LONDRES: Samedi, Cressida Dick, commissaire en chef de la police de Londres, a accusé les géants de la technologie de rendre plus difficile l’identification des terroristes. Elle a prévenu que l’accent mis par ces derniers sur le chiffrement de bout en bout rendait le travail de la police «impossible dans certains cas».
Dans un article marquant le vingtième anniversaire des attentats du 11-Septembre, la commissaire a souligné que les progrès des technologies de communication signifiaient que les terroristes pouvaient désormais «recruter n’importe qui, n’importe où, n’importe quand» via les réseaux sociaux et Internet.
Disponible principalement sur WhatsApp et Telegram, le chiffrement de bout en bout est un système de communication où seules les personnes qui communiquent peuvent lire les messages échangés. Si les géants de la technologie comme Facebook affirment que cette fonction protège la confidentialité des utilisateurs, de nombreux pays, comme les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie, s’y opposent depuis 2019, par crainte de la propagation du terrorisme et de l’idéologie extrémiste.
Samedi, WhatsApp a renforcé la confidentialité de son application, et a expliqué que les utilisateurs pourront bientôt stocker des sauvegardes chiffrées de bout en bout de l’historique de leurs messages sur Google Drive (Android) ou Apple iCloud (iOS).
Jusqu’à présent, les messages sur WhatsApp n’étaient chiffrés que lorsque les personnes les envoyaient. Les sauvegardes de ces messages n’étaient pas concernées.
«Nous renforçons la confidentialité et la sécurité à WhatsApp, avec une option de chiffrage de bout en bout pour les sauvegardes que les utilisateurs choisissent de stocker sur Google Drive ou iCloud», a annoncé Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, qui possède le géant de la messagerie instantanée. Cette fonctionnalité sera toutefois facultative, et les utilisateurs pourront l’éviter s’ils le souhaitent.
Par ailleurs, le gouvernement britannique redouble d’efforts pour assurer la sécurité en ligne. La semaine dernière, la ministre de l’Intérieur, Priti Patel, a lancé un nouveau fonds pour les technologies visant à assurer la sécurité des enfants, intitulé «Safety Tech Challenge Fund». Il ciblerait les abus sexuels sur les enfants en ligne.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com