Afghanistan: au bord du précipice, les artistes entrent en résistance

L'artiste afghan et co-fondateur d’ArtLords, Farshad, reproduit un dessin symbole de son collectif: un combattant taliban, dont le lance-roquettes est rempli de crayons. «Le mouvement taliban mourra», prédit-il, «mais l'art restera» (Photo, AFP)
L'artiste afghan et co-fondateur d’ArtLords, Farshad, reproduit un dessin symbole de son collectif: un combattant taliban, dont le lance-roquettes est rempli de crayons. «Le mouvement taliban mourra», prédit-il, «mais l'art restera» (Photo, AFP)
L'artiste afghan et co-fondateur d’ArtLords, Farshad, reproduit un dessin symbole de son collectif: un combattant taliban, dont le lance-roquettes est rempli de crayons. «Le mouvement taliban mourra», prédit-il, «mais l'art restera» (Photo, AFP)
L'artiste afghan et co-fondateur d’ArtLords, Farshad, reproduit un dessin symbole de son collectif: un combattant taliban, dont le lance-roquettes est rempli de crayons. «Le mouvement taliban mourra», prédit-il, «mais l'art restera» (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 20 septembre 2021

Afghanistan: au bord du précipice, les artistes entrent en résistance

L'artiste afghan et co-fondateur d’ArtLords, Farshad, reproduit un dessin symbole de son collectif: un combattant taliban, dont le lance-roquettes est rempli de crayons. «Le mouvement taliban mourra», prédit-il, «mais l'art restera» (Photo, AFP)
L'artiste afghan et co-fondateur d’ArtLords, Farshad, reproduit un dessin symbole de son collectif: un combattant taliban, dont le lance-roquettes est rempli de crayons. «Le mouvement taliban mourra», prédit-il, «mais l'art restera» (Photo, AFP)
  • «L'art pour moi, c'était de pouvoir exprimer tout ce que je n'arrive pas à dire avec des mots», raconte Sara
  • Nombre d'artistes restés en Afghanistan ont cassé leurs instruments de musique, leurs sculptures, leurs peintures

PARIS: A 26 ans, Sara s'épanouissait en peignant dans un Kaboul fertile culturellement, malgré la violence ambiante. Puis les talibans ont repris l'Afghanistan. D'abord terrorisée, elle a détruit nombre de ses œuvres. Mais aujourd’hui, elle envisage d'entrer en résistance artistique. 

« L'art pour moi, c'était de pouvoir exprimer tout ce que je n'arrive pas à dire avec des mots », raconte-t-elle d'une toute petite voix. Sara peignait notamment des assiettes en terre cuite, sur lesquelles elle représentait ses modèles : des journalistes afghanes, des chanteuses... « dont ont pouvait voir les cheveux, car aucune ne portait le hijab ». 

Son art avait selon elle une visée « politique » : « Il traitait surtout des violences faites aux femmes », quand les talibans, durant leur premier règne entre 1996 et 2001, ont multiplié les exactions sur ces dernières. 

A la mi-août, deux jours après leur retour au pouvoir, Sara s'est rendue dans la petite échoppe où elle exposait et a « fracassé les assiettes au sol ». »Quand les morceaux n'étaient pas assez petits, j'ai pris un marteau », soupire-t-elle lors d'une conversation sur WhatsApp. 

« L'art est ma vie. Je n'ai plus de futur », se lamente l'artiste au doux visage recouvert d'un voile, qui ne sort plus guère de chez ses parents dans Kaboul. 

Comme Sara, nombre d'artistes restés en Afghanistan ont cassé leurs instruments de musique, leurs sculptures, leurs peintures, selon de multiples sources interrogées. 

Tous se terrent chez eux par crainte de représailles des talibans, même si les islamistes, qui châtiaient les artistes dans les années 1990, affirment avoir changé - aucune vague d'arrestations n'est encore survenue. Mais beaucoup d'entre eux sont désormais sans argent, ne pouvant plus exercer. Certains mentionnent des menaces téléphoniques, que l'AFP n'a pu vérifier. 

