La misère des inondations au Soudan réveille l'esprit de solidarité

Près d'un demi-million de personnes à travers le pays ont été directement touchées. (Photo, AFP)
Près d'un demi-million de personnes à travers le pays ont été directement touchées. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 10 septembre 2020

La misère des inondations au Soudan réveille l'esprit de solidarité

  • Une longue période de pluies plus fortes que d'habitude a fait déborder le Nil Bleu et Blanc de leurs rives
  • Le déluge dévastateur s'ajoute aux malheurs politiques et économiques d'une région déjà fragile

DUBAI: La montée des eaux de crue après des semaines de pluies records autour des sources du Nil a fait plus de 100 morts, perturbé l'approvisionnement en électricité et en eau, et contraint des milliers de personnes à fuir leurs maisons dans 17 des 18 États du Soudan.

Près de deux mois après le début des pluies saisonnières, il y a peu d’amélioration en vue. Le Conseil soudanais de la sécurité et de la défense a été contraint d’imposer un état d’urgence national de trois mois le 4 septembre après que le nombre de morts a presque atteint 100.

Pendant ce temps-là, environ un demi-million personnes à travers le pays ont été directement touchées à cause des eaux de crue qui ont endommagé ou détruit plus de 100 000 maisons ces dernières semaines.

Les eaux de crue ont endommagé ou détruit plus de 100 000 maisons ces dernières semaines (Photo, AFP).

Des pluies plus abondantes que d'habitude ont provoqué le débordement des Nils Bleu et Blanc de leurs rives dans la capitale Khartoum, là où les deux rivières se rejoignent. Depuis des millénaires, le Nil était  indéfiniment une source de vie pour les déserts du nord du Soudan ainsi que pour l'Égypte, où il rejoint la mer Méditerranée.

Le Nil Bleu fournit environ 80 pour cent de l’eau du Nil pendant la saison des pluies et atteint son volume maximal entre juin et septembre. Le fleuve est essentiel pour les moyens de subsistance de l’Égypte, représentant 59 pour cent de l’approvisionnement en eau du pays, mais il est également une cause majeure du débordement du Nil sur ses rives à cette époque.

Les ravages au Soudan du Sud voisin reflètent étroitement ceux du Soudan. Depuis la mi-juillet, plus de 600 000 Sud-Soudanais ont été touchés par des inondations dans de grandes parties du pays le long du Nil blanc.

Des pluies plus abondantes que d'habitude ont été la cause de débordement du Nil Bleu et Blanc de leurs rives dans la capitale Khartoum (Photo, AFP).

D'autres souffrances semblent être réservées aux deux peuples; la saison des pluies est prévue de s’étendre jusqu'à la fin octobre.

Quoique Jonglei et Lakes sont considérés comme les États les plus touchés, les eaux de crue ont inondé de vastes zones et implantations le long du Nil blanc dans le centre du Soudan du Sud. Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a déclaré que la plupart des personnes déplacées se sont dirigées vers des terres plus élevées près de leurs maisons et prévoient de rentrer une fois que les eaux se retirent.

Les inondations au Soudan causées par les précipitations saisonnières de cette année ont dépassé les records établis par les catastrophes de 1946 et 1988, selon le ministère de l’irrigation du pays. Pour illustrer la gravité de la situation, Yasser Abbas, le ministre, a souligné que le niveau de l'eau du Nil Bleu a atteint 17,43 mètres, le niveau le plus élevé enregistré depuis 1912, en partie en raison de l'augmentation des précipitations dans l'Éthiopie voisine.

D'autres souffrances semblent être en réserve; la saison des pluies devra durer jusqu'à la fin octobre (Photo, AFP).

Pour compliquer les malheurs du Soudan, la montée des eaux de crue résultant d’averses continues menacent deux des sites archéologiques irremplaçables du Soudan - les anciennes pyramides de Méroé sur la rive est du Nil et les pyramides de Nuri, à 350 km au nord de Khartoum.

