La pénurie de médicaments au Liban compromet les traitements des personnes atteintes de cancer

Des Libanais manifestent devant le siège de l’ONU à Beyrouth alors que la pénurie de médicaments contre le cancer sévit. (Reuters)
Des Libanais manifestent devant le siège de l’ONU à Beyrouth alors que la pénurie de médicaments contre le cancer sévit. (Reuters)
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Publié le Samedi 28 août 2021

La pénurie de médicaments au Liban compromet les traitements des personnes atteintes de cancer

  • «Nous avons besoin d’une solution immédiate. Je ne peux pas dire à mes patients que nous sommes en période de crise et leur demander d’attendre que ça passe, car cette maladie n’a aucune patience»
  • L’État libanais, profondément endetté, s’efforce de lever des fonds à l’étranger dans un contexte de paralysie politique et a progressivement levé de nombreuses subventions

BEYROUTH : Christine Tohmé avait déjà été diagnostiquée d’un cancer de l’ovaire lorsque le système financier du Liban a commencé à se détériorer en 2019. Elle ne s’attendait pas à ce que, deux ans plus tard, l’effondrement économique de son pays constitue une menace directe pour sa vie.

En février, on a diagnostiqué chez la quinquagénaire un cancer du côlon de troisième stade. Après avoir subi une intervention chirurgicale au début de l’année, elle a dû effectuer six séances de chimiothérapie.

Mais, à cause des pénuries de produits de première nécessité touchant tous les aspects de la vie des Libanais, on a annoncé à Mme Tohmé que la possibilité de terminer son traitement n’est pas garantie, parce que les hôpitaux manquent de médicaments essentiels.

Elle n’a jusqu’à présent effectué que trois séances. Le cancer s’est étendu à ses glandes lymphatiques et elle craint de n’avoir plus que quelques mois à vivre si elle ne peut pas terminer son traitement.

Après avoir frappé à toutes les portes pour tenter d’obtenir à tout prix ses médicaments, Mme Tohmé est descendue dans la rue jeudi, malgré sa santé fragile, pour participer à un sit-in de protestation avec d’autres patients atteints de cancer, des médecins et des organisations non- gouvernementales.

« J’espère que Dieu me donnera la force, car je n’en ai pas tant que ça, de me tenir debout et de participer pour que les gens nous voient, compatissent avec nous et nous envoient des traitements », a déclaré Mme Tohmé à Reuters deux jours avant l’événement. « J’ai des enfants, je veux être heureuse avec eux, les voir se marier et devenir grand-mère ».

Les professionnels libanais de la santé mettent en garde depuis des mois contre la diminution des stocks de matériel médical essentiel. Les rayons de nombreuses pharmacies sont vides en raison de l’épuisement des réserves étrangères du pays, conséquence d’un système de subventions utilisé pour financer le carburant, le blé et les médicaments, qui coûte à l’État environ 6 milliards de dollars par an.

Ce mois-ci, la banque centrale a déclaré qu’elle n’était plus en mesure de financer les importations de carburant à des taux de change subventionnés, ses réserves en dollars ayant été largement épuisées.

Le cas de Mme Tohmé n’est pas unique. Le Dr Joseph Makdessi, qui dirige le département d’hématologie et d’oncologie du centre médical universitaire de l’hôpital Saint Georges, estime qu’environ 10% des patients atteints de cancer n’ont pas pu se procurer leur traitement au cours des deux derniers mois.

« Nous avons besoin d’une solution immédiate », lance le Dr Makdessi. « Je ne peux pas dire à mes patients que nous sommes en période de crise et leur demander d’attendre que ça passe, car cette maladie n’a aucune patience ».

L’État libanais, profondément endetté, s’efforce de lever des fonds à l’étranger dans un contexte de paralysie politique et a progressivement levé de nombreuses subventions.

Les médicaments contre le cancer, quant à eux, sont toujours subventionnés, ce qui signifie que pour pouvoir les importer, les agents doivent attendre le financement de la banque centrale, qui a pratiquement épuisé ses réserves.

Le Dr Makdessi n’est pourtant pas convaincu que la levée des subventions sur les médicaments anticancéreux résoudra le problème urgent de ses patients.

Certains traitements de chimiothérapie, qui peuvent coûter jusqu’à 5 000 dollars par séance, sont actuellement subventionnés. Le patient paye donc environ 400 dollars, et l’État prend en charge le reste du coût.

« Même si ces subventions sont levées pour que les médicaments soient disponibles, beaucoup de patients ne pourront pas se permettre de les acheter », souligne-t-il.

Le ministère de la Santé n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

Le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, qui perquisitionne des dépôts où sont entreposées de grandes quantités de médicaments et de matériel médical, rejette en partie la responsabilité des pénuries sur les commerçants qui stockent les produits.

