Procès de Saïd Bogota: 15 à 17 ans de prison requis contre l'acteur de «Taxi 5»

Saïd Bogota, août 2017 (Photo, Instagram)
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Publié le Lundi 20 septembre 2021

Procès de Saïd Bogota: 15 à 17 ans de prison requis contre l'acteur de «Taxi 5»

Saïd Bogota, août 2017 (Photo, Instagram)
  • La défense de l'acteur de petite taille a plaidé une vie entière de rejet en raison de son handicap et contesté la préméditation
  • En décembre 2018, il enlève Paul*, un apprenti mécanicien de 17 ans qui sort avec l'une de ses ex, ce qui «(le) met en colère, aveuglé par l'amour», avait-il admis la semaine dernière

ÉVRY: Un « déferlement de violences » qualifié de Évry bestial »: le parquet a requis de 15 à 17 ans de prison contre l'acteur Saïd Bogota, connu pour ses rôles dans « Taxi 5 » et « Pattaya », accusé d'avoir enlevé, séquestré et tenté d'assassiner un adolescent de 17 ans en décembre 2018.   

La défense de l'acteur de petite taille a plaidé une vie entière de rejet en raison de son handicap et contesté la préméditation. 

« On a compris que c'était un aller simple » pour la mort: pour l'avocat général François Camard, Saïd Bogota, « instigateur » du crime, a tenté de tuer avec préméditation le compagnon de l'une de ses anciennes petites amies.  

Le magistrat n'en a pas pour autant dédouané les deux « hommes de main » qui ont aidé l'acteur à commettre le forfait. Il a requis respectivement de 10 à 12 ans et de 12 à 15 ans de prison contre ceux qui ont agi « en véritable connaissance de cause ». 

Saïd Bogota comparaît depuis le 13 septembre devant la cour d'assises de l'Essonne comme principal accusé dans une tragique affaire née d'une jalousie amoureuse. 

En décembre 2018, il enlève Paul*, un apprenti mécanicien de 17 ans qui sort avec l'une de ses ex, ce qui « (le) met en colère, aveuglé par l'amour », avait-il admis la semaine dernière. 

Après son enlèvement, l'adolescent est retenu dans une cave d'immeuble où Saïd Bogota et ses deux complices présumés lui font subir de nombreux sévices, dont des jets d'acide et de gaz lacrymogène en plein visage. 

Trahison ultime 

Inquiétés par une voisine qui s'étonne du bruit, les ravisseurs le transportent, aveuglé et ayant du mal à respirer, dans un champ isolé, allant « crescendo » dans la violence, a grondé l'avocat général. 

Deux tirs de flashball « à courte distance » l'atteignent à la tête, a rappelé le magistrat. Par la suite, Saïd Bogota a avoué avoir porté une vingtaine de coups de crochet de remorquage au crâne de la victime; la partie du corps visée caractérisant l'intention homicide selon le parquet. 

L'adolescent assure avoir entendu Saïd Bogota s'énerver: « Maintenant qu'il a vu ma tête, il faut le terminer ». Il avait ensuite été aspergé d'essence puis incendié.  

Le comédien avait brièvement avoué mercredi avoir voulu tuer l'adolescent alors qu'il s'enfuyait, avant de revenir sur cette confession deux jours plus tard. 

« La préméditation (...) ne ressort pas de ce dossier », a réfuté son conseil, Me Sarah Mauger-Poliak, qui estime que les coups « ont été portés dans un mouvement de colère ».  

« Il ne visait pas tant un rival que sa rage impuissante face à un destin qui est le sien », selon l'avocate, qui a rappelé les moqueries dont l'acteur de petite taille « vacillant, fébrile, qu'on sait si fragile » a fait l'objet durant toute sa vie. 

Même de la part de cette fameuse petite amie, qui « avait honte de lui » et refusait qu'on la voie en sa compagnie. « Il a voulu croire que, pour une fois, quelqu'un l'aimait pour ce qu'il était » et a donc vécu cette rupture comme une trahison ultime, a soutenu l'avocate.  

Mardi, les accusés auront le dernier mot, avant que la cour ne se retire pour délibérer. Le verdict est attendu dans la journée. 


Rodéo urbain en Gironde: une jeune femme de 18 ans tuée à moto

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
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  • La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest
  • Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source

BORDEAUX: Une jeune femme de 18 ans est morte dimanche soir après une collision entre deux motos sur une route prisée des amateurs de rodéo urbain à Bassens, près de Bordeaux, a-t-on appris lundi auprès de la police et de la mairie.

La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest.

Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source.

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise.

En août dernier, une jeune homme de 22 ans avait trouvé la mort sur ce même boulevard dans des circonstances similaires.

"Nous sommes hyper tristes en pensant à cette jeune et à sa famille, mais à la tristesse s'ajoute de la colère car tout le monde connaît ce problème et on nous laisse le gérer seuls", a expliqué à l'AFP le maire de cette commune portuaire.

"Je n'arrive pas à me résoudre que des jeunes, qui font beaucoup de route, viennent mourir sur ma commune", a ajouté M. Rubio, déplorant que "ce phénomène existe depuis plusieurs années", avec des interventions de pompiers "chaque weekend pour des poignets ou chevilles cassés" et des effectifs policiers "avec très peu de moyens mobilisables pour intervenir".

Selon la préfecture, 221 "opérations anti-rodéos" ont été menées en Gironde par 1.131 policiers mobilisés depuis le début de l'année.

Un arrêté antirodéo permettant depuis août 2023 la surveillance par drones d'un quinzaine de périmètres de la métropole bordelais, pourrait prochainement être "élargi" à ce secteur de Bassens, a précisé la préfecture de Gironde à l'AFP.

tsq/gf/abl

 

© Agence France-Presse


Un policier condamné pour des violences sur un manifestant kurde à Marseille

Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
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  • La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers
  • Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation

MARSEILLE: Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt.

Aujourd'hui en poste à Bobigny, le fonctionnaire était jugé pour un coup de poing porté au visage d'un manifestant, des violences qui n'étaient "pas justifiées et disproportionnées" selon le délibéré du tribunal.

Le policier a également été condamné à une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant un an.

Les faits s'étaient déroulés le 24 décembre 2022, au terme d'une violente manifestation organisée à Marseille, au lendemain de l'assassinat de trois Kurdes à Paris.

La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers, plus tôt dans l'après-midi.

Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation.

Sa victime, carreleur de profession, avait subi une fracture du nez et un "blackout", et ne souvenait pas de l'agression.

Le policier devra lui verser 4.000 euros au titre des souffrances endurées, et 2.000 euros au titre du préjudice moral.

Ce policier avait déjà été condamné, le 31 mai par la même chambre correctionnelle, à six mois de prison avec sursis pour des faits similaires, cette fois-là sur un jeune couple en marge d'une manifestation pour les retraites, une condamnation dont il a fait appel.

 


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.