Risque de choléra

Les météorologues prévoient que le Soudan connaîtra de fortes pluies jusqu'à la fin septembre, alors que le BCAH a mis en garde contre la destruction d'une zone encore plus grande, ainsi que la propagation de maladies d'origine hydrique, y compris le choléra.

Au cours des deux dernières semaines, les eaux de crue ont inondé des parties de Khartoum, et posé de nouveaux défis après que l'armée soudanaise eut construit des barricades, évacué les quartiers vulnérables et distribué de la nourriture aux sans-abri. Dans le même temps, l'accès à l'eau potable est devenu une préoccupation majeure car les installations déjà vulnérables sont contaminées par les eaux de crue ou ont subi des dommages structurels.

Selon Amani Al-Taweel, chercheuse et experte des affaires soudanaises au Centre d'études stratégiques et politiques d'Al-Ahram du Caire, les inondations dans le pays sont loin d'être rares, comme la catastrophe de 1988 qui a déplacé plus d'un million de personnes et détruit des milliers de maisons.

Le Nil Bleu fournit environ 80 pour cent de l’eau du Nil pendant la saison des pluies et atteint son volume maximal entre juin et septembre (Photo, AFP).

Le Soudan n'a pas pris de mesures de routine pour réduire l'impact des fortes averses pendant la saison des pluies, a déclaré Al-Taweel. « Les rivières auraient dû être débarrassées du limon qui s'accumule en raison de l'érosion des sols sur le plateau éthiopien, mais cela ne s'est pas produit», a-t-elle déclaré à Arab News depuis la capitale égyptienne. «Le Soudan aurait dû agrandir les cours d’eau qui sillonnent ses terres agricoles, mais cela ne s’est pas non plus produit. »

Le Soudan aurait-il pu faire mieux en matière de stockage et de gestion de l'eau?

Al-Taweel a déclaré qu'une pénurie de barrages efficaces est en partie responsable de la dernière catastrophe, citant les barrages de Roseires et de Meroe comme des exemples de structures mal adaptées pour gérer les fortes pluies que connaît le Soudan.

Sans surprise, les inondations catastrophiques au Soudan et au Soudan du Sud ont suscité des spéculations sur un lien possible entre le déluge et la détermination de l’Éthiopie à faire avancer les travaux dans le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GBRE) sur le Nil Bleu. Les détracteurs de la décision d'Addis-Abeba de remplir le GBRE disent que cela pourrait rendre les deux pays encore plus vulnérables à l'avenir.

L'Éthiopie considère le GBRE, qui devrait générer 6 000 mégawatts d'électricité, comme un changeur potentiel de la donne pour son économie. Cependant, l'Égypte, qui a réussi à éviter les inondations depuis qu'elle a terminé le barrage d'Assouan dans les années 1970, craint une baisse potentielle des approvisionnements en eau essentiels du Nil.

Dans une récente interview accordée à Arab News, Mulugetta Ketema, directeur général d'un institut de recherche et d'analyse basé aux États-Unis, a déclaré qu'en dépit de son problème récurrent avec les inondations du Nil bleu, le Soudan s'est rangé du côté de l'Éthiopie.

« Le Soudan, et voire chaque pays, ne considère la question que dans son propre intérêt national», a-t-il déclaré. Pour le Soudan, le GBRE, qui est à seulement 20 km de la frontière, pourrait aider à contrôler les inondations sans compter d'autres avantages.

Le BCAH a mis en garde contre la destruction d'une zone encore plus vaste, ainsi que la propagation de maladies d'origine hydrique, y compris le choléra (Photo, AFP).

Pour sa part, Al-Taweel doute de cette affirmation. « Nous n'avons aucun détail sur les mesures de sécurité du GBRE », a-t-elle déclaré à Arab News. « Cela pourrait noyer le Soudan. Je doute que le barrage soit une solution au problème des inondations au Soudan. »

Elle a également déclaré que « les mains de l'actuel conseil de transition au Soudan, qui espère parvenir à un changement démocratique, sont liées par une économie faible. L'une des raisons de cette faiblesse réside en la présence du Soudan sur la liste américaine des pays qui parrainent le terrorisme.

