Au Soudan, cinq militaires tués par des membres d'une «cellule liée à l'EI»

Des véhicules roulent le long d'une route principale près du "marché local" dans le sud de la capitale soudanaise Khartoum, le 22 septembre 2021. (AFP)
Des véhicules roulent le long d'une route principale près du "marché local" dans le sud de la capitale soudanaise Khartoum, le 22 septembre 2021. (AFP)
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Publié le Mardi 28 septembre 2021

Au Soudan, cinq militaires tués par des membres d'une «cellule liée à l'EI»

  • En 2019, le département d'Etat américain avait mis en garde contre une possible arrivée au Soudan de l'EI, qui ne tient plus que des poches en Syrie et des cellules clandestines terrées dans le désert et les montagnes d'Irak
  • L'organe de propagande de l'EI n'a pas évoqué dans l'immédiat un quelconque incident à Khartoum

KHARTOUM: Cinq officiers du contre-terrorisme ont été tués mardi lors d'une perquisition à Khartoum visant "une cellule liée au groupe Etat islamique (EI)", une organisation jihadiste qui n'a jusqu'ici jamais revendiqué d'attaque au Soudan, selon le renseignement.

"Après avoir reçu des informations sur la présence d'une cellule terroriste liée à l'EI, le renseignement a mené dans la matinée une perquisition" dans une maison du quartier de Jabra, explique le renseignement dans un communiqué.

"Onze terroristes de différents pays étrangers ont été arrêtés", assure le texte. Mais des complices ont tiré sur les forces de sécurité, "tuant deux officiers et trois sous-officiers" tandis que "quatre terroristes étrangers sont parvenus à s'enfuir", poursuit-il.

En fin de journée, la maison de deux étages était encerclée par un cordon de membres des forces de sécurité qui demandaient aux badauds de s'éloigner au cas où des explosifs auraient été abandonnés par les fugitifs, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.

Des voisins ont affirmé à l'AFP avoir entendu des échanges de tirs et vu des blessés être évacués à bord de voitures.

L'organe de propagande de l'EI n'a pas évoqué dans l'immédiat un quelconque incident à Khartoum.

En 2019, le département d'Etat américain avait mis en garde contre une possible arrivée au Soudan de l'EI, qui ne tient plus que des poches en Syrie et des cellules clandestines terrées dans le désert et les montagnes d'Irak.

"S'il n'y a pas d'attaques de grande envergure au Soudan, l'EI semble avoir un réseau actif de facilitateurs au Soudan", assurait-il dans son rapport sur le terrorisme en 2019. 

Il ajoutait que des responsables avaient "reconnu que des +extrémistes+ liés à l'EI se trouvaient dans le pays", bordé au nord par l'Egypte, où l'EI mène une insurrection dans la péninsule orientale du Sinaï.

Fin 2020, Khartoum a été retirée par Washington de sa liste "noire" des pays soutenant le "terrorisme", sur laquelle elle figurait depuis 1993 et qui lui valait de lourdes sanctions économiques et faisait obstacle aux investissements étrangers.

Durant plusieurs décennies et sous l'impulsion de l'autocrate Omar el-Béchir longtemps allié à des islamistes radicaux, le Soudan a été la plaque tournante du jihadisme international, accueillant notamment le chef d'Al-Qaïda, Oussama ben Laden en 1992, avant de l'expulser en 1996 sous la pression des Etats-Unis.

L'incident de mardi vient alourdir le fardeau du Soudan qui tente de mener à bien sa transition après la révolte ayant mis fin à 30 années de régime Béchir en avril 2019.

Englué dans le marasme politique et économique, Khartoum annonçait il y a une semaine avoir mis en "échec" une tentative de coup d'Etat menée, selon elle, par des civils et des militaires partisans de Béchir.

Le gouvernement fait également face à un mouvement de contestation dans l'Est, poumon commercial du pays dont les habitants sont majoritairement pauvres, qui a paralysé un temps les exportations de pétrole sud-soudanaises et continuent de menacer l'ensemble de l'import-export du Soudan. 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.