Libye: Leptis Magna, la «Rome d'Afrique» oubliée

Une photo aérienne montre les bains d'Hadrien, dans l'ancienne ville romaine de Leptis Magna, près de la ville côtière libyenne d'Al-Khums, à 120 km à l'est de la capitale, le 24 août 2021. Leptis Magna sur la côte libyenne faisait autrefois partie des plus belles villes, mais se trouve maintenant négligée et boudée par les touristes en raison d'une décennie de guerre. (Mahmud Turquie/AFP)
Une photo aérienne montre les bains d'Hadrien, dans l'ancienne ville romaine de Leptis Magna, près de la ville côtière libyenne d'Al-Khums, à 120 km à l'est de la capitale, le 24 août 2021. Leptis Magna sur la côte libyenne faisait autrefois partie des plus belles villes, mais se trouve maintenant négligée et boudée par les touristes en raison d'une décennie de guerre. (Mahmud Turquie/AFP)
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Publié le Dimanche 26 septembre 2021

Libye: Leptis Magna, la «Rome d'Afrique» oubliée

  • Les rares visiteurs déambulent sans encombre dans cette imposante cité romaine, classée au patrimoine mondial de l'Unesco et érigée en bord de mer, près de la ville de Khoms (ouest)
  • Septime Sévère la dota de monuments majestueux: une grande basilique, un hippodrome ainsi qu'un amphithéâtre pouvant accueillir jusqu'à 15.000 spectateurs avec une vue spectaculaire sur la Méditerranée

KHOMS, Libye : A peine une dizaine de noms sont inscrits sur le registre des visiteurs du jour à Leptis Magna, dans l'ouest de la Libye. Négligée, peu fréquentée, la « Rome d'Afrique » a pourtant de quoi devenir une destination de premier plan.

Ici, il n'y a guère de file d'attente: les rares visiteurs déambulent sans encombre dans cette imposante cité romaine, classée au patrimoine mondial de l'Unesco et érigée en bord de mer, près de la ville de Khoms (ouest).

« C'est un voyage dans le temps, une plongée dans l'Histoire », s'extasie auprès de l'AFP Abdessalam Oueba, un visiteur libyen sexagénaire, barbe poivre et sel, vêtu d'une tunique bleue.

Fondée par les Phéniciens puis conquise par les Romains, Leptis Magna vit naître l'empereur Septime Sévère, qui y régna de 193 à 211 et fit d'elle l'une des plus belles villes de l'Empire romain, selon l'Unesco.

L'empereur la dota de monuments majestueux: une grande basilique, un hippodrome ainsi qu'un amphithéâtre pouvant accueillir jusqu'à 15.000 spectateurs avec une vue spectaculaire sur la Méditerranée.

Le site, bâti sur une cinquantaine d'hectares, es « un passage obligé pour les touristes », qui sont majoritairement libyens, constate l'un d'eux, Ahmed al-Amayem, avec en arrière-plan un arc de triomphe.

-« Quasi-inexplorée »-

Ihab a fait le trajet en famille depuis la capitale Tripoli, à 120 km de là. « J'étais venu écolier, j'y retourne avec mes enfants », sourit ce jeune père de famille.

« Leptis Magna est une ville sublime, le plus beau site romain hors d'Italie (...), elle est quasi-inexplorée », fait remarquer ce médecin de 34 ans, sous un ciel immaculé.

Quand le pays a sombré dans le chaos il y a dix ans, l'avenir de son important patrimoine antique a suscité l'inquiétude. En 2016, l'Unesco a classé Leptis Magna et quatre autres lieux parmi les sites en péril du patrimoine mondial.

A l'instar des autres sites antiques libyens, les ruines spectaculaires de Leptis Magna ont finalement été épargnées par les conflits armés qui ont embrasé le pays d'Afrique du Nord depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi.

« Il n'y a eu aucun dégât ni aucune menace sur (Leptis Magna), malgré les conflits », explique à l'AFP, Azeddine al-Fakih, chef du département des antiquités du site.

Reste que l'imposante cité souffre de négligence, d'un « manque de moyens et de soutien du gouvernement », regrette-t-il.

« En 2020, nous avons malgré tout pu lancer des projets qui auraient dû être réalisés il y a 50 ans: clôture de la partie est, installation de sanitaires et de bureaux administratifs. Mais les fouilles sont au point mort, les travaux d'entretien demeurent cosmétiques. »

Pour les pouvoirs publics, « il y a des problèmes bien plus grands à régler », concède-t-il.

Les missions archéologiques européennes (principalement italiennes et françaises) ont, elles, été interrompues du fait de l'instabilité politique.

