BEYROUTH: Le secteur bancaire libanais, la Banque du Liban et d’autres acteurs du système financier local travaillent «en harmonie» pour s’entendre sur le volume et la répartition des pertes essuyées à la lumière de l’effondrement économique du pays, déclare aujourd’hui le ministre de l’Économie.
Le Liban est en proie à une crise économique dévastatrice. Le gouvernement du Premier ministre, Najib Mikati, s’est engagé à y remédier en cherchant à relancer les pourparlers avec le Fonds monétaire international (FMI).
Les pourparlers entre le gouvernement précédent et le FMI se sont soldés par un échec l’année dernière, en grande partie à cause du désaccord sur l’ampleur des pertes et la manière dont elles devraient être réparties.
Selon les économistes, se mettre d’accord sur les pertes est une condition préalable à la reprise des négociations avec le FMI.
Les banques, la Banque du Liban et les principaux partis politiques ont contesté l’ampleur des pertes évoquées dans le plan du gouvernement qui évalue la dette publique à 90 milliards de dollars américains, soit 77 milliards d’euros.
Le ministre de l’Économie, Amin Salam, a déclaré sur la chaîne de télévision Al-Jadeed que des réunions concernant les pertes sont en cours. Elles regroupent les représentants du secteur bancaire, de la Banque du Liban et du secteur des assurances, entre autres.
«Je peux vous dire qu’il y a une harmonie et une coordination totales entre toutes les parties pour que ces pertes soient réparties de manière logique et équitable», indique-t-il.
«Les prochains jours nous permettront de mieux savoir – en termes de chiffres et de détails – comment le mécanisme de répartition des pertes sera appliqué», précise-t-il.
Lundi, Najib Mikati a déclaré qu’il rencontrerait bientôt les représentants du cabinet de conseil Lazard, qui a élaboré le plan financier, afin de le transformer en une «vision plus réaliste» pour sortir le pays de la crise.