Près de 80 % des Palestiniens souhaitent le départ du président Abbas

Le président palestinien Mahmoud Abbas. (Photo, AP/Archives)
Le président palestinien Mahmoud Abbas. (Photo, AP/Archives)
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Publié le Mercredi 22 septembre 2021

Près de 80 % des Palestiniens souhaitent le départ du président Abbas

  • La communauté internationale le considère toujours comme un partenaire important dans le processus de paix
  • Le sondage a révélé que 78 % des Palestiniens veulent qu'Abbas démissionne et seulement 19 % jugent qu'il devrait rester au pouvoir

JÉRUSALEM : Un nouveau sondage a révélé que près de 80 % des Palestiniens souhaitent la démission du président Mahmoud Abbas, ce qui reflète la colère généralisée suscitée par la mort d'un militant détenu par les forces de sécurité palestiniennes et la répression des manifestations au cours de l'été.

Le sondage publié mardi a révélé que le soutien aux rivaux d'Abbas, du Hamas, est resté élevé des mois après la guerre de 11 jours à Gaza en mai, lorsque le groupe combattant islamique a été considéré par les Palestiniens comme ayant remporté une victoire contre Israël, qui est bien plus puissant, tandis qu'Abbas, soutenu par l'Occident, était mis à l'écart.

Le dernier sondage du Centre palestinien de recherche sur les politiques et les sondages a révélé que 45 % des Palestiniens croient que le Hamas devrait les diriger et les représenter, tandis que seulement 19 % ont confié que le Fatah laïc d'Abbas méritait ce rôle, n’indiquant qu'un léger changement en faveur du Fatah par rapport au trois derniers mois.

«Cela est le pire sondage que nous ayons jamais vu pour le président», a affirmé Khalil Shikaki, le chef du centre, qui sondait l'opinion publique palestinienne depuis plus de deux décennies. «le président Abbas n'a jamais été dans une position aussi mauvaise qu'aujourd'hui».

Malgré sa popularité en chute libre et son refus d'organiser des élections, la communauté internationale considère toujours Abbas, 85 ans, comme le leader de la cause palestinienne et un partenaire important dans le processus de paix avec Israël, qui s'est entièrement arrêté il y a plus d'une décennie.

Son Autorité palestinienne gère des parties de la Cisjordanie occupée en vertu d'accords intérimaires signés avec Israël au plus fort du processus de paix dans les années 1990. Le Hamas a repoussé les forces d'Abbas de Gaza lorsqu'il a pris le pouvoir dans la Bande en 2007, un an après avoir remporté les élections législatives.

Les derniers malheurs d'Abbas ont commencé en avril, lorsqu'il a annulé les premières élections palestiniennes en 15 ans au moment où le Fatah semblait se diriger vers un autre échec troublant.

La popularité du Hamas a monté en flèche le mois suivant au milieu des manifestations à Jérusalem et de la guerre de Gaza, alors que de nombreux Palestiniens accusaient l'Autorité palestinienne de ne rien faire pour soutenir leur lutte contre l'occupation israélienne.

La mort de Nizar Banat, un critique sévère de l'Autorité palestinienne décédé après avoir été battu par les forces de sécurité palestiniennes lors d'une arrestation nocturne en juin, a déclenché des manifestations en Cisjordanie occupée appelant Abbas à démissionner.

Les forces de sécurité d’Abbas ont lancé une vague de répression en réaction, frappant et arrêtant plusieurs manifestants.

Le sondage a révélé que 78 % des Palestiniens veulent qu'Abbas démissionne et seulement 19 % jugent qu'il devrait rester au pouvoir.

Le même sondage a dévoilé que 63 % des Palestiniens croient que Banat a été tué sur les ordres des leaders politiques ou sécuritaires de l'Autorité palestinienne, avec seulement 22 % qui considèrent qu'il s'agissait d'une erreur. L'Autorité palestinienne a récemment annoncé que 14 responsables de la sécurité qui ont participé à l'arrestation seront traduits devant la justice. 69% des personnes interrogées ont estimé que cela reste une explication insuffisante.

Selon le sondage, 63 % des Palestiniens soutiennent les manifestations qui ont éclaté après la mort de Banat, et 74 % pensent que l'arrestation de manifestants par l'AP était une violation flagrante des libertés et des droits civils.

Le Centre palestinien de recherche sur les politiques et les sondages affirme avoir interrogé 1 270 Palestiniens en face à face en Cisjordanie et à Gaza, avec une marge d'erreur de trois points de pourcentage.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 

 

 

 


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".