L'Afghanistan à l’ordre du jour des discussions entre les ministres des Affaires étrangères indien et saoudien

Le ministre des Affaires étrangères saoudien, le prince Faisal ben Farhan rencontre son homologue indien, Subrahmanyam Jaishankar à New Delhi. (Photo, @DrSJaishankar)
Le ministre des Affaires étrangères saoudien, le prince Faisal ben Farhan rencontre son homologue indien, Subrahmanyam Jaishankar à New Delhi. (Photo, @DrSJaishankar)
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Publié le Lundi 20 septembre 2021

L'Afghanistan à l’ordre du jour des discussions entre les ministres des Affaires étrangères indien et saoudien

  • Un expert considère la visite du Prince Faisal comme «très importante» au milieu des changements politiques régionaux
  • New Delhi exhorte Riyad à reprendre les vols alors que deux responsables discutent des défis du coronavirus, du commerce et des relations bilatérales

NEW DELHI: Le ministre des Affaires étrangères de l’Inde, S. Jaishankar a discuté avec son homologue saoudien le dimanche, notamment des mesures pour renforcer le commerce et les relations bilatérales, faire face aux défis du coronavirus et d’un échange «très utile» autour des développements politiques en Afghanistan.

Le ministre des Affaires étrangères de l’Arabie Saoudite, le prince Faisal ben Farhan ben Abdullah Al-Saud est arrivé à New Delhi, samedi pour une visite de deux jours et devrait rendre visite au Premier ministre Narendra Modi lundi. 

Cette visite marque la première visite ministérielle de haut niveau effectuée par un responsable saoudien en Inde depuis le début de la pandémie du coronavirus et les restrictions imposées sur  les voyages. 

«C’était une rencontre cordiale et productive avec le ministre des Affaires étrangères» a déclaré Jaishankar dans une publication sur son compte Twitter, dimanche à la suite de la rencontre à Hyderabad House à New Delhi.

La visite du prince Faisal intervient au milieu de changements politiques récents en Afghanistan, après le retour au pouvoir des Talibans le mois dernier, marquant la première interaction officielle entre les deux alliés. 

«Des échanges de vue très utiles sur l’Afghanistan, le Golfe et le bassin Indo-Pacifique» a ajouté Jaishankar.

 

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Le ministre des Affaires étrangères saoudien, le prince Faisal ben Farhan rencontre son homologue indien, Subrahmanyam Jaishankar à New Delhi. (Photo, @DrSJaishankar)

 

Aucun autre détail n’était disponible, mais les experts ont qualifié le timing de la rencontre et de la visite du prince Faisal de «très important».

Alors que les talibans cerclaient le 15 août la capitale afghane de Kaboul, le président Ashraf Ghani, avec lequel New Delhi avait cultivé des relations étroites, a fui l’Afghanistan. 

Plut tôt ce mois-ci, les talibans ont annoncé la mise en place d’un gouvernement intérimaire, des semaines après s’être emparé de l’Afghanistan suite à une opération militaire spectaculaire, après le retrait, 20 ans plus tard, des forces étrangères dirigées par les États-Unis, mettant ainsi fin au plus long conflit du pays. 

L’ancien ambassadeur de l’Inde en Arabie Saoudite, Talmiz Ahmad, a déclaré à Arab News: «L’Arabie Saoudite et l’Inde partagent les préoccupations au sujet de la possibilité que l’Afghanistan devienne le sanctuaire des extrémistes, parce que cela serait extrêmement dangereux pour les pays voisins dans leur ensemble».

«Il est naturel que les deux partenaires proches discutent de l’Afghanistan. Ceci reflète les relations très étroites que l’Inde et l’Arabie Saoudite ont mis en place entre elles».

Ahmad a mentionné le «partenariat stratégique» formé à la suite de la signature de la Déclaration de Riyad en 2010 et suivie «très vigoureusement» par le Premier ministre, Modi, comme première étape pour rapprocher les deux pays.

«Nous avons maintenant un conseil stratégique au niveau du sommet. La relation qui a commencé par la coopération dans la lutte contre le terrorisme devient donc aujourd’hui un partenariat stratégique très fort et approfondi», a-t-il ajouté.

Les deux responsables ont également évalué le progrès dans la mise en œuvre de l’Accord du Conseil de partenariat stratégique, signé lors de la visite du Premier ministre Modi à l’Arabie Saoudite en octobre 2019, et de la coopération bilatérale dans des forums multilatéraux tels que l’ONU, le G20 et le Conseil de coopération du Golfe. 

Jaishankar a félicité le prince Faisal pour la présidence réussie de l’Arabie Saoudite au G20 l’année dernière, au pic de la pandémie, a indiqué un communiqué du ministre indien des Affaires étrangères. 

«Les deux côtés ont discuté des étapes ultérieures pour renforcer le partenariat dans le commerce, l’investissement, l’énergie, la défense, la sécurité, la culture, les questions consulaires, les soins de santé et les ressources humaines», a ajouté le communiqué.

Les ministres homologues se sont de même mis d’accord pour «travailler étroitement» dans le but de lutter contre les défis en relation avec la pandémie, avec Jaishankar remerciant l’Arabie Saoudite «pour le soutien offert à la communauté indienne durant la pandémie du coronavirus», exhortant le Royaume à assouplir les restrictions pour les voyageurs en provenance de l’Inde. 

En juillet, Riyad a imposé une interdiction de voyager à 13 pays, dont l’Inde, pour freiner la propagation du coronavirus et de ses nouvelles variantes, mais a retiré les Émirats arabes unis, l’Argentine et l’Afrique du Sud de la liste et a de nouveau autorisé les citoyens à voyager dans les trois pays à partir du 8 septembre. 

D’après les données du ministère indien des Affaires étrangères, plus de 2 millions d’Indiens vivent et travaillent dans le Royaume, employé dans différents secteurs de l’État du Golfe. Cependant, la pandémie du coronavirus a créé des milliers de chômeurs, avec une majorité dans l’incapacité de retourner au travail en raison des restrictions de voyage. 

Jaishankar a appelé à une reprise rapide des vols directs vers l’Arabie Saoudite alors que les deux pays «ont convenu de travailler en étroite collaboration sur tous les défis en relation avec le Covid-19».

En avril et mai, l’Arabie Saoudite a fourni plus de 140 tonnes d’oxygène médical à l’Inde pour aider la nation sud-asiatique à surmonter une crise sanitaire au milieu d’une deuxième vague mortelle de coronavirus qui a coûté la vie à plus de 400 000 personnes dans un pays de 1.36 milliard d’habitants. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.