Sodaba, une actrice renommée qui, comme Sara, témoigne sous pseudonyme par crainte de représailles, affirme vivre un « cauchemar » éveillé dans sa maison de la capitale afghane. 

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 Yasamin Yarmal, 58 ans, une actrice fameuse, dit s'être fait tirer dessus en 2018. Mais aucune des trois balles ne l'a touchée. «Il faisait noir. Ils m'ont manquée», se souvient-elle (Photo, AFP) 

Suicide artistique  

Deux jours avant la prise de pouvoir des talibans, elle raconte avoir reçu un appel d'un numéro inconnu. « Un homme m'a dit, d'une voix énervée : ‘Tu auras bientôt affaire à nous !’ » Depuis lors, Sodaba garde souvent son téléphone éteint. 

« Nous avons un groupe WhatsApp avec des artistes. Ils disent que les talibans ont établi une liste de gens à retrouver. J'ai peur d'en faire partie », s'inquiète-t-elle. 

Son amie Yasamin Yarmal, 58 ans, une autre actrice fameuse, dit s'être fait tirer dessus en 2018. Mais aucune des trois balles ne l'a touchée. « Il faisait noir. Ils m'ont manquée », se souvient-elle.   

« L'art peut ouvrir l'esprit des gens, alors bien sûr, les talibans ont peur des artistes », affirme-t-elle, car ces derniers »utilisent la religion comme une arme » contre la dissidence. 

Yasamin Yarmal a atterri fin août à Paris avec trois de ses cinq enfants. L'une de ses filles vivait déjà en Allemagne. Son aîné a été tué par les talibans en 1997. Handicapé, ils l'avaient roué de coups alors qu'ils fouillaient sa maison, se remémore-t-elle. « Je ne voulais pas revivre ça. » 

Ramin Mazhar, était encore enfant quand les fondamentalistes ont été chassés du pouvoir en 2001 par une coalition internationale menée par les Etats-Unis. Deux décennies plus tard, il est devenu l'un des poètes les plus reconnus du pays.  

Son « Je t'embrasserai au milieu de talibans » est devenu un hymne de la jeunesse afghane.» Tu es différente, tes baisers sont une protestation/Tu n'as pas peur de l'amour, de l'espoir, de demain/Je t'embrasserai au milieu de talibans, parce que tu n'as pas peur », récite-t-il depuis Paris. 

Mais il peine à retrouver sur Youtube la chanson reprenant ses vers, qui a pourtant été vue à des centaines de milliers de reprises. 

Certains artistes se sentent obligés  d'« effacer tous leurs travaux, toute leur vie », observe-t-il. « C'est un peu comme se suicider, mais petit à petit. » 

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L'artiste Rada Akbar, réfugiée en France, envisage une exposition à venir faite de miniatures qui montreraient que «les talibans ne sont pas le vrai Afghanistan, qu'ils ne représentent pas l'histoire et la culture du pays» (Photo, AFP) 

Résistance underground 

Mais Ramin Mazhar ne veut pas baisser les bras, et imagine une résistance « secrète, sous-terraine, illégale » en Afghanistan, ou de l'étranger. 

L'artiste Rada Akbar, réfugiée en France, envisage une exposition à venir faite de miniatures qui montreraient que « les talibans ne sont pas le vrai Afghanistan, qu'ils ne représentent pas l'histoire et la culture du pays ». 

Sara, qui a brisé ses œuvres à Kaboul, veut avec plusieurs autres artistes « sortir de nuit et peindre de l'art antitaliban au pochoir » dans la capitale afghane. Maryam (pseudonyme), une autre peintre, âgée de 19 ans, va publier sur Instagram des créations digitales hostiles aux nouveau régime. 

Parmi celles-ci, une petite fille dézippe le sommet d'une burqa, dont s'échappent des colombes. Des corps tombent d'un avion en vol, autour duquel flottent trois ballons colorés. Des artistes afghans jouent sur un tank, devant un enfant miséreux. 

