61 000 enseignants se retrouvent pour la rentrée universitaire. Une de plus, sans ambitions, sans illusions. Difficile d’injecter du «peps» dans les genoux d’un maître-assistant débutant payé à 45 000 DA/mois, ou celui en fin de carrière qui touche 90 000 DA, quand les deux sont réduits à compter leurs dinars émasculés par ces temps d’ingratitude et de flambée des prix.
A l’opposé du triomphalisme officiel, le malaise étouffe l’université et on a tort d’ignorer le déclassement social de l’enseignant. Cette réalité devient un obstacle majeur. Peut-on construire une université forte avec un personnel encadrant dévalorisé socialement ?
Peut-on surmonter le défi de la qualité de l’enseignement supérieur déterminant pour l’employabilité, si l’élément humain, pilier de cette stratégie, n’est pas considéré ? Peut-on faire face aux enjeux démographique et économique si l’enseignant est démobilisé ? Il faut craindre que le gouvernement Benabderrahmane n’approche l’équation universitaire avec la même grille qui a produit des lectures erronées.
NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, revoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.