Dimanche, le nouvel envoyé de l'ONU au Yémen, Hans Grundberg, s'est engagé à déployer «tous ses efforts» pour convaincre les factions belligérantes de signer un accord de paix durable et global visant à mettre fin à la guerre civile dans le pays.
Dans son premier discours aux Yéménites après avoir pris ses fonctions dimanche, Grundberg a déclaré qu'il était conscient des difficultés de sa mission et des défis qui l’attendaient, mais a assuré qu'il ferait de son mieux pour mettre fin à la guerre.
«Je peux vous dire que je ferai le maximum pour contribuer à l’instauration d'une paix durable et juste au Yémen. Avec mon équipe, nous serons toujours disponibles pour écouter vos priorités, et répondre à vos aspirations», a-t-il affirmé.
Grundberg a appelé les belligérants au Yémen, ainsi que les interlocuteurs régionaux et internationaux, à l'aider à atteindre ses objectifs.
«Nous travaillerons sans relâche à la recherche de la paix. Nous rappellerons également à toutes les parties concernées leur responsabilité partagée sur l'avenir du Yémen. J’attends avec impatience des interactions directes, inclusives et surtout sérieuses avec les interlocuteurs yéménites, régionaux, et internationaux», a-t-il déclaré.
En août, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a désigné le diplomate suédois comme le nouvel envoyé spécial de l’organisation au Yémen.
Succédant au diplomate britannique Martin Griffiths, Grundberg a travaillé comme ambassadeur de l'UE au Yémen pendant deux ans, et possède plus de vingt ans d'expérience dans les affaires internationales.
Ses trois prédécesseurs n'ont pas réussi à négocier un accord de paix mettant fin à la guerre, débutée en 2014, lorsque la milice houthie a pris le pouvoir au Yémen. Grundberg pourrait faire avancer le processus de paix, fort de son expérience de plus de quinze ans dans la gestion des conflits au Moyen-Orient, ont déclaré des responsables de l'ONU.
Dimanche, la porte-parole de l'envoyé de l'ONU au Yémen, Ismini Palla, a expliqué à Arab News que Grundberg informerait vendredi le Conseil de sécurité à New York de la situation sur place.
«L'envoyé spécial doit faire une première présentation devant le Conseil de sécurité. Elle se concentrera sur les développements au Yémen et les principes qui guideront son travail», a-t-elle précisé.
Sur les réseaux sociaux, les Yéménites ont réagi positivement à son message, lui souhaitant du succès dans sa mission, mais exigeant qu'il ne reproduise pas les faux pas de ses prédécesseurs.
«Nous vous souhaitons bonne chance, et du succès dans votre démarche. Nous espérons que vous apprendrez des erreurs de vos prédécesseurs, et que vous ne les répéterez pas», a déclaré sur Twitter Mohammed Gezan, le vice-ministre de l'Information.
Un autre utilisateur yéménite a également réagi sur le réseau social: «Nous lui souhaitons du succès dans sa tâche difficile, et lui conseillons de ne pas perdre plus de temps et d’énergie en consultations inutiles. Il doit proposer une formule acceptable par tous pour faire cesser la guerre.»
Les efforts diplomatiques pour mettre fin au conflit ont repris après une brève accalmie, avant la nomination de Grundberg.
La semaine dernière, l'émissaire américain au Yémen, Tim Lenderking, a discuté de la coordination des efforts internationaux pour soutenir le plan de paix négocié par l'ONU avec Ann Linde, la ministre suédoise des Affaires étrangères.
Le ministre yéménite des Affaires étrangères, Ahmed Awad ben Moubarak, a également entamé une nouvelle tournée diplomatique dans l'UE, où il expliquera à ses homologues européens la position de son gouvernement sur l'initiative de paix et le rôle des opérations militaires houthies dans l'exacerbation de la crise humanitaire.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com