« L'art se meurt en Afghanistan. Je vais me battre contre les talibans, pas avec des armes mais avec mon travail », lance-t-elle. 

« En Afghanistan, les gens ont accès à internet. Tout n'est qu'à un clic. Les talibans n'arriveront pas à interdire l'art en Afghanistan », opine Farshad, l'un des fondateurs du collectif ArtLords, qui a couvert les murs de Kaboul de centaines de fresques. 

Presque toutes ont été recouvertes de peinture blanche, puis de versets du Coran, par les islamistes juste après leur retour au pouvoir. 

« Les fresques qu'ils ont effacées à Kaboul, nous les repeindrons dans d'autres villes du monde », affirme Farshad, qui témoigne sous pseudonyme depuis Paris car il compte retourner en Afghanistan pour tenter de faire partir des dizaines d'artistes d'ArtLords. 

Puis il reproduit un dessin symbole de son collectif dans les bureaux de l'AFP : un combattant taliban, dont le lance-roquettes est rempli de crayons. « Le mouvement taliban mourra », prédit-il, « mais l'art restera. » 

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Ramin Mazhar, était encore enfant quand les fondamentalistes ont été chassés du pouvoir en 2001 par une coalition internationale menée par les Etats-Unis. Deux décennies plus tard, il est devenu l'un des poètes les plus reconnus du pays (Photo, AFP)

 


Comment l'Arabie saoudite intègre des pratiques durables dans l’industrie de la mode

De gauche à droite : Une création étonnante de Khoja, ornée de motifs complexes et abstraits qui rendent hommage aux récits culturels tout en exhalant une élégance moderne ; une création audacieuse et artistique de Nasibah Hafiz, qui met en valeur la mode durable grâce à une chemise recyclée fabriquée à partir de divers textiles ; et l'ensemble deux pièces jaune doux de Chaldene, qui incarne un charme sans effort, avec des détails délicats tels que des boutons naturels et des tissus aérés. (Instagram : moekhoja, nasibahafiz et chaldene)
De gauche à droite : Une création étonnante de Khoja, ornée de motifs complexes et abstraits qui rendent hommage aux récits culturels tout en exhalant une élégance moderne ; une création audacieuse et artistique de Nasibah Hafiz, qui met en valeur la mode durable grâce à une chemise recyclée fabriquée à partir de divers textiles ; et l'ensemble deux pièces jaune doux de Chaldene, qui incarne un charme sans effort, avec des détails délicats tels que des boutons naturels et des tissus aérés. (Instagram : moekhoja, nasibahafiz et chaldene)
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  • Grâce à la production de masse et à l'exportation de vêtements bon marché - un phénomène de la mondialisation connu sous le nom de "fast fashion" - les consommateurs du monde entier ont eu accès à une gamme presque illimitée de tenues abordables
  • Conformément aux objectifs de durabilité du programme de réforme Vision 2030 de l'Arabie saoudite et à son approche de l'économie circulaire

RIYAD : Grâce à la production de masse et à l'exportation de vêtements bon marché - un phénomène de la mondialisation connu sous le nom de "fast fashion" - les consommateurs du monde entier ont eu accès à une gamme presque illimitée de tenues abordables.

Si ce boom de la fabrication et de la vente au détail a stimulé la croissance, créé des emplois et répondu à la demande des consommateurs, il a également exercé une pression considérable sur la main-d'œuvre qui fabrique ces vêtements et sur l'environnement.

Conformément aux objectifs de durabilité du programme de réforme Vision 2030 de l'Arabie saoudite et à son approche de l'économie circulaire, le Royaume encourage les consommateurs et les fabricants à réduire, réutiliser et recycler les vêtements afin d'alléger le fardeau environnemental.

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Avec plus de 80 milliards de vêtements produits dans le monde chaque année, l'industrie a contribué à la pollution de l'environnement, à l'utilisation excessive des ressources et à une culture du jetable qui s'est traduite par d'énormes tas de déchets.

