LONDRES: Le Comité pour la protection des journalistes a condamné la fusillade et la blessure d’un journaliste afghan, Mohammed Ali Ahmadi, à Kaboul. Journaliste et rédacteur à la radio nationale privée Salam Watandar, il a été blessé par des coups de feu tirés par un homme non identifié, alors qu’il se trouvait dans un taxi, le 18 septembre.
Un homme, assis à côté de lui, lui a demandé où il travaillait. Lorsque M. Ahmadi a répondu qu’il était journaliste à Salam Watandar, l’homme a dit que le média était une «station de radio américaine», a sorti une arme, et a tiré plusieurs coups de feu sur le journaliste, dont deux l’ont touché à la jambe.
«La fusillade qui a visé Mohammed Ali Ahmadi pose la question de l’engagement des talibans à faire respecter la justice: tiendront-ils leur promesse de permettre aux journalistes de faire leur travail?», s’est interrogé mercredi Steven Butler, coordinateur du programme du Comité pour la protection des journalistes pour l’Asie. «Les talibans doivent mener une enquête immédiate et impartiale sur cette attaque, demander des comptes à l’auteur, et veiller à ce que les membres de la presse puissent travailler en toute sécurité. Le maintien en détention du journaliste Morteza Samadi par les talibans est également inadmissible et doit cesser immédiatement», a-t-il ajouté.
M. Ahmadi a été hospitalisé, et aucun suspect n’a été identifié jusqu’à présent. On ne sait toujours pas si les talibans sont à l’origine de cette attaque. Depuis que le groupe a pris le contrôle du pays, de nombreux journalistes craignent pour leur avenir. Début septembre, des combattants talibans ont cambriolé les domiciles de deux journalistes. Ils ont volé des voitures, des ordinateurs de bureau et une arme sous licence dans l’une des maisons.
Selon Deutsche Welle, les talibans ont également cambriolé les domiciles de trois de leurs journalistes en Afghanistan la semaine dernière et ont abattu un parent d’un reporter de DW, et grièvement blessé un autre en tentant de le localiser.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com