KIRKUK/BAGDAD: Des hommes armés ont ouvert le feu sur un poste de contrôle de la police fédérale dans une zone rurale du nord de l’Irak. Les affrontements ont tué 13 policiers, a déclaré dimanche un responsable de la sécurité.
Il a imputé l’attaque à Daech, affirmant que les affrontements avec les militants avaient duré près d’une heure.
Le responsable a parlé sous couvert d’anonymat car il n'était pas autorisé à parler aux journalistes.
L’attaque, dans la région d’Al Rashad, a environ 65 kilomètres au sud de la ville de Kirkouk, a eu lieu après minuit, explique un haut responsable de la police irakienne à l'AFP.
“Des membres de l'État islamique (Daech) ont visé un poste de contrôle de la police fédérale" déclare l’officier qui n’a pas souhaité être nommé.
“Treize ont été tués et trois blessés" parmi les forces de sécurité, ajoute-t-il.
Des militants ont utilisé des bombes en bordure de route pour empêcher les renforts de police d’atteindre le poste. Ils ont détruit trois véhicules de police, indiquent les sources policières.
Une source médicale basée à Kirkouk a confirmé le bilan.
Aucune revendication immédiate de responsabilité n’a eu lieu.
L’Egypte et la Jordanie ont condamné l’attaque. Ils ont de même exprimé leur solidarité avec l’Irak contre toutes les menaces visant sa sécurité et sa stabilité.
Par ailleurs, au moins trois soldats irakiens ont été tués et un autre blessé, lorsque des hommes armés ont attaqué dimanche un poste de contrôle de l'armée au sud-est de la ville irakienne de Mossoul, indiquent des sources de sécurité.
Daech s’est emparé de pans entiers de l’Irak lors d’une offensive éclair en 2014, avant d'être repoussée par une campagne contre-insurrectionnelle soutenue par une coalition militaire dirigée par les Etats-Unis.
Le gouvernement irakien a déclaré les extrémistes sunnites vaincus fin 2017, mais ils conservent des cellules dormantes qui continuent d’attaquer les forces de sécurité symétriquement.
La police et l'armée irakiennes dans le nord de l’Irak sont régulièrement visées, mais cette attaque a été l’une des plus meurtrières de cette année.
Un attentat à la bombe du 19 juillet revendiqué par Daech a fait officiellement 30 morts sur le marché d’Al Woheilat a Sadr City, une banlieue chiite de Bagdad.
Les troupes de la coalition internationale en Irak sont environ 3 500 dont 2 500 soldats américains.
Washington a cependant réduit sa présence militaire en attaque contre les installations qu’elle utilise par des groupes armés alignés sur l’Iran. Elle déclare également qu'à partir de l'année prochaine, le rôle des troupes américaines se limiterait à former et à conseiller leurs homologues irakiens.
Dimanche dernier, le président français Emmanuel Macron s’est rendu au Kurdistan irakien et s’est dit préoccupé par une résurgence de l’EI en Irak et en Syrie.
Il a également déclaré que les soldats français déployés en Irak dans le cadre de la coalition internationale resteront dans le pays “quels que soient les choix des Américains."
(Avec AFP, AP and Reuters)
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com