À l'échelle mondiale, un camion à ordures de textiles est mis en décharge ou incinéré toutes les secondes, ce qui épuise les ressources naturelles et augmente les émissions de gaz à effet de serre. Les experts préviennent que l'industrie pourrait être responsable d'un quart des émissions mondiales de carbone d'ici à 2050.

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Les déchets textiles représentent 10 % des émissions de gaz à effet de serre, selon les chiffres des Nations unies. (AFP)

La mode rapide, l'une des industries les plus polluantes au monde, est responsable de 10 % des émissions de gaz à effet de serre, selon des chiffres publiés par les Nations unies, ce qui dépasse les émissions combinées des vols internationaux et du transport maritime.

Pour aggraver le problème, un rapport de la Fondation Ellen MacArthur révèle que moins de 1 % des vêtements usagés sont recyclés en nouveaux vêtements, perpétuant ainsi un cycle destructeur d'épuisement des ressources et de gaspillage.
 

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Un design frappant de Khoja, qui met en valeur la mode saoudienne moderne avec un mélange de tradition et de futurisme. (Instagram : moekhoja)

"La durabilité dans la mode n'est pas seulement une tendance, c'est une nécessité", a déclaré Mohammed Khoja, fondateur de la marque de vêtements saoudienne Hindamme, à Arab News.

"Nous nous concentrons sur la création de pièces intemporelles de haute qualité, conçues pour transcender les tendances. Nous évitons ainsi la surproduction et veillons à ce que nos vêtements puissent devenir des pièces vintages chères aux générations futures.

L'accent mis par Khoja sur le "design intemporel" s'aligne sur les objectifs de Vision 2030 du Royaume, qui visent à réduire les déchets et à promouvoir la consommation durable.

Pour résoudre le problème des déchets, l'Arabie saoudite investit dans la mode circulaire, un modèle axé sur la réutilisation, le recyclage et l'upcycling des vêtements pour prolonger leur cycle de vie.

La Commission de la mode, qui fait partie du ministère saoudien de la culture, a lancé des initiatives telles que le GFX Fashion Swap à Riyad, qui encourage l'échange de vêtements de haute qualité tout en éduquant les participants sur les avantages environnementaux de la prolongation de l'utilisation de la garde-robe.

"Nous n'avons pas besoin d'acheter sans cesse de nouveaux articles", a déclaré Nasiba Hafiz, une créatrice de mode saoudienne. "Pourquoi ne pas utiliser les articles que nous possédons déjà et les réutiliser ? De cette façon, nous pouvons réduire les déchets et devenir des consommateurs plus conscients".

Nasiba Hafiz collabore avec l'association caritative Al-Oula Women's Charitable Society pour transformer les tissus excédentaires en nouveaux vêtements, réduisant ainsi les déchets tout en favorisant l'émancipation des femmes issues de milieux défavorisés dans le sud de Djeddah.

Le centre de recherche sur les matériaux durables est une autre initiative importante. Établi en partenariat avec l'université King Abdullah de science et de technologie, ce centre développe des textiles écologiques pour les vêtements traditionnels tels que les abayas et les thobes.

En associant l'innovation au patrimoine culturel, le Royaume fait progresser les solutions de conception durable.

L'impact de la fast fashion va au-delà des déchets de consommation, avec un impact important, mais souvent négligé, sur les ressources en eau. Les usines des pays en développement, où sont produits la plupart des vêtements, consomment de grandes quantités d'eau et d'énergie.
Par exemple, la production d'une seule paire de jeans nécessite environ 3 781 litres d'eau, selon le Programme des Nations unies pour l'environnement, soit suffisamment pour répondre aux besoins d'hydratation d'une personne pendant plus de cinq ans.

Les usines textiles rejettent également des déchets dangereux qui polluent les rivières et les nappes phréatiques, les processus de teinture et de traitement contribuant fortement à la contamination de l'eau.

