Lancement de la carte d’approvisionnement destinée aux familles libanaises vulnérables

Un homme fait ses courses dans un supermarché à Beyrouth le 8 septembre 2021. (Reuters)
Un homme fait ses courses dans un supermarché à Beyrouth le 8 septembre 2021. (Reuters)
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Publié le Vendredi 10 septembre 2021

Lancement de la carte d’approvisionnement destinée aux familles libanaises vulnérables

  • La carte permet à ses bénéficiaires d’obtenir entre 93 et 126 dollars américains par l’intermédiaire d’un transfert d’espèces
  • «Les familles obtiendront la carte quelle que soit leur affiliation politique ou sectaire», affirme Raoul Nehmé, ministre sortant de l’Économie

BEYROUTH: Le gouvernement intérimaire du Liban a annoncé jeudi le lancement de la carte d’approvisionnement pour les familles défavorisées.

Le processus d’inscription a été initié en présence, entre autres, de Ramzi Moucharafieh, le ministre sortant des Affaires sociales.

La période d’inscription s’étend du 15 septembre au 31 octobre. La date limite peut être prolongée jusqu’à la fin de l’année 2021 pour ceux qui n’ont pas encore obtenu de carte d’identité.

Près de 700 000 familles libanaises devraient bénéficier de la carte d’approvisionnement, qui aide les familles défavorisées à survivre en attendant que des solutions concrètes à la crise économique soient mises en place.

Le Liban fait face à un effondrement économique sans précédent depuis fin 2019. Selon la Banque mondiale, cet effondrement fait partie des pires crises financières du monde depuis le milieu du XIXe siècle.

Plus de la moitié de la population vit sous le seuil de la pauvreté, la livre libanaise ayant perdu plus de 90 % de sa valeur par rapport au dollar.

Selon M. Moucharafieh, cette carte temporaire, valable un an, fournira un soutien aux citoyens mais ne permettra pas de résoudre le vrai problème – résultat de l’échec des politiques sociales au cours des trente dernières années. «Mieux vaut allumer une chandelle que maudire les ténèbres», déclare-t-il.

liban
Le ministre sortant de l’Économie, Raoul Nehmé, lors de la conférence de lancement de la carte d’approvisionnement pour les familles défavorisées qui s’est tenue à Beyrouth le 9 septembre 2021. (Reuters)

M. Moucharafieh a démenti les allégations selon lesquelles cette carte servirait de carte électorale. «Les gens peuvent porter plainte si certaines personnes titulaires de la carte ne devraient pas y avoir droit.»

La carte permet à ses bénéficiaires d’obtenir entre 93 et 126 dollars (1 dollar = 0,84 euro) américains par l’intermédiaire d’un transfert d’espèces. Ce montant sera payé soit en dollars, soit en livres libanaises au taux du marché parallèle.

M. Moucharafieh souligne qu’une famille de cinq personnes a le droit de recevoir 25 dollars américains pour chaque membre âgé de moins de 65 ans et 40 dollars pour ceux qui ont plus de 65 ans.

Cette carte n’inclut pas les familles dont le revenu est supérieur à 10 000 dollars américains par an; les personnes dont les dépôts bancaires s’élèvent à plus de 10 000 dollars américains; les familles dont le loyer dépasse 3 500 dollars par an; les familles qui possèdent deux voitures immatriculées dont le modèle date de 2017 ou d’une année plus récente et celles qui ont deux employés de maison.

Seules les familles qui ont des employés domestiques aidant une personne âgée ou à besoins spécifiques pourront bénéficier de la carte.

En plus de la carte d’approvisionnement, il existe deux programmes parallèles destinés à d'autres familles classées selon d'autres types de pauvreté. L’un d’eux est financé par la Banque mondiale et vise à soutenir les familles vivant dans l’extrême pauvreté et l’autre est financé par le ministère des Affaires sociales dans le but de venir en aide aux familles les plus vulnérables.

«Les familles obtiendront la carte quelle que soit leur affiliation politique ou sectaire», affirme Raoul Nehmé, ministre sortant de l’Économie.

«La plate-forme déterminera automatiquement les personnes éligibles ou non à l’obtention de la carte. Aucune intervention humaine n’est possible; la plate-forme classera tout le monde et toute personne bénéficiant d’un autre programme de soutien sera automatiquement exclue», explique M. Nehmé.

L’Inspection centrale supervisera la plate-forme. Son président, le juge George Auguste Attia, déclare: «La plate-forme est basée sur les normes de contrôle et les principes de justice distributive, de responsabilité, de confidentialité des données et de transparence.»

Durant treize mois, les politiciens n’ont pas réussi à former un gouvernement de sauvetage pour mettre en place les réformes exigées par la communauté internationale pour aider le Liban, en raison du différend concernant le tiers de blocage au sein du gouvernement.

Mercredi, le chef du parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, a publié le tweet suivant: «Les talibans ont formé un gouvernement. Soyez comme les talibans, assumez vos responsabilités pour assurer la sécurité, les moyens de subsistance et la santé des citoyens. Vous prétendez tout savoir en vous appuyant sur une logique qui rejette tout pluralisme.»

Pendant ce temps, les manifestations se poursuivent en raison des difficultés financières auxquelles fait face la population, en plus des pénuries de carburant et de l’augmentation continue des prix sur le marché noir.

Jeudi, plusieurs conducteurs ont bloqué la route de Saïda avec des pneus enflammés, tandis que la région d’Akkar a été le terrain de plusieurs manifestations mercredi.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Algérie justifie le refoulement d'un journaliste par l'hostilité de Jeune Afrique

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
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  • Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc
  • Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France

ALGER: L’Algérie met en cause les "positions hostiles" de l'hebdomadaire Jeune Afrique afin de justifier le refoulement d'un de ses journalistes à son arrivée à l'aéroport d'Alger, selon les déclarations du ministre algérien de la Communication Mohamed Laagab.

"Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s'immisce de manière sournoise dans l'exercice du travail journalistique, cela est inacceptable", a déclaré jeudi le ministre algérien.

M. Laagab a assuré que "séparer les deux est difficile, mais en tant qu'algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisit de prendre des positions hostiles à l'Algérie et ceci est intolérable".

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc, le rival régional de l'Algérie.

"La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l'égard de l'Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées", a affirmé le ministre.

Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France.

Farid Alilat, établi depuis 2004 en France où il dispose d'une carte de séjour, se rendait pourtant régulièrement en Algérie.

Selon lui, les policiers l'ont interrogé notamment sur ses écrits, sur la ligne éditoriale de son journal, sur l'objet de son voyage, et sur les opposants algériens à l'étranger et ont fouillé ses deux téléphones et son ordinateur.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné, dans un message sur X, une "expulsion sans justification" et dénoncé "une entrave inacceptable à la liberté de la presse".


Syrie: 20 combattants pro-gouvernement tués dans deux attaques de l'EI

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
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  • Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas
  • "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal"

BEYROUTH: Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs", selon cette ONG basée en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal", a ajouté l'OSDH.


L'Autorité palestinienne fustige le veto américain à l'ONU

L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
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  • Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU
  • Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions

RAMALLAH: L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre".

"Cette politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international et un encouragement à la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple (...) qui poussent encore davantage la région au bord du gouffre", a déclaré le bureau de M. Abbas dans un communiqué.

Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU, ont ajouté les services de M. Abbas en remerciant les Etats ayant voté en faveur de l'adhésion pleine et entière des Palestiniens à l'ONU.

"Le monde est uni derrière les valeurs de vérité, de justice, de liberté et de paix que représente la cause palestinienne", a fait valoir l'Autorité palestinienne, qui siège à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions.