La flamme des Jeux paralympiques 2020 va bientôt s’éteindre, 11e médaille pour la France

Trois porteurs de flambeau illuminent la vasque paralympique lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques de Tokyo 2020 au stade olympique de Tokyo le 24 août 2021. (Charly Triballeau/AFP)
Trois porteurs de flambeau illuminent la vasque paralympique lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques de Tokyo 2020 au stade olympique de Tokyo le 24 août 2021. (Charly Triballeau/AFP)
Cette photo publiée par les Services d'information olympique (OIS) du Comité international olympique (CIO) et prise le 5 septembre 2021 montre le Français Lucas Mazur effectuant un retour contre l'Indien Suhas Lalinakere Yathiraj lors de leur match de badminton en simple messieurs SL4 pour la médaille de bronze au Stade national de Yoyogi lors des Jeux paralympiques de Tokyo 2020 à Tokyo. (Joe Toth/OIS/IOC/AFP)
Cette photo publiée par les Services d'information olympique (OIS) du Comité international olympique (CIO) et prise le 5 septembre 2021 montre le Français Lucas Mazur effectuant un retour contre l'Indien Suhas Lalinakere Yathiraj lors de leur match de badminton en simple messieurs SL4 pour la médaille de bronze au Stade national de Yoyogi lors des Jeux paralympiques de Tokyo 2020 à Tokyo. (Joe Toth/OIS/IOC/AFP)
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Publié le Dimanche 05 septembre 2021

La flamme des Jeux paralympiques 2020 va bientôt s’éteindre, 11e médaille pour la France

  • Le président du Comité international paralympique (CIP) a salué dimanche "l'édition la plus importante des Jeux paralympiques", compte tenu des risques ayant pesé sur leur tenue
  • Double champion du monde de badminton, Lucas Mazur a assumé son statut pour apporter à l'équipe de France sa onzième médaille d'or au dernier jour de compétition

TOKYO : Avec les dernières médailles des Jeux paralympiques distribuées dimanche, Tokyo s'apprête à passer lors de la cérémonie de clôture le relais à Paris, prochaine ville-hôte en 2024, avec l'espoir que la page de la pandémie ayant privé l'événement de public soit tournée d'ici là.

Le président du Comité international paralympique (CIP) a salué dimanche «l'édition la plus importante des Jeux paralympiques», compte tenu des risques ayant pesé sur leur tenue.

La dernière vague épidémique ayant frappé le Japon a eu raison des spectateurs, dans les sites paralympiques, comme du Premier ministre Yoshihide Suga dont la popularité s'est effondrée, pour sa gestion de la crise sanitaire comme pour son entêtement à organiser les Jeux.

«Je n'ai aucun doute sur le fait que c'était l'édition la plus importante des Jeux paralympiques, en raison de la pandémie. Parce que nous avons donné une voix à 1,2 milliard de personnes en situation de handicap», a retenu en conférence de presse Andrew Parsons, pour qui le «mouvement paralympique est plus fort que jamais» à quelques heures de l'extinction de la flamme au Stade national de Tokyo.

«Il y a eu des doutes au cours des deux dernières années, pendant lesquelles je pensais que ces Jeux n'allaient pas avoir lieu», rappelait la veille le porte-parole du CIP, Craig Spence.

Malgré des conditions inédites, les douze jours de compétition auront généré des images et des émotions fortes. Celles de l'or décroché par l'escrimeuse italienne «Bebe» Vio puis par le sauteur allemand Markus Rehm, surnommé «Blade Jumper», refoulé des Jeux olympiques en raison de ses lames de prothèses en carbone.

Comme celles aussi des deux athlètes afghans concourant à Tokyo après avoir fui in extremis Kaboul, tombée aux mains des talibans. Selon Craig Spence, le CIP leur a proposé de porter le drapeau de leur pays lors de la cérémonie de clôture, ce qu'ils n'avaient pu faire lors de celle d'ouverture du fait de leur absence.

Dimanche, encore, a offert son lot de moments marquants avec la quatrième médaille d'or au Japon du Suisse Marcel Hug. «Silver Bullet», comme il est surnommé, a été couronné en marathon fauteuil (T54) après ses titres paralympiques en 800 mètres, 1.500 mètres et 5.000 mètres.

Dans le sillage du CIP ayant craint une annulation des Jeux, la plupart des athlètes ont affiché leur joie de pouvoir se disputer les podiums, même sans personne dans les tribunes pour les regarder ou les soutenir.

- «Ça sonne creux» -

Quelques voix néanmoins ont fait part de l'étrangeté de la situation: «ces grandes enceintes sans spectateurs, c'est l'image que je vais garder de ces Jeux», a commenté le pongiste français Fabien Lamirault qui a conquis ses troisième et quatrième médailles d'or à Tokyo. «Même si on le savait avant, quand on est dedans et que ça sonne creux, ça fait bizarre».

Les athlètes, et en particulier les Français, se sont donc pour beaucoup déjà tournés vers Paris-2024 avec le souhait d'y retrouver du public alors que la capitale française va symboliquement prendre le relais lors de la cérémonie de clôture dimanche.

Le président de son comité d'organisation juge Paris-2024 prêt. «Le CIP est pour l'instant très positif», a assuré à l'AFP Tony Estanguet, lors de sa visite à Tokyo. «Dès qu'on passe un cap, comme lors de la passation olympique entre Tokyo et Paris, ils nous disent qu'on est un cran au-dessus, qu'on propose des choses nouvelles».

Sur le plan sportif, le bilan français demeure positif aussi, avec près du double de médailles par rapport à Rio cinq ans plus tôt: 54, contre 28 en 2016.

Pour les hôtes japonais aussi. Au-delà du seul sacre de la star du tennis-fauteuil, Shingo Kunieda, samedi, la délégation record de 254 athlètes nippons a collectionné 13 titres paralympiques. C'est loin de leur carton des Jeux olympiques marqués par leur record de 27 médailles d'or empilées mais un total bien plus clinquant que le zéro pointé aux Jeux paralympiques de 2016.

Indétrônable, la Chine a conclu ces Jeux avec 207 médailles, dont 96 en or, et figure en tête du tableau comme à chaque édition depuis 2004.

Lucas Mazur, onzième médaille d'or française

 

Double champion du monde de badminton, Lucas Mazur a assumé son statut pour apporter à l'équipe de France sa onzième médaille d'or aux Jeux paralympiques de Tokyo dimanche, dernier jour de compétition.

Le badiste français s'est imposé en finale de simple (catégorie SL4) en trois sets, 15-21, 21-17, 21-15, face à l'Indien Suhas Yathiraj.

«Cela fait tellement longtemps que j'attends ce moment», savoure Lucas Mazur. «Aujourd'hui, j'étais présent, aujourd'hui j'étais le meilleur et aujourd'hui je suis le champion paralympique.»

Il s'agit de la première médaille du joueur de 23 ans, atteint d'une malformation de la cheville droite. Mais aussi d'un Français dans la discipline puisque c'est la première apparition du badminton au programme des Jeux.

Lucas Mazur n'a en revanche pas signé de doublé puisqu'en finale du double mixte, disputé dans la foulée de sa victoire en simple, aux côtés de Faustine Noël (catégorie SL3-SU5), les Tricolores ont échoué face aux Indonésiens Harry Susanto et Leani Ratri Oktila, mais se sont consolés avec la médaille d'argent. 

En simple, Lucas Mazur avait fait le plus dur la veille en écartant son grand rival indien Tarun Dhillon, son adversaire lors de ses deux finales mondiales remportées (2017 et 2019) ainsi que celle perdue en 2015.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.