La Banque mondiale estime que l'industrie de la mode génère 20 % des eaux usées mondiales, souvent chargées de produits chimiques toxiques.

En Arabie saoudite, où l'eau est rare, des créateurs comme Chaldene se font les champions de la durabilité. La marque utilise des matériaux respectueux de l'environnement, tels que des boutons en coquille de noix de coco, afin de réduire la dépendance à l'égard d'autres solutions gourmandes en ressources.

"Chaque détail de notre collection reflète notre engagement à minimiser les déchets et à honorer la nature", ont déclaré à Arab News les cofondatrices de Chaldene, Asma Al-Othaimeen et Ghada Al-Majed.

En effet, les créateurs saoudiens sont à la tête du mouvement de la mode durable dans le Royaume, et sont les pionniers d'approches innovantes visant à réduire l'impact de l'industrie sur l'environnement.

Ghaydaa Majdaly, l'une d'entre elles, utilise la technologie 3D pour transformer des bouteilles en plastique recyclées en tissu, garantissant ainsi une approche "zéro déchet".
"La technologie nous permet de réimaginer ce qui est possible dans la mode tout en relevant les défis environnementaux de la fast fashion", a déclaré Ghaydaa Majdaly.

Dans le même esprit, Nasiba Hafiz, en collaboration avec Al-Oula, réutilise les tissus mis au rebut pour en faire de nouveaux vêtements. Ce partenariat permet non seulement de réduire les déchets, mais aussi d'apporter un soutien économique aux femmes du sud de Djeddah.

"En réutilisant les matériaux, nous pouvons prolonger leur durée de vie et créer quelque chose de beau et de significatif", a déclaré Hafiz.

LE SAVIEZ-VOUS ?
La mode durable réduit les déchets et soutient les objectifs de Vision 2030 en matière d'économie circulaire.

Des marques comme Yasmina Q et Al-Oula transforment les matériaux mis au rebut en nouveaux vêtements.

Les ihrams du Hadj sont recyclés en vêtements réutilisables grâce à la stérilisation et à la réparation.

Quant à Khoja, le créateur de Hindamme, qui privilégie les modèles intemporels aux tendances saisonnières, il croit en la création de pièces de qualité patrimoniale destinées à durer des générations.

"La durabilité n'est pas seulement une question d'environnement - il s'agit de préserver notre identité culturelle tout en réduisant les déchets", a-t-il déclaré.

Toutefois, le passage à la mode durable ne dépend pas uniquement des marques et des créateurs. Les consommateurs jouent également un rôle clé dans la demande de produits respectueux de l'environnement.

La mode rapide se nourrit de la surconsommation, des études montrant que de nombreux vêtements ne sont portés que sept fois avant d'être jetés.

Reyouf Madkhali, mannequin saoudien et défenseur de la mode durable, a souligné le rôle du comportement des consommateurs. "La mode durable remodèle l'industrie en encourageant l'innovation et la responsabilité", a-t-elle déclaré.

"En tant que mannequin, j'accorde la priorité aux marques qui s'alignent sur ces valeurs afin de promouvoir un consumérisme conscient auprès de mon public.
Elle a également souligné l'intérêt croissant des jeunes générations pour les pratiques durables.

"Les gens commencent à poser des questions et à s'approprier leurs choix", a-t-elle déclaré. "Soutenir les marques locales est une de mes passions, et j'ai progressivement remplacé des pièces de ma garde-robe par des créations de designers saoudiens."