-« Source de revenus » -

Secteur confidentiel dans un pays où la paix est encore fragile et l'économie dominée par les hydrocarbures, le tourisme a connu une brève et timide ouverture dans les années 2000.

A l'époque, le régime de Kadhafi, longtemps mis au ban de la communauté internationale, était enfin devenu fréquentable. Après la levée de l'embargo onusien en 2003, des visas de tourisme avaient été émis pour la première fois et un ministère dédié avait été créé, allant de pair avec une stratégie pour développer le secteur.

Tout s'est arrêté net en 2011 avec la chute et la mort de Kadhafi. Aujourd'hui, alors que le pays de sept millions d'habitants tente de tourner la page d'une décennie de chaos, la « Rome d'Afrique » pourrait devenir « une source de revenus, créer des milliers d'emplois et attirer des millions de touristes » générant « des milliards de dollars », veut croire M. Fakih.

Et de poursuivre: « Leptis Magna se bonifie avec le temps, quand les réserves d'hydrocarbures s'amenuisent. Celles-ci ne sont pas éternelles et un jour disparaîtront, mais Leptis restera. »

Omar Hdidan, 49 ans, croit lui aussi au potentiel de ce joyau. Cet ingénieur en génie civil participe bénévolement à l'entretien de la « porte d'entrée de la Libye pour le tourisme ».

La ville a « toujours été négligée par l'Etat. Il n'y a ni fouilles, ni nouvelles découvertes, ni campagne touristique », regrette M. Hdidan, pour qui « Leptis Magna vaut plus que dix puits de pétrole ».


Regard sur l'habillement des femmes à l'époque du premier État saoudien

Tout au long du premier État saoudien, les vêtements féminins étaient des signes d'identité culturelle et de traditions régionales. (Saudipedia)
Tout au long du premier État saoudien, les vêtements féminins étaient des signes d'identité culturelle et de traditions régionales. (Saudipedia)
Vêtements féminins dans la région centrale au cours du premier État saoudien. (Saudipedia)
Vêtements féminins dans la région centrale au cours du premier État saoudien. (Saudipedia)
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  • Selon Saudipedia, les vêtements des femmes variaient selon les régions du premier État saoudien, étant influencés par les ressources locales, le climat et les traditions culturelles.

RIYADH : Tout au long de l'histoire du premier État saoudien, les vêtements des femmes étaient des signes d'identité culturelle et de traditions régionales.

Selon Saudipedia, les vêtements féminins variaient d'une région à l'autre, en fonction des ressources locales, du climat et des traditions culturelles. Chaque région a développé des styles, des matériaux et des modèles distincts qui reflétaient ses coutumes sociales et son environnement.

Dans la région centrale, les femmes portaient souvent al-Mukhnaq, une couverture de soie transparente faite de mousseline ou de tulle, entièrement cousue à l'exception d'une ouverture pour le visage. Les femmes mariées se couvrent généralement la tête avec al-Ghadfah, un châle de tulle léger également connu sous le nom d'al-Munaykhel, ou optent pour al-Ghatwah, un tissu noir qui couvre l'ensemble du visage. Un autre vêtement courant était la burqa, un couvre-visage qui laissait une ouverture pour les yeux et était parfois orné d'éléments décoratifs.

L'abaya, vêtement d'extérieur en laine grossière de coupe rectangulaire, se drapant sur les épaules, était un vêtement de base. Contrairement aux abayas modernes, elle n'avait pas de manches, mais comportait de petites ouvertures pour les mains à ses extrémités. Le terme abaya était parfois utilisé de manière interchangeable avec bisht, un manteau traditionnel.

« Le bisht Al-Barqa est l'un des types de bishts portés par les hommes de la région. Les habitants de la région centrale, d'Al-Aridh et de Diriyah avaient l'habitude d'appeler l'abaya bisht, qu'elle soit portée par un homme ou par une femme », a déclaré Laila Al-Bassam, experte en costumes et textiles arabes traditionnels, lors d'une interview accordée à Arab News en 2023.

L'abaya avait de nombreuses variantes, notamment l'abaya Qilani, l'abaya Ma'simah, l'abaya Dufat al-Mahoud, l'abaya Fisol et l'abaya Murshidah. À l'intérieur, les femmes portaient généralement al-Maqta' ou al-Daraa, des vêtements longs et larges avec des manches ajustées qui se rétrécissaient au niveau du poignet. Ces robes sont souvent brodées de fils de zari d'or et d'argent, de paillettes ou de motifs complexes, reflétant le savoir-faire et l'art de l'époque.

