PARIS : Au lendemain d'un hommage national rendu à la légende du cinéma français Jean-Paul Belmondo, sa famille et ses proches, dont l'acteur Alain Delon, se sont réunis vendredi pour lui dire adieu lors d'une cérémonie dans une église parisienne.
Alain Delon, le dernier vieux lion du cinéma français, longtemps présenté à tort comme le rival de «Bébel», est apparu souriant, béquille à la main, et a été applaudi par la foule, criant son prénom.
Plusieurs centaines de personnes étaient massées derrière les barrières de sécurité entourant l'église Saint-Germain-des-Prés, au cœur de Paris, ou attablées en terrasses dans les célèbres cafés du quartier, applaudissant l'arrivée du corbillard transportant le cercueil de Belmondo.
Figure de proue de la Nouvelle Vague («A bout de souffle», «Pierrot le fou»), avant de devenir champion du box-office dans des comédies et des films d'action à succès (comme Le Professionnel» (1981) et «L'As des as» (1982), l'acteur décédé lundi a enchanté des générations de Français - et aussi à l'étranger - au fil de quelque 80 films, cinéphiles pointus ou amateurs de cascades spectaculaires.
La France lui a rendu un hommage solennel jeudi, avec une cérémonie formelle dans la cour des Invalides, puis un long défilé du public venu saluer une dernière fois le monstre sacré du cinéma.
Le «Magnifique» avait disparu du grand écran depuis près de 15 ans, après un AVC aux lourdes séquelles. Mais il était toujours aussi populaire.
«Il n'a cessé de chercher le bonheur mais aussi de le donner»: a déclaré jeudi Victor Belmondo, un de ses petits-fils, comédien lui aussi, dans une prise de parole.
«Nous aimons Belmondo parce qu'il nous ressemblait», a salué jeudi le président Macron dans son éloge funèbre, devant près de 1.000 personnes. «Flic, voyou, toujours magnifique», a-t-il poursuivi, en clin d'oeil à sa filmographie, avant de conclure «Adieu Bébel».
Pour ceux qui ne pouvaient pas entrer, des écrans géants avaient été installés sur l'esplanade où la foule s'était massée. Le cercueil de l'acteur est ensuite sorti au son de «Chi Mai», musique d'Ennio Morricone dans «Le Professionnel», jouée par l'orchestre de la Garde républicaine.