« Les États-Unis étaient censés retirer le Soudan de cette liste il y a plus d'un an parce que ce régime n'est pas responsable des attaques terroristes qui ont eu lieu sous le régime précédent », a-t-elle déclaré.

Commentant les provisions de secours et l’aide livrées à Khartoum par des pays arabes amis, Al-Taweel a déclaré que soutenir le système de santé « faible et fragile » du Soudan est aujourd’hui une urgence, et de conclure sur une mise en garde contre les conséquences une fois que les eaux commenceront à se retirer, « et le risque de la propagation du choléra et de la malaria; des maladies mortelles qui pourraient tuer davantage de personnes », appelant la communauté internationale à «agir rapidement»

 Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Soudan: le chef des droits de l'homme de l'ONU appelle à cesser les combats «immédiatement»

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme a appelé jeudi les belligérants à "cesser immédiatement les combats" dans le sud du Soudan, affirmant craindre une nouvelle vague d'atrocités après les massacres d'El-Facher. (AFP)
Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme a appelé jeudi les belligérants à "cesser immédiatement les combats" dans le sud du Soudan, affirmant craindre une nouvelle vague d'atrocités après les massacres d'El-Facher. (AFP)
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  • Depuis le 25 octobre, date à laquelle les FSR ont pris le contrôle de la ville de Bara, dans le Kordofan-Nord, le Haut-Commissariat a recensé "au moins 269 morts parmi les civils, victimes de frappes aériennes, de tirs d'artillerie et d'exécutions
  • "Il est véritablement choquant de voir l'histoire se répéter au Kordofan si peu de temps après les événements terrifiants d'El-Facher", a déclaré le Haut-Commissaire

GENEVE: Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme a appelé jeudi les belligérants à "cesser immédiatement les combats" dans le sud du Soudan, affirmant craindre une nouvelle vague d'atrocités après les massacres d'El-Facher.

"Nous ne pouvons rester silencieux face à cette nouvelle catastrophe", a déclaré Volker Türk dans un communiqué. "Ces combats doivent cesser immédiatement et l’aide humanitaire vitale doit parvenir aux personnes menacées de famine".

Les combats se sont intensifiés cette semaine dans la région du Kordofan, dans le sud du Soudan riche en pétrole, l'armée cherchant à repousser les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) loin de l'axe routier vital reliant la capitale Khartoum au Darfour.

Depuis le 25 octobre, date à laquelle les FSR ont pris le contrôle de la ville de Bara, dans le Kordofan-Nord, le Haut-Commissariat a recensé "au moins 269 morts parmi les civils, victimes de frappes aériennes, de tirs d'artillerie et d'exécutions sommaires".

Et il affirme avoir relevé "des cas de représailles, de détentions arbitraires, d'enlèvements, de violences sexuelles et de recrutements forcés, y compris d'enfants".

"Il est véritablement choquant de voir l'histoire se répéter au Kordofan si peu de temps après les événements terrifiants d'El-Facher", a déclaré le Haut-Commissaire, en référence aux exactions commises par les FSR après la prise fin octobre de la dernière grande ville du Darfour (ouest) qui échappait à leur contrôle.

"Nous ne devons pas permettre que le Kordofan devienne un autre El-Facher", a insisté M. Türk.

Dans son communiqué, le Haut-Commissariat rapporte que le 3 novembre dernier, un drone des FSR avait frappé une tente où des personnes en deuil étaient rassemblées à El Obeid, dans le Kordofan du Nord, tuant 45 personnes, principalement des femmes.

Il indique aussi que le 29 novembre, une frappe aérienne des Forces armées soudanaises (SAF) à Kauda, dans le Kordofan du Sud, aurait fait au moins 48 morts, pour la plupart des civils.