L'Arabie saoudite démontre que durabilité et préservation de la culture peuvent aller de pair. En s'attaquant à l'impact environnemental de la mode rapide et en encourageant des solutions innovantes, le Royaume trace une nouvelle voie.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


La saison de Diriyah inaugure les activités du district historique d'At-Turaif

La Saison Diriyah a lancé vendredi un nouveau programme d'activités dans le district d'At-Turaif, un site du patrimoine mondial de l'UNESCO, offrant aux visiteurs une gamme d'expériences culturelles et historiques visant à explorer le patrimoine de l'Arabie saoudite. (Fourni)
La Saison Diriyah a lancé vendredi un nouveau programme d'activités dans le district d'At-Turaif, un site du patrimoine mondial de l'UNESCO, offrant aux visiteurs une gamme d'expériences culturelles et historiques visant à explorer le patrimoine de l'Arabie saoudite. (Fourni)
La Saison Diriyah a lancé vendredi un nouveau programme d'activités dans le district d'At-Turaif, un site du patrimoine mondial de l'UNESCO, offrant aux visiteurs une gamme d'expériences culturelles et historiques visant à explorer le patrimoine de l'Arabie saoudite. (Fourni)
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La Saison Diriyah a lancé vendredi un nouveau programme d'activités dans le district d'At-Turaif, un site du patrimoine mondial de l'UNESCO, offrant aux visiteurs une gamme d'expériences culturelles et historiques visant à explorer le patrimoine de l'Arabie saoudite. (Fourni)
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  • La saison 2024/2025 de Diriyah a débuté le 20 décembre de l'année dernière, sous le thème "Divertissez votre curiosité culturelle"

DIRIYAH, Riyad : La Saison de Diriyah a inauguré vendredi un nouveau programme d'activités dans le district d'At-Turaif, un site du patrimoine mondial de l'UNESCO, offrant aux visiteurs une gamme d'expériences culturelles et historiques visant à explorer le patrimoine de l'Arabie saoudite.

Le programme met en lumière les moments clés de l'histoire du premier État saoudien à travers des ateliers, des représentations théâtrales et des sessions culturelles.

Les visiteurs participeront à des activités telles que des ateliers de création traditionnelle Najdi, des récitations de poèmes et des démonstrations de l'Arda saoudienne, la danse traditionnelle de l'épée du Royaume.

Le programme de cette année comprend également l'expérience interactive 850 mise à jour, nommée d'après la création de Diriyah en l'an 850 de l'hégire (1446 ou 1447 après J.-C. dans le calendrier grégorien).

L'expérience s'appuie sur des récits et des énigmes pour explorer des personnages historiques notables, dont l'imam Turki ben Abdullah, et des événements clés de l'histoire de Diriyah.

Des ateliers sur les techniques de construction traditionnelles, des jeux historiques et des expositions présentant l'architecture du quartier sont conçus pour approfondir la compréhension de l'importance culturelle de la région, tandis que des spectacles en direct et des discussions permettront au public de se familiariser avec les histoires du passé d'At-Turaif, notamment son rôle dans les débuts de l'Arabie saoudite en tant qu'État.

La saison 2024/2025 de Diriyah a débuté le 20 décembre de l'année dernière, sous le thème "Divertissez votre curiosité culturelle". L'événement vise à promouvoir Diriyah en tant que centre culturel, en combinant l'éducation historique avec des divertissements en direct et des vitrines créatives.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


"Indiana Jones and the Great Circle" : Une immersion dans l'univers du célèbre archéologue

Indiana Jones et le Grand Cercle" est une aventure mondiale des années 1930, imprégnée d'intrigues. (Fourni)
Indiana Jones et le Grand Cercle" est une aventure mondiale des années 1930, imprégnée d'intrigues. (Fourni)
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  • "Indiana Jones and the Great Circle" est une tentative audacieuse de mélanger les tropes de l'aventure classique avec les sensibilités du jeu moderne
  • Cette aventure mondiale des années 1930 est imprégnée d'intrigues, mettant les joueurs sur la voie de la découverte d'un ordre secret de géants caché sous le Vatican, avec la menace constante des antagonistes nazis qui rendent les enjeux plus élevés

LONDRES : "Indiana Jones and the Great Circle" est une tentative audacieuse de mélanger les tropes de l'aventure classique avec les sensibilités du jeu moderne, bien que son titre fade ne rende pas justice à l'ampleur de son ambition.

