Eric Zemmour maintenu sur CNews, qui se dit «surprise» de la décision du CSA

Un homme s'arrête devant des pancartes en faveur d'une candidature du spécialiste des médias d'extrême droite français Eric Zemmour aux élections présidentielles à Paris le 29 juin 2021 (Photo, AFP)
Un homme s'arrête devant des pancartes en faveur d'une candidature du spécialiste des médias d'extrême droite français Eric Zemmour aux élections présidentielles à Paris le 29 juin 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 09 septembre 2021

Eric Zemmour maintenu sur CNews, qui se dit «surprise» de la décision du CSA

Un homme s'arrête devant des pancartes en faveur d'une candidature du spécialiste des médias d'extrême droite français Eric Zemmour aux élections présidentielles à Paris le 29 juin 2021 (Photo, AFP)
  • Le chroniqueur sera bien à l'antenne dès 19 heures aux côtés de Christine Kelly dans l'émission «Face à l'info», a déclaré la chaîne du groupe Canal+
  • Les prises de parole d'Eric Zemmour portant sur «le débat politique national» feront donc l'objet d'un décompte, selon la décision publiée mercredi par le CSA, qui désormais considère Eric Zemmour comme une personnalité politique

PARIS: Eric Zemmour assurera jeudi son émission sur CNews, a confirmé CNews, qui indique se réserver le droit « de commenter la décision » du Conseil supérieur de l'audiovisuel obligeant à décompter le temps du parole du polémiste dans les médias audiovisuels.  

Le chroniqueur sera bien à l'antenne dès 19 heures aux côtés de Christine Kelly dans l'émission « Face à l'info », a déclaré la chaîne du groupe Canal+, confirmant une information du quotidien Le Parisien.  

« Nous sommes très surpris par la décision du CSA, car à date, il ne s'est pas déclaré candidat à l'élection présidentielle. Nous nous laissons le droit de commenter la décision du CSA ultérieurement », a-t-elle ajouté.  

Les prises de parole d'Eric Zemmour portant sur « le débat politique national » feront donc l'objet d'un décompte, selon la décision publiée mercredi par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), qui désormais considère Eric Zemmour comme une personnalité politique.  

Sollicitée par l'AFP, la chaîne Paris Première, où Eric Zemmour tient les rênes d'une émission politique avec Eric Naulleau, n'a pas souhaité réagir à cette décision.

Il accuse «le gouvernement» d'avoir fait pression sur le CSA

Zemmour a accusé jeudi "le gouvernement" d'avoir exercé une pression sur le Conseil supérieur de l'audiovisuel, à l'origine de cette décision.

"Les politiques sont tellement lâches qu'ils se cachent derrière (le CSA) soi-disant indépendant, qui n'est absolument pas indépendant et qui est soumis à toutes les pressions, de gens d'En marche, (du) gouvernement et (d')Emmanuel Macron", a lancé le chroniqueur sur CNews.

"Bien sûr que j'accuse sans preuve, oui, j'ai aucune preuve, mais c'est un fait. Je dis d'où ça sort. On voit bien d'où ça vient, donc oui, j'accuse, j'accuse ces gens de vouloir me faire taire", a-t-il poursuivi.

Depuis plusieurs mois, une candidature à l'élection présidentielle du chroniqueur vedette de CNews est régulièrement évoquée. En juillet dernier, l'association « Les amis d'Eric Zemmour » a décroché son agrément auprès de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques pour financer un parti politique du même nom.  

« Au regard des récents développements, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a considéré que M. Zemmour pouvait être regardé dorénavant, tant par ses prises de position et ses actions, que par les commentaires auxquels elles donnent lieu, comme un acteur du débat politique national », a argué le régulateur de l'audiovisuel.  

Or la loi du 30 septembre 1986 prévoit la prise en compte des interventions des personnalités politiques, rappelle le CSA.  

« Censure : le CSA prend désormais le relais des juges. Je ne me tairai pas », a riposté mercredi soir sur Twitter le polémiste, auquel une ambition présidentielle est régulièrement prêtée depuis plusieurs mois.  

Ce dernier avait annoncé cesser sa chronique hebdomadaire dans Le Figaro, le temps, avait-il dit, de promouvoir son livre à paraître le 16 septembre intitulé « La France n'a pas dit son dernier mot ».   

Eric Zemmour est ainsi attendu samedi soir dans l'émission de Laurent Ruquier et Léa Salamé sur France 2 et le 15 septembre sur BFMTV et RMC dans l'interview matinale de Jean-Jacques Bourdin.  

Il a été relaxé mercredi par la cour d'appel de Paris après des poursuites pour injure et provocation à la haine. 


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.