Selon l'organisation, "de violents combats se poursuivent depuis dans les trois États du Kordofan". "La situation humanitaire est catastrophique : la famine est confirmée à Kadugli et un risque de famine persiste à Dilling", ajoute le Haut-Commissariat, affirmant que "toutes les parties entravent l’accès et les opérations humanitaires".

"Nous ne pouvons (...) laisser d’autres Soudanais devenir victimes de terribles violations des droits de l’homme. Nous devons agir", a insisté M. Türk.

Depuis avril 2023, les combats ont fait des dizaines de milliers de morts, forcé le déplacement de 12 millions de personnes et plongé le pays dans la plus grande crise humanitaire au monde, selon l'ONU.

 


Les dirigeants du CCG réaffirment le lien de «sécurité indivisible» lors du sommet de Bahreïn

Le prince héritier Mohammed bin Salman a dirigé la délégation saoudienne au sommet du CCG. (SPA)
Le prince héritier Mohammed bin Salman a dirigé la délégation saoudienne au sommet du CCG. (SPA)
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  • Toute atteinte à la souveraineté d'un État membre est considérée comme une menace pour la sécurité collective
  • Les pays soulignent l'objectif d'un Moyen-Orient exempt d'armes nucléaires

LONDRES: Les dirigeants du Conseil de coopération du Golfe ont réaffirmé leur lien de sécurité indivisible, enraciné dans une foi, une lignée et une langue communes, ainsi que dans une destinée partagée, à l'issue de la 46e session du Conseil suprême au palais d'Al-Sakhir, à Bahreïn.

Les délégués ont déclaré que la sécurité des États du CCG était indivisible et que toute atteinte à la souveraineté d'un État membre constituait une menace directe pour leur sécurité collective.

"Respecter la souveraineté des États du CCG et de tous les pays de la région, ne pas s'ingérer dans leurs affaires intérieures et rejeter le recours à la force ou à la menace d'y recourir", ont-ils déclaré dans un communiqué.

Le secrétaire du CCG, Jasem Mohamed Albudaiwi, a déclaré que les États du Golfe étaient unis dans leur soutien au Qatar à la suite des attaques distinctes lancées cette année contre ce pays par l'Iran et Israël dans le cadre du conflit à Gaza.

L'attaque de missiles iraniens visant la base aérienne américaine d'Al-Udeid en juin était "une agression rejetée, une violation claire de sa souveraineté, de son espace aérien et des principes de bon voisinage", a-t-il déclaré.

En septembre, Israël a lancé une attaque aérienne contre des figures du Hamas à Doha, qui a fait six morts, dont un citoyen qatari.

"L'agression israélienne brutale (...) représente une attaque flagrante contre les efforts internationaux visant à obtenir un cessez-le-feu et la libération des otages", a déclaré M. Albudaiwi.

Les dirigeants du Golfe ont salué les résultats du sommet de la paix de Charm el-Cheikh en octobre et les efforts internationaux visant à mettre fin à la guerre de Gaza, à faciliter l'aide humanitaire et à soutenir un État palestinien indépendant le long des frontières d'avant 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément à la solution à deux États et à l'initiative de paix arabe.

Ils ont déclaré que leur objectif était de consolider une paix juste, globale et durable au Moyen-Orient, tout en s'efforçant de résoudre les conflits régionaux et internationaux par des moyens pacifiques.

M. Albudaiwi a félicité l'Arabie saoudite et la France d'avoir coprésidé une conférence organisée en septembre à New York, qui a abouti à la reconnaissance du statut d'État palestinien par plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, le Canada et l'Australie. Il a également salué les efforts constants du Qatar, de l'Égypte et de la Turquie pour faciliter les discussions qui ont abouti à l'accord de Gaza.


Le prince héritier Mohammed bin Salman a dirigé la délégation saoudienne au sommet du CCG et a coprésidé la quatrième réunion du Conseil de coordination saoudo-bahreïnien.

