RIYAD: C’est avec la projection d'un film d'une réalisatrice que le tout premier festival culturel mettant l'accent sur l'égalité des sexes en Arabie saoudite a été lancé à Riyad.
Organisé par l'ambassade du Mexique et la chaîne de cinéma mexicaine Cinépolis Gulf, en collaboration avec les ambassades d'Argentine, d'Espagne et d'Uruguay, le Festival du film ibéro-américain a débuté mercredi.
L'événement a réuni l'ambassadeur mexicain Aníbal Gómez-Toledo, l'ambassadeur argentin Marcelo Gilardoni, l'ambassadeur espagnol Álvaro Iranzo et l'ambassadeur uruguayen Nelson Yemil Chabén, en association avec l'exposant mexicain Cinépolis Gulf et le groupe Al-Hokair, un nom synonyme de loisir et de tourisme en Arabie saoudite.
La projection sera suivie d'un festival du film de cinq jours du 28 septembre au 2 octobre dans les cinémas Cinepolis de Djeddah et Dammam.
Invitées au lancement du Festival du film ibéro-américain à Riyad. (Fourni)
Le festival vise à souligner l'égalité des sexes en présentant des films réalisés par des femmes cinéastes ou portant sur l'autonomisation des femmes dans les quatre pays ibéro-américains et en Arabie saoudite, qui participe au festival du film en tant qu'invité spécial.
Gómez-Toledo déclare que l'égalité des sexes est un sujet très pertinent dans les programmes nationaux des pays participants, soulignant que son pays est l'un des rares à avoir adopté une «politique étrangère féministe».
«L'objectif principal de ce festival du film est de rapprocher nos cultures et nos sociétés», dit-il. «C'est la première fois qu'un exposant mexicain participe à un événement comme celui-ci en Arabie saoudite, en partie grâce aux réformes Saudi Vision 2030.»
Alejandro Aguilera, PDG de Cinépolis Gulf, et Majed al-Hokair, président des directeurs du groupe al-Hokair, indiquent que Cinépolis, le plus grand exploitant de cinéma d'Amérique latine et le quatrième au monde, exploite actuellement deux cinémas dans le Royaume, à Djeddah et Dammam. Il ajoute que le groupe ouvrira 200 salles supplémentaires dans le pays au cours des trois prochaines années.
L'événement de lancement s'est clôturé par la projection du film Corazón de Mezquite («Le cœur de Mezquite»), réalisé et produit par la cinéaste mexicaine Ana Laura Calderón, qui a présenté le film et expliqué l'importance de «raconter les histoires de leurs cultures indigènes dans le cinéma commercial».
Invités au premier Festival du film ibéro-américain à Riyad. (Fourni)
Le film raconte l'histoire de Lucía, une jeune fille yorème du nord du Mexique, qui rêve de guérir le cœur brisé de son père en jouant de la harpe, un instrument de musique traditionnellement joué uniquement par les hommes de sa communauté et interdit aux femmes.
Lucía se bat néanmoins pour son rêve contre vents et marées et finit par trouver sa place dans la communauté.
Iffat Shaheen, qui a assisté à la projection du film, déclare à Arab News: «Le festival du film prévu pour la fin du mois apportera certainement un changement rafraîchissant en pleine pandémie et plus d'options de loisirs.»
Elle ajoute: «Mettre en évidence les perspectives des femmes est un bon message à rapporter chez soi.»
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com