Dans un système parlementaire, un homme politique pourrait dire : je serai candidat à la présidence, et si je ne gagne pas, je démissionnerai de la politique. Un autre pourrait dire : je serai candidat à ce poste, et si je ne gagne pas, je repenserai la stratégie que j'avais suivie. Les politiciens peuvent dire beaucoup de choses, mais pas ce que Jair Bolsonaro a dit il y a dix jours.
Le président brésilien a vu que son avenir pouvait aller dans trois directions : il sera soit emprisonné, soit tué, soit victorieux aux prochaines élections présidentielles.On pourrait dire que cette rhétorique est destinée à créer un mélodrame et à mobiliser les partisans. Il les avertit que les prochaines élections de l'année prochaine sont extrêmement graves et qu'ils pourraient se précipiter pour éviter que leur chef ne soit tué ou emprisonné.
Néanmoins, la rhétorique est étrange, en particulier venant d'un leader qui a accédé à la présidence par le biais d'élections. La rhétorique de Bolsonaro ne laisse qu'une mince ligne séparant la politique de la violence et la violence de la politique, tandis que cette dernière a été créée pour éviter la violence et les conflits.
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