L'Arabie saoudite peut jouer un rôle clé en Afghanistan, selon le premier ministre des Maldives

Le ministre des Affaires étrangères des Maldives, Abdulla Shahid (Fourni)
Le ministre des Affaires étrangères des Maldives, Abdulla Shahid (Fourni)
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Publié le Samedi 28 août 2021

L'Arabie saoudite peut jouer un rôle clé en Afghanistan, selon le premier ministre des Maldives

  • Shahid est le président élu de la 76e session de l'Assemblée générale des Nations Unies et se prépare à sa nouvelle tâche en se rendant dans divers pays et en prenant connaissance de la diplomatie mondiale
  • Shahid explique que de puissants pays arabes/musulmans tels que l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis joueront un rôle clé en Afghanistan et dans d'autres problèmes régionaux

TOKYO : Le ministre des Affaires étrangères des Maldives, Abdulla Shahid, a porté de nombreuses casquettes au cours de sa carrière d'homme politique, mais la prochaine est peut-être la plus importante.

Shahid est le président élu de la 76e session de l'Assemblée générale des Nations Unies et se prépare à sa nouvelle tâche en se rendant dans divers pays et en prenant connaissance de la diplomatie mondiale.

En tant que représentant d'un pays musulman, il comprend les rôles clés joués par les autres nations islamiques, en particulier dans le monde arabe, notamment au vu de ce qui se passe en Afghanistan.

« La communauté mondiale se tient aux côtés du peuple afghan », déclare Shahid. « Nous soutenons un processus dirigé par les Afghans conformément aux souhaits de son peuple. Nous appelons à la cessation de toute violence et demandons une conduite pacifique et le respect des droits humains. »

Shahid explique que de puissants pays arabes/musulmans tels que l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis joueront un rôle clé en Afghanistan et dans d'autres problèmes régionaux.

« J’échange régulièrement avec les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis » précise Shahid. « La semaine dernière, j'ai évoqué avec son altesse le prince Faisal ben Farhan ben Abdullah les bases de la plate-forme présidentielle que je reprendrai à la mi-septembre, ainsi que les questions bilatérales respectives. Nous avons de très bonnes relations non seulement au niveau gouvernemental mais aussi entre nos peuples respectifs, et de plus en plus de liens économiques s'établissent. Je crois que nous allons coopérer de manière fructueuse. Les Maldives entretiennent d'excellentes et exceptionnelles relations avec les deux pays ».

Shahid est actuellement en visite au Japon, où il doit rencontrer le Premier ministre Yoshihide Suga et le ministre des Affaires étrangères Toshimitsu Motegi.

Le Japon, tout comme les Maldives, est un acteur clé dans la région indo-pacifique.

« Quand on regarde une carte de l'océan Indien, on peut décrire les Maldives comme étant au cœur de l'océan Indien », dit Shahid. « Les principales voies maritimes de communication entre l'Est et l'Ouest passent par les Maldives. Les Maldives reconnaissent cet emplacement important et l'acceptent comme une responsabilité. Nous collaborons avec les pays de la région de l'océan Indien et ceux qui sont présents dans l'océan Indien pour assurer la paix, la sécurité et le développement ultérieur. Pour les Maldives et les nations insulaires de l'océan Indien, nous avons besoin d'un océan pacifique et prospère.

Les Maldives souffrent de la pandémie de Covid-19, ce qui fait que le petit pays de l'océan Indien connaît également un revers économique.

« Fin mars 2020, nous avons été contraints de fermer nos frontières, et pour un pays fortement dépendant du tourisme, nous sommes devenus du jour au lendemain un pays à faible revenu », explique Shahid. « Plus aucun touriste. L'économie a été la première victime aux Maldives, avant même que nous ayons trouvé le premier cas. Les maigres ressources que nous avons ont dû être consacrées aux services santé, ce qui suppose que nous avons dû mettre les projets de développement en sourdine. »

Shahid déclare qu'il est reconnaissant de l'aide économique des pays du G7 et du G20 et de partenaires tels que l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l'Inde. Les Maldives ont pris des mesures strictes pour permettre le redémarrage des opérations touristiques.

« Nous avons des îles et chaque hôtel se trouve sur une île distincte, et avec des protocoles très stricts à l'aéroport, nous pouvons emmener les touristes de l'aéroport directement sur l'île. Donc l’environnement est sûr pour le tourisme », dit-il. « Nous sommes à nouveau sur la voie du rétablissement et nous avons un taux de vaccination très élevé – environ 83 % de la population a reçu sa première dose. »

Outre les problèmes de santé et les problèmes économiques, les Maldives sont également menacées par des problèmes environnementaux à mesure que le niveau de la mer monte.

« Le rapport (de l'ONU) du GIEC pointe les problèmes que rencontrent déjà les petits États insulaires en développement comme les Maldives », souligne-t-il. « Nous devons prendre des mesures selon les recommandations du rapport, étant donné les opportunités actuelles, pour rendre nos systèmes économiques plus durables, nos efforts de relance peuvent être pris en compte, les leçons apprises, nous pouvons reconstruire la durabilité. Nous ne pouvons plus fermer les yeux ». 

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".