WASHINGTON : Le Fonds Monétaire International (FMI) s'est dit jeudi "prêt à (s')engager avec le nouveau gouvernement" libanais, annoncé vendredi, sans toutefois qu'aucun calendrier n'ait encore été publié.
"Nous avons eu quelques appels de courtoisie avec des membres du nouveau gouvernement au Liban, et nous sommes prêts à nous engager avec (eux) dans la période à venir", a indiqué le porte-parole du FMI Gerry Rice, lors d'un point presse.
Il a toutefois précisé qu'aucun calendrier, ni date de mission, n'avaient été fixés.
Le 23 août, ont été augmentées les réserves des pays membres du FMI, afin d'accroître les liquidités des économies les plus fragilisées par la pandémie.
Le Liban, englué dans une grave crise économique, a, dans ce cadre, reçu 607,2 million de droits de tirages spéciaux (DTS ou SDR en anglais), qui correspondent à environ 860 millions de dollars.
"Il appartient au gouvernement de décider comment doivent être utilisés les SDR", a souligné Gerry Rice.
"C'est vrai pour tous les pays. Mais il est important qu'ils soient utilisés pour aider à reconstituer les réserves épuisées de la banque centrale, et que toute utilisation soit menée d'une manière transparente et responsable qui soutienne (...) les réformes macro-économiques nécessaires", a-t-il ajouté..
Les DTS (SDR en anglais) ne sont pas une monnaie et n'ont pas d'existence matérielle. Leur valeur repose sur un panier de cinq grandes monnaies internationales, le dollar, l'euro, la livre, le renminbi ou yuan, et le yen.
Une fois émis, les DTS peuvent être utilisés soit en monnaie de réserve qui permet de stabiliser la valeur de la monnaie intérieure, soit convertis dans des monnaies plus fortes afin de financer des investissements.
Le Liban vit l'une des pires crises économiques au monde depuis 1850, selon la Banque mondiale.
Son nouveau gouvernement, constitué le 10 septembre, est dirigé par Najib Mikati, l'une des plus grandes fortunes du pays et qui a été déjà Premier ministre à deux reprises.
La nouvelle équipe, composée de 24 ministres et dont la formation était une condition pour toute aide internationale, a vu le jour à l'issue d'interminables tractations politiques entre les partis au pouvoir, largement discrédités auprès de la population.