Le président Kagame défend le procès de l'hôtelier ayant inspiré le film «Hôtel Rwanda»

Kagame a souligné qu'il méritait «d'être jugé équitablement devant un tribunal» et qu'il serait «jugé aussi équitablement que possible». (Photo, AFP)
Kagame a souligné qu'il méritait «d'être jugé équitablement devant un tribunal» et qu'il serait «jugé aussi équitablement que possible». (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 05 septembre 2021

Le président Kagame défend le procès de l'hôtelier ayant inspiré le film «Hôtel Rwanda»

  • Rusesabagina, 67 ans, est jugé pour son soutien présumé au Front de libération nationale (FLN), groupe rebelle accusé d'attaques en 2018 et 2019
  • Rusesabagina et sa famille rejettent ces allégations et affirment qu'il est victime d'un procès spectacle à motivation politique

KIGALI: Le président rwandais Paul Kagame a rejeté dimanche les nombreuses critiques formulées à l'encontre du procès pour "terrorisme" visant Paul Rusesabagina, ancien hôtelier ayant sauvé un millier de personnes pendant le génocide de 1994 et dont l'histoire a inspiré le film "Hôtel Rwanda".

Les États-Unis, qui lui ont décerné la médaille présidentielle de la liberté en 2005, le Parlement européen ou encore la Belgique ont exprimé leurs préoccupations sur les conditions de son arrestation et l'équité de son procès.

M. Rusesabagina, 67 ans, est jugé pour son soutien présumé au Front de libération nationale (FLN), groupe rebelle accusé d'attaques en 2018 et 2019, ayant fait neuf morts dans ce pays d'Afrique de l'Est. Il est visé par neuf chefs d'accusation, dont celui de "terrorisme".

"Il est ici en train d'être jugé pour cela. Cela n'a rien à voir avec le film. Rien à voir avec son statut de célébrité", a déclaré M. Kagame dans une interview à la télévision nationale, "il s'agit des vies de Rwandais perdues à cause de ses actions et à cause des organisations auxquelles il appartenait ou qu'il dirigeait".

M. Rusesabagina et sa famille rejettent ces allégations et affirment qu'il est victime d'un procès spectacle à motivation politique, car il est un opposant virulent au président Kagame.

Les procureurs ont requis la prison à vie. Le verdict est attendu le 20 septembre.

M. Kagame a souligné qu'il méritait "d'être jugé équitablement devant un tribunal" et qu'il serait "jugé aussi équitablement que possible".

Paul Rusesabagina a nié toute implication dans les attaques, mais il est l'un des fondateurs du Mouvement rwandais pour le changement démocratique (MRCD), un groupe d'opposition dont le FLN est considéré comme le bras armé.

Il a été rendu célèbre par le film "Hotel Rwanda" qui raconte comment cet ancien directeur de l'hôtel des Mille Collines à Kigali, un Hutu modéré, a sauvé plus de 1 000 personnes au cours du génocide de 1994 qui a fait 800 000 morts, principalement issus de la minorité tutsie.

Il vivait en exil depuis 1996 aux États-Unis et en Belgique, pays dont il a acquis la nationalité. Il a été arrêté en août 2020 au Rwanda dans des circonstances troubles, à la descente d'un avion qu'il pensait être à destination du Burundi.

Le gouvernement rwandais a admis avoir "facilité (son) voyage" vers Kigali, mais affirmé que l'arrestation était "légale".

M. Rusesabagina et ses avocats ont boycotté les audiences depuis mars, dénonçant un procès "politique" rendu possible par son "enlèvement".

Au pouvoir depuis 1994, Paul Kagame est accusé par ses détracteurs de réprimer ses opposants et de régner par la peur.

Dimanche, il a rejeté les allégations selon lesquelles Kigali aurait utilisé le logiciel israélien de surveillance Pegasus, après qu'une enquête des médias internationaux a révélé que plus de 3 500 Rwandais – dont la fille de M. Rusesabagina – étaient potentiellement espionnés par ce logiciel.

"A la question de savoir si nous espionnons avec cet outil, la réponse est non", a déclaré  le président rwandais, "mais comme tout autre pays dans le monde, le Rwanda collecte des renseignements et il existe de nombreuses façons de le faire".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.