Quel serait le dénominateur commun entre les martyrs tombés dans des assassinats politiques en Irak et au Liban ? La réponse est claire ils avaient tous refusé l’ingérence directe, ou par milices interposées, de l’Iran. Ils avaient tous donné la priorité à l’intérêt national et à la libre parole. Tout aussi surprenante est la similitude entre Beyrouth et Bagdad qui ont connu presque en même temps des soulèvements de même nature nationale refusant l’ingérence iranienne.
La sémantique commune à ces deux mouvements était celle d’un ras le bol, celle de l’impossibilité de se taire face à la gravité de la situation, surtout quant à la corruption des régimes, le clientélisme, et l’assujettissement aux forces étrangères. Il n’échappera pas aux observateurs que c’est une situation très critique et exceptionnelle qui a poussé Irakiens et Libanais à faire valoir l’intérêt national plutôt que leurs intérêts communautaires, tout en essayant de formuler une position libre et indépendante, ce qui signifie obligatoirement un détachement de l’orbite iranien et un meilleur rapprochement avec les pays arabes.