Les Houthis exécutent 9 civils en réponse à l’assassinat par la coalition du leader Al-Samad en 2018

Des études estiment à 1,3 billion de dollars les réserves de phosphate, d'or, de cuivre, de zinc, de nickel, de métaux des terres rares et d'autres minéraux dans le Royaume. (Reuters)
Des études estiment à 1,3 billion de dollars les réserves de phosphate, d'or, de cuivre, de zinc, de nickel, de métaux des terres rares et d'autres minéraux dans le Royaume. (Reuters)
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Publié le Samedi 18 septembre 2021

Les Houthis exécutent 9 civils en réponse à l’assassinat par la coalition du leader Al-Samad en 2018

  • Al-Samad était en visite à Hodeidah en avril 2018 pour inciter les habitants à rejoindre ses rangs lorsque la coalition a frappé son convoi
  • Le groupe a été accusé d'avoir mis des cartes SIM dans les poches des gardes d'Al-Samad

AL-MUKALLA : La milice houthie soutenue par l'Iran a exécuté en public samedi neuf personnes accusées d'avoir participé au meurtre du chef de la milice Saleh Al-Samad en 2018.

L'agence de presse SABA contrôlée par les Houthis a déclaré samedi que « le ministère public avait mis en œuvre le verdict contre neuf personnes » qui auraient guidé les avions de guerre de la coalition arabe entrainant la mort d’Al-Samad dans la province occidentale d'Hodeidah.

Le groupe, dont un jeune de 17 ans, a été accusé d'avoir mis des cartes SIM dans les poches des gardes d'Al-Samad pour aider la coalition à localiser le chef houthi.

Al-Samad, alors président du Conseil politique occidental des Houthis, se rendait dans la province de Hodeidah en avril 2018 pour inciter les habitants à rejoindre ses rangs lorsque la coalition a frappé son convoi, le tuant avec six autres personnes et portant un coup dur à la milice houthie.

De nouvelles images publiées par des responsables houthis montrent les neuf civils en vêtements bleus debout devant un grand rassemblement de personnes et de soldats avant d'être abattus dans le dos par des mitrailleuses, un par un, chaque prisonnier s'effondrant au sol, les mains liées derrière le dos.

Parmi les personnes exécutées figure Abdulaziz Al-Aswad, 17 ans, arrêté à Hodeidah en 2018 alors qu'il avait 15 ans.

Les Houthis ont également exécuté Ali ben Ali Al-Qawzi, chef tribal et responsable du gouvernement local à Hodeidah. Il a également été enlevé en 2018 puis transféré à Sanaa, où il a été accusé d'avoir partagé des informations avec la coalition arabe qui ont facilité le meurtre d'Al-Samad.

Des avocats yéménites déclarent à Arab News que le 10e membre présumé du groupe enlevé, Ali Kazaba, est décédé dans les prisons contrôlées par les Houthis des suites de tortures physiques brutales et de négligence médicale.

 

Avant l'exécution, les membres de la famille du groupe ont envoyé des appels urgents au chef houthi pour qu’ils soient graciés. Des activistes locaux et internationaux ont également organisé des campagnes en ligne pour faire pression sur les miliciens afin qu'ils annulent l'exécution.

 

Saleh Al-Samad. (Fichier/AP)

 

« Ils n'ont pas de preuves solides qu'il est coupable. Il est innocent », déclare un membre de la famille à propos de leur parent dans un appel enregistré à côté de la tombe d'Al-Samad à Sanaa.

Des avocats yéménites indignés et défenseurs des droits humains ont déclaré que les exécutions étaient « basées sur des charges infondées et des aveux forcés » et que les neuf n'avaient pas bénéficié d'un procès équitable.

Abdel Maj Sabra, un avocat qui a défendu trois des hommes exécutés, a qualifié l'exécution de « massacre ».

Il précise que les proches ont demandé aux Houthis de remettre les corps pour les enterrements à Hodeidah.

« Il s'agit d'un meurtre prémédité qui a été légitimé par des décisions infondées », dit Sabra à Arab News.

Des Yéménites de différentes affiliations politiques se sont tournés vers les médias sociaux pour exprimer leur colère face aux exécutions.

Moammar Al-Eryani, ministre yéménite de l'Information, déclare que les neuf hommes ont été soumis à des « procès simulés » et que « les Houthis se comportent comme une organisation terroriste ».

Il indique sur Twitter : « Les ordres d’exécution de la milice houthie contre neuf civils sont des meurtres prémédités et une réplique du modèle du régime iranien consistant à liquider les opposants politiques. L'événement est également similaire aux exécutions perpétrées par les organisations terroristes Al-Qaïda et Daech. »

L'organisation SAM pour les droits et les libertés, basée à Genève, déclare que les Houthis ont procédé à des « exécutions extrajudiciaires contre des civils yéménites innocents ».

Elle accuse la milice de chercher à « exterminer ses opposants politiques.

« SAM dénonce les exécutions politiques et condamne le comportement brutal de la milice houthie qui tue des innocents devant des objectifs de caméra et une foule nombreuse, ainsi que la publication de la vidéo de l'exécution dans les médias. »

L'organisation de défense des droits humains Rights Radar for Human Rights déclare que les exécutions constituent des crimes de guerre : « Nous condamnons fermement les milices houthies au Yémen qui ont exécuté neuf civils sur la base de fausses accusations et de procès inéquitables. Il s’agit d’un crime de guerre ».

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".