Le roi de Bahreïn, Hamad bin Isa bin Salman Al-Khalifa, a déclaré que le sommet avait abordé des questions régionales et diverses méthodes pour renforcer la solidarité et l'intégration du CCG.

L'émir du Koweït, Cheikh Mishal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, a déclaré que le CCG avait surmonté des circonstances régionales et internationales complexes et a réitéré la condamnation par le CCG de l'agression israélienne contre le Qatar.

Les dirigeants ont insisté sur l'objectif consistant à débarrasser le Moyen-Orient des armes nucléaires et des armes de destruction massive. Ils ont souligné les efforts déployés par les forces navales conjointes basées à Bahreïn pour renforcer la sécurité énergétique, protéger la navigation maritime et préserver le commerce international.

Ils ont également souligné la nécessité de satisfaire aux exigences du marché commun et de l'union douanière du CCG, de stimuler le commerce et le tourisme et d'investir dans des domaines clés tels que les infrastructures, les transports, l'énergie, les communications, l'eau et l'alimentation.

Les dirigeants ont accueilli le premier ministre italien, Giorgia Meloni, qui a participé au sommet en tant qu'invitée d'honneur.

Le CCG a été créé en 1981 et se compose de six membres : Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Oman, Bahreïn, Qatar et Koweït. Son siège est situé à Riyad.


Yémen: les marins d'un navire coulé par les Houthis libérés 

Les autorités philippines avaient annoncé mardi la prochaine libération de ses neuf ressortissants se trouvant à bord de ce cargo, remerciant dans un communiqué le gouvernement omanais pour ses efforts. (AFP)
Les autorités philippines avaient annoncé mardi la prochaine libération de ses neuf ressortissants se trouvant à bord de ce cargo, remerciant dans un communiqué le gouvernement omanais pour ses efforts. (AFP)
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  • "L'équipage du navire Eternity C a été libéré grâce à la médiation omanaise et un avion le transporte actuellement de Sanaa à Mascate"
  • Dix membres ont quitté l'aéroport mercredi après-midi, a-t-elle précisé plus tard sur le réseau social X

SANAA: Les membres d'équipage d'un cargo coulé par les rebelles yéménites houthis en juillet ont été libérés, a annoncé mercredi un média de ces insurgés, ajoutant qu'ils avaient été transportés par avion de Sanaa à Mascate, la capitale omanaise.

"L'équipage du navire Eternity C a été libéré grâce à la médiation omanaise et un avion le transporte actuellement de Sanaa à Mascate", a déclaré la chaîne de télévision rebelle Al-Massirah.

Dix membres ont quitté l'aéroport mercredi après-midi, a-t-elle précisé plus tard sur le réseau social X.

Des images de la chaîne Oman TV ont ensuite montré les marins arriver à Mascate, où ils ont été reçus par des responsables omanais et philippins.

Les autorités philippines avaient annoncé mardi la prochaine libération de ses neuf ressortissants se trouvant à bord de ce cargo, remerciant dans un communiqué le gouvernement omanais pour ses efforts.

Un responsable houthi a indiqué à l'AFP que la remise en liberté de l'équipage faisait partie d'un accord conclu avec Oman, visant à rapatrier 35 Yéménites, "des malades et des blessés" qui se trouvent "bloqués à l'étranger".

"Ils seront remis à Sanaa" et en échange, les marins du navire doivent être "remis à la partie omanaise", a expliqué cette source sécuritaire, sous couvert d'anonymat.

L'Eternity C, battant pavillon libérien, avait été coulé en juillet dernier en mer Rouge.

Les Houthis avaient publié à l'époque une vidéo de l'attaque, en déclarant avoir "sauvé" un nombre non précisé de marins et les avoir transférés en lieu sûr.

Après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis pro-iraniens, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, ont mené des attaques contre des navires qu'ils estimaient liés à Israël.

Ils n'ont revendiqué aucune attaque de ce type depuis la trêve conclue à Gaza en octobre.