Saudipedia indique que les femmes de la région orientale préféraient les vêtements fabriqués à partir de tissus fins tels que la soie et le coton léger. L'une des pièces les plus distinctives était le al-Malf'a, un tissu rectangulaire noir enroulé autour du visage et des épaules, parfois fixé à l'aide d'une pièce métallique appelée al-Rubayi. Le poids de ce tissu variait en fonction de la saison, les versions plus légères étant préférées durant les mois les plus chauds. La région était également connue pour ses broderies élaborées, les vêtements présentant souvent des coutures et des ornements complexes reflétant les influences des routes commerciales voisines.

Dans la région occidentale, les vêtements des femmes reflétaient les liens de la région avec les marchés internationaux, en particulier ceux de la mer Rouge. Les femmes les plus riches appréciaient les tissus tels que le brocart, la soie et le velours, tandis que le coton était plus couramment porté au quotidien. De nombreux vêtements étaient ornés de broderies détaillées, de dentelles et de fils de zari, reflétant les échanges culturels entre la péninsule arabique et les régions environnantes. La superposition de vêtements était courante, les femmes portant plusieurs pièces pour créer une silhouette distinctive et élégante.

Dans la région méridionale, l'influence du relief montagneux et des traditions tribales a joué un rôle important dans les styles vestimentaires. Les femmes portaient des vêtements confectionnés dans des tissus épais et résistants pour se protéger des basses températures des hautes altitudes. La broderie, avec ses motifs géométriques complexes, était un élément clé, symbolisant l'identité tribale. L'utilisation de couleurs vives, en particulier le rouge et le bleu, était très répandue et donnait de l'éclat aux vêtements.

Dans la région septentrionale, le climat et la vie bédouine ont influencé les choix vestimentaires des femmes. L'accent était mis sur l'aspect pratique, avec des vêtements conçus pour la mobilité et la protection contre les conditions climatiques difficiles. Elles portaient de longues robes fluides en laine ou en coton épais, souvent ornées de broderies subtiles. Les couvre-chefs étaient essentiels et variaient d'une tribu à l'autre. L'al-Shilah et l'al-Sayf étaient couramment portés pour se protéger du soleil tout en préservant la pudeur.

Les vêtements n'avaient pas seulement une fonction pratique, ils véhiculaient également « le statut social, l'état civil et l'appartenance tribale », selon Saudipedia. La diversité des styles dans les différentes régions témoigne de la richesse du patrimoine et de l'artisanat de l'époque, et de nombreux éléments traditionnels influencent encore la mode saoudienne actuelle.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Comment célébrer la Journée de la fondation 2025 en Arabie saoudite

(fournie)
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  • La Journée de la fondation saoudienne vise à renforcer la fierté nationale des Saoudiens, en particulier des jeunes générations
  • À Riyad, les célébrations comprendront des feux d'artifice, des expositions sur le patrimoine saoudien et des concerts de musique

La Journée de la fondation saoudienne vise à renforcer la fierté nationale des Saoudiens, en particulier des jeunes générations.

Les festivités prévues pour la Journée de la Fondation de cette année mettront en valeur le patrimoine saoudien à travers la musique, les arts et les spectacles.

Principaux événements de la Journée de la fondation 2025

Les Nuits de la Fondation présenteront des concerts musicaux et poétiques avec d'éminents artistes saoudiens au théâtre Mohammed Abdu, au boulevard Riyad, le 22 février.

À Riyad, les célébrations comprendront des feux d'artifice, des expositions sur le patrimoine saoudien et des concerts de musique. Djeddah accueillera des parades maritimes, des marchés du patrimoine et des salons nautiques. À Médine, des expositions d'art et des séminaires culturels sur l'histoire du Royaume seront organisés, tandis qu'à Dammam, les visiteurs pourront assister à des spectacles folkloriques et à des séances de cinéma en plein air.

Spectacles musicaux

Plusieurs soirées musicales ajouteront à l'atmosphère de fête. Le 21 février, Mohammed Abdu jouera "Suhail Night" à l'arène Mohammed Abdu.

Le 22 février, Abdul Majeed Abdullah interprétera des chansons nationales à la Mohammed Abdu Arena.

En outre, le 22 février, un spectacle orchestral mettant en vedette l'orchestre et le chœur nationaux saoudiens sera suivi par des jeux de lumière et de son qui mettront en lumière la riche histoire du Royaume.

À Djeddah, les célébrations au musée Tariq Abdulhakim, du 20 au 22 février, offriront une atmosphère familiale remplie d'activités patrimoniales, artistiques et culturelles.

