Une attaque de l'EI tue 13 policiers irakiens

Des membres de la police fédérale irakienne montent la garde à un poste de contrôle dans une rue de la capitale Bagdad. (Photo,AFP)
Des membres de la police fédérale irakienne montent la garde à un poste de contrôle dans une rue de la capitale Bagdad. (Photo,AFP)
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Publié le Lundi 06 septembre 2021

Une attaque de l'EI tue 13 policiers irakiens

  • Selon des sources médicales et sécuritaires, des militants ont attaqué un poste de contrôle près de Kirkouk dans le nord de l’Irak
  • Pas de revendication immédiate de responsabilité mais Daech est actif dans la région et une source sécuritaire a affirmé qu’ils étaient impliqués

KIRKUK/BAGDAD: Des hommes armés ont ouvert le feu sur un poste de contrôle de la police fédérale dans une zone rurale du nord de l’Irak. Les affrontements ont tué 13 policiers, a déclaré dimanche un responsable de la sécurité. 

Il a imputé l’attaque à Daech, affirmant que les affrontements avec les militants avaient duré près d’une heure. 

Le responsable a parlé sous couvert d’anonymat car il n'était pas autorisé à parler aux journalistes. 

L’attaque, dans la région d’Al Rashad, a environ 65 kilomètres au sud de la ville de Kirkouk, a eu lieu après minuit, explique un haut responsable de la police irakienne à l'AFP.

“Des membres de l'État islamique (Daech) ont visé un poste de contrôle de la police fédérale" déclare l’officier qui n’a pas souhaité être nommé. 

“Treize ont été tués et trois blessés" parmi les forces de sécurité, ajoute-t-il.  

Des militants ont utilisé des bombes en bordure de route pour empêcher les renforts de police d’atteindre le poste. Ils ont détruit trois véhicules de police, indiquent les sources policières. 

Une source médicale basée à Kirkouk a confirmé le bilan. 

Aucune revendication immédiate de responsabilité n’a eu lieu. 

L’Egypte et la Jordanie ont condamné l’attaque. Ils ont de même exprimé leur solidarité avec l’Irak contre toutes les menaces visant sa sécurité et sa stabilité. 

Par ailleurs, au moins trois soldats irakiens ont été tués et un autre blessé, lorsque des hommes armés ont attaqué dimanche un poste de contrôle de l'armée au sud-est de la ville irakienne de Mossoul, indiquent des sources de sécurité. 

Daech s’est emparé de pans entiers de l’Irak lors d’une offensive éclair en 2014, avant d'être repoussée par une campagne contre-insurrectionnelle soutenue par une coalition militaire dirigée par les Etats-Unis. 

Le gouvernement irakien a déclaré les extrémistes sunnites vaincus fin 2017, mais ils conservent des cellules dormantes qui continuent d’attaquer les forces de sécurité symétriquement. 

La police et l'armée irakiennes dans le nord de l’Irak  sont régulièrement visées, mais cette attaque a été l’une des plus  meurtrières de cette année. 

Un attentat à la bombe du 19 juillet revendiqué par Daech a fait officiellement 30 morts sur le marché d’Al Woheilat a Sadr City, une banlieue chiite de Bagdad. 

Les troupes de la coalition internationale en Irak sont environ 3 500 dont 2 500 soldats américains. 

Washington a cependant réduit sa présence militaire en attaque contre les installations qu’elle utilise par des groupes armés alignés sur l’Iran. Elle déclare également qu'à partir de l'année prochaine, le rôle des troupes américaines se limiterait à former et à conseiller leurs homologues irakiens. 

Dimanche dernier, le président français Emmanuel Macron s’est rendu au Kurdistan irakien et s’est dit préoccupé par une résurgence de l’EI en Irak et en Syrie. 

Il a également déclaré que les soldats français déployés en Irak dans le cadre de la coalition internationale resteront dans le pays “quels que soient les choix des Américains."  

 

(Avec AFP, AP and Reuters)

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.