Cette aventure mondiale des années 1930 est imprégnée d'intrigues, mettant les joueurs sur la voie de la découverte d'un ordre secret de géants caché sous le Vatican, avec la menace constante des antagonistes nazis qui rendent les enjeux encore plus élevés.

Les fans de la série "Tomb Raider" se retrouveront ici en terrain connu, même si le jeu comporte également des éléments rappelant "Metal Gear Solid". Cependant, au lieu d'un jeu d'espionnage et de furtivité, "The Great Circle" s'appuie sur des énigmes satisfaisantes et des combats au corps à corps viscéraux. Le résultat est un jeu qui semble ancré dans le passé, tant par ses thèmes narratifs que par ses touches de gameplay rétro.

Les combats du jeu sont rafraîchissants et physiques, mettant l'accent sur les bagarres plutôt que sur les armes à feu. Les coups de poing tombent avec un impact gratifiant, accompagnés d'effets sonores rétro qui évoquent les classiques de l'arcade. C'est une approche inhabituelle dans un genre souvent dominé par les armes à feu, et elle fonctionne étonnamment bien, même si la simplicité de l'intelligence artificielle des ennemis nuit à l'expérience. Le combat peut parfois sembler maladroit, les ennemis se comportant de manière erratique et souvent hilarante, les portes se verrouillant inexplicablement ou les corps s'entassant dans des positions inconfortables.

Les énigmes sont un autre point fort, conçues pour trouver un équilibre entre le défi et l'accessibilité. Elles ne laisseront pas les joueurs perplexes pendant des heures, mais elles sont suffisamment complexes pour être gratifiantes. Les mécanismes à l'ancienne des puzzles, comme tourner physiquement des clés ou déchiffrer des codes simples, confèrent un charme nostalgique qui s'inscrit dans le cadre des années 1930 du jeu.

Un arbre d'amélioration alimenté par des "points d'aventure" à collectionner ajoute un sentiment de progression, permettant aux joueurs d'améliorer leurs capacités au fur et à mesure. Le système est simple mais efficace, offrant suffisamment de variété pour que l'exploration en vaille la peine sans pour autant submerger les joueurs occasionnels.

"The Great Circle" s'épanouit grâce à sa narration inspirée des romans de gare. La toile de fond est suffisamment grandiose, avec des lieux tels que la Rome nocturne qui prennent vie avec des détails stupéfiants. L'intrigue mêle mystères historiques et éléments fantastiques, et bien qu'elle soit familière aux fans chevronnés du genre, les plaisanteries et les dialogues permettent de garder la tête froide tandis qu'Indy cherche à déjouer les plans diaboliques des nazis.

Le protagoniste manie avec aisance l'insolence à la Indiana Jones, tandis qu'une compagne déterminée et pleine d'esprit veille à ce que la dynamique ne s'essouffle jamais. L'interaction entre les deux personnages est vive et efficace, ajoutant une légèreté bien nécessaire à une histoire qui pourrait autrement virer au mélodrame.

En revanche, les ennemis fascistes du jeu manquent de nuance et ne servent que de chair à canon. Pour une histoire au concept aussi ambitieux, il est décevant que les antagonistes ne se distinguent pas davantage.

Là où "The Great Circle" brille vraiment, c'est dans ses environnements. Des rues pavées de Rome aux pyramides de Gizeh, l'attention portée aux détails est remarquable. Le jeu fait également un usage intelligent de sa caméra, offrant des indices subtils au cours de l'exploration et récompensant les joueurs avec des détails historiques fascinants.

The Great Circle est le rêve d'un fan de cinéma, plein de clins d'œil aux classiques de l'aventure et débordant de charme nostalgique. Pour les nouveaux venus dans le genre, il peut sembler moins engageant en raison de ses mécanismes désuets et de son manque occasionnel de finition. Néanmoins, il s'agit d'une aventure satisfaisante pour ceux qui sont prêts à accepter ses racines rétro et son style cinématographique.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com