire à plus de 100 000 personnes, faute de fonds.   

Plus de 82% des 11 millions d'habitants du Soudan du Sud vivent sous le seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale, et 60% de sa population souffre de la faim causée par les conflits, sécheresses et inondations. 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.