« Des attentes élevées » du sommet de Bagdad pour réduire les tensions régionales, selon les analystes

Les présidents irakien Salih et français Macron lors d'une conférence de presse à Bagdad. (Photo, Reuters)
Les présidents irakien Salih et français Macron lors d'une conférence de presse à Bagdad. (Photo, Reuters)
Le Premier ministre irakien Mustafa al-Kazimi, à droite, s'entretient avec le président français Emmanuel Macron en amont du sommet de Bagdad, le 28 août 2021. (Photo, Reuters)
Le Premier ministre irakien Mustafa al-Kazimi, à droite, s'entretient avec le président français Emmanuel Macron en amont du sommet de Bagdad, le 28 août 2021. (Photo, Reuters)
Short Url
Publié le Samedi 28 août 2021

« Des attentes élevées » du sommet de Bagdad pour réduire les tensions régionales, selon les analystes

  • Ce sommet est co-organisé par la France
  • La tenue de ces discussions en Irak représente une avancée significative pour le pays

BAGDAD : Les dirigeants des pays de la région arrivent en Irak pour une conférence qui vise à atténuer les tensions qui règnent au Moyen-Orient.

Cette réunion permettra au Premier ministre irakien Mustafa al-Kazimi de faire valoir les efforts qu'il a récemment déployés pour dépeindre l'Irak comme un médiateur neutre dans les conflits régionaux et pour renouer le dialogue avec le monde au terme de plusieurs décennies de conflit.

Cette réunion, co-organisée par la France, abordera la crise de l'eau dans la région, la guerre au Yémen et la crise économique et politique que traverse le Liban et qui a placé ce pays au bord du gouffre.

Le président français Emmanuel Macron est arrivé à Bagdad en amont du sommet et s'est entretenu avec M. al-Kazimi pour mettre en avant le rôle que joue la France dans la région et pour souligner sa détermination à poursuivre la lutte contre le terrorisme, a annoncé le bureau de M. Macron.

Le président français estime que l'Irak est « un pays incontournable » pour la stabilité du Moyen-Orient tourmenté, a ajouté le bureau du président français.

« Nous sommes tous conscients que nous ne devons continuer à faire preuve de vigilance, dans la mesure où Daëch continue de représenter une menace, et je sais que votre gouvernement accorde la priorité à la lutte contre ces groupes terroristes », a affirmé M. Macron au terme de la réunion.

De son côté, M. al-Kazimi a affirmé que L'Irak et la France « sont des partenaires essentiels dans la lutte contre le terrorisme ». 

Parmi les pays invités figure notamment l'Arabie saoudite, qui a fait savoir qu'elle serait représentée par son ministre des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane.

Le vice-président des Émirats arabes unis, le cheikh Mohammad ben Rashid Al-Maktoum, se rendra lui aussi à Bagdad à la tête de la délégation émiratie. Le président égyptien Abdel Fattah El-Sissi se trouve déjà dans la capitale irakienne.

Le roi Abdallah de Jordanie est attendu lui aussi à Bagdad.

Le Premier ministre koweïtien, Cheikh Sabah Khaled Al-Hamad Al-Sabah, a quitté le Koweït à la tête d'une délégation de hauts fonctionnaires pour participer au sommet de Bagdad auquel participent neuf pays ainsi que plusieurs organisations internationales.

Selon l'agence de presse irakienne, le Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, émir du Qatar, se dirige à Bagdad pour participer à la conférence régionale.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, est arrivé à Bagdad pour représenter l'Iran au sommet.

La tenue de ces discussions en Irak représente une avancée significative pour le pays. En effet, l'Irak souhaite retrouver un rôle et un statut de chef de file dans le monde arabe au terme de plusieurs décennies de conflit. Il mène ainsi une politique centriste et ses principaux dirigeants sont déterminés à entretenir de bonnes relations tant avec l'Iran qu'avec les États-Unis et les alliés de ces derniers dans la région.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.