À Diriyah, une "expérience interactive 850" permettra aux visiteurs d'explorer les événements clés de l'histoire du Royaume, avec des activités immersives à l'intérieur et à l'extérieur.

Le Centre du roi Abdulaziz pour la culture mondiale (Ithra), à Dhahran, marquera la Journée de la fondation par une célébration de trois jours, du 20 au 22 février, avec des ateliers interactifs, des spectacles et de l'artisanat traditionnel.

La place accueillera des concerts de oud et d'autres activités, dont un photomaton où les visiteurs pourront se faire photographier en tenue traditionnelle.

Des maîtres artisans présenteront l'art complexe du tissage du bisht, et il y aura des activités éducatives, de la musique folklorique et des danses d'épée saoudiennes Ardah.

Le centre accueille les visiteurs de 16 à 23 heures.

La Commission des musées organise les célébrations de la Journée de la fondation au Musée national saoudien du 21 au 23 février. Cet événement propose des activités interactives, des programmes culturels et des spectacles.

Johnson Controls Arabia organise une soirée de célébration de la fondation le 21 février dans la maison historique Al-Sharbatly à Al-Balad, Djeddah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Riyad revêt sa couleur verte pour honorer la Journée de la fondation

C'est l'une des deux occasions - l'autre étant la fête nationale - où le Royaume se pare de drapeaux nationaux. (SPA)
C'est l'une des deux occasions - l'autre étant la fête nationale - où le Royaume se pare de drapeaux nationaux. (SPA)
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  • Les citoyens et les résidents descendront par milliers dans les rues aujourd'hui
  • La municipalité de Riyad a pris des mesures pour orner les rues de plus de 8 000 drapeaux nationaux

RIYAD : C'est l'une des deux occasions - l'autre étant la fête nationale - où le Royaume est orné de drapeaux nationaux.

Les citoyens et les résidents descendront par milliers dans les rues aujourd'hui pour célébrer le quatrième jour de fondation de l'Arabie saoudite.

La municipalité de Riyad a pris des mesures pour orner les rues de plus de 8 000 drapeaux nationaux, transformant ainsi la capitale en un véritable océan de vert. Les drapeaux, qui représentent à la fois le premier État saoudien et le Royaume moderne, ont été accrochés stratégiquement sur les mâts des routes principales, les places, les ponts, les intersections et les lampadaires, a rapporté l'agence de presse saoudienne. 

L'emplacement a été soigneusement planifié pour assurer une harmonie esthétique avec le paysage de la ville et a été installé en toute sécurité par des moyens mécaniques. Les drapeaux ont été placés en toute sécurité à l'aide de moyens mécaniques. La variété des tailles permet de voir clairement les drapeaux.

Des équipes spécialisées sur le terrain ont suivi un calendrier strict pour réaliser les installations de manière efficace, en donnant la priorité à la sécurité, à la durabilité et à l'entretien régulier tout au long des célébrations.

Ces efforts reflètent l'engagement de la municipalité de Riyad à mettre en valeur l'identité nationale et à améliorer le paysage urbain, conformément aux objectifs de la Vision 2030 visant à améliorer l'attrait visuel de la capitale et à mettre en valeur le patrimoine du Royaume.
Les monuments, y compris les bâtiments ministériels, ont été décorés de lumières vertes vendredi, à la veille de la Journée de la fondation, tandis que des événements spéciaux organisés dans toute la région comprendront des feux d'artifice et des spectacles folkloriques traditionnels.

"Nous vous invitons à assister aux événements organisés par la municipalité de Riyad dans 47 municipalités au sein des gouvernorats et des centres de la région, dans plus de 47 lieux, pour profiter d'événements animés, d'activités de qualité, de divers domaines et de participations", a écrit la municipalité de Riyad sur le site X.

Abdullah Ahmed, un habitant de la capitale, a félicité l'autorité pour ses efforts visant à faire de la Journée de la fondation une occasion spéciale.

"Je suis vraiment reconnaissant à Allah tout-puissant de nous avoir accordé la sécurité, alors que nous vivons dans une solidarité et une paix totales. Nous avons la chance d'avoir un bon leadership avec le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane, et nous avons la chance d'avoir l'imam Mohammed ben Saud comme fondateur du premier État saoudien en 1727," a-t-il affirmé à Arab News.

Le Royaume moderne a fait ses premiers pas sur la voie de la nation en 1727, lorsque l'imam Mohammed ben Saud a succédé à son cousin, Zaid ben Markhane, en tant que souverain de la ville-État de Diriyah. C'est ce moment charnière, reconnu comme la date à laquelle le premier État saoudien a vu le jour, qui est célébré chaque année à l'occasion de la Journée de la fondation.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com