L’association Barbara Nassar pour le soutien aux patients atteints de cancer, le groupe de sensibilisation libanais qui a organisé le sit-in de jeudi, a fourni des médicaments d’une valeur de plus de 1,5 million de dollars en 2020 grâce aux dons en nature d’anciens patients.

Mais aujourd’hui, Hani Nassar, dont l’épouse Barbara a fondé l’organisation avant de décéder de la maladie il y a plusieurs années, affirme que les dissensions politiques du pays entravent les efforts déployés pour atténuer le problème.

« La banque centrale veut lever les subventions mais le ministère de la Santé n’est pas d’accord, et pendant ce temps, le patient se retrouve sans traitement », observe M. Nassar.

Lors du sit-in de jeudi, les patients ont confié qu’ils se tournaient vers quiconque pouvait les aider à bénéficier d’une seconde chance dans la vie. « Après tout ce que j’ai enduré, j’ai perdu mes ongles et mes cheveux et mon corps a changé, et maintenant, je me retrouve dans l’impossibilité de trouver un traitement, ce qui m’a vraiment fait régresser », déplore l’ingénieure Bahaa Costantine.

« J’étais une personne pleine d’énergie et qui aimait la vie. Je ne veux pas être une mariée au ciel. Je refuse de l’être. J’espère que ma voix parviendra à quelqu’un qui pourrait m’aider ».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre saoudien des finances avertit que les conflits constituent la plus grande menace pour l'économie mondiale

Environ 1 000 leaders d’opinion de 92 pays sont à Riyad pour le forum du WEF afin de « promouvoir des approches avant-gardistes face aux crises interconnectées » (Photo, Abdulrahman Fahad Bin Shulhub/AN)
Environ 1 000 leaders d’opinion de 92 pays sont à Riyad pour le forum du WEF afin de « promouvoir des approches avant-gardistes face aux crises interconnectées » (Photo, Abdulrahman Fahad Bin Shulhub/AN)
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  • Mohammed Al-Jadaan : Les guerres à Gaza et en Ukraine "exercent une forte pression sur l'émotion économique".
  • L'Arabie saoudite a pour "objectif spécifique" de désamorcer les tensions régionales, a-t-il déclaré lors d'un panel du Forum économique mondial

RIYAD: L'Arabie saoudite a appelé dimanche à une "désescalade" au Moyen-Orient et mis en garde contre les conséquences économiques de la guerre à Gaza, à l'ouverture d'une réunion spéciale du Forum économique mondial (WEF), en présence de nombreux dirigeants et hauts responsables.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, les représentants palestiniens et de haut diplomates impliqués dans les efforts visant à mettre fin au conflit entre Israël et le Hamas palestinien figurent sur la liste des participants à ce sommet organisé sur deux jours dans la capitale Ryad.

La guerre à Gaza ainsi que les conflits en Ukraine et ailleurs exercent "une forte pression" sur l'environnement économique, a déclaré le ministre saoudien des Finances, Mohammed al-Jadaan, lors d'un panel.

"Je pense que les pays, les dirigeants et les personnes qui font preuve de sang-froid doivent l'emporter et faire en sorte qu'il y ait une désescalade", a-t-il poursuivi.

La guerre a été déclenchée par l'attaque du Hamas le 7 octobre en Israël, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le mouvement islamiste au pouvoir à Gaza depuis 2007, et lancé une offensive ayant fait 34.454 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Alors qu'Israël se prépare à lancer une offensive terrestre à Rafah, une ville du sud de la bande de Gaza où s'entassent 1,5 millions de Palestiniens, le Président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a exhorté depuis Ryad les Etats-Unis à intervenir pour empêcher une telle opération, qui serait selon lui "le plus grand désastre de l'histoire du peuple palestinien".

«Nouvelle dynamique»

Le président du WEF, Borge Brende, avait parlé samedi d'"une sorte de nouvelle dynamique dans les discussions autour des otages, et (...) d'une sortie possible de l'impasse dans laquelle nous nous trouvons à Gaza".

Israël n'est pas représenté au sommet, et les négociations sur une trêve à travers une médiation américaine, qatarie et égyptienne, se déroulent ailleurs, mais l'évènement sera "une occasion d'avoir des discussions structurées" avec "des acteurs clés", avait-il souligné lors d'une conférence de presse.

Le département d'Etat américain a indiqué qu'Antony Blinken fera le déplacement lundi à Ryad pour "discuter des efforts en cours visant à parvenir à un cessez-le-feu à Gaza qui permette la libération des otages". Il "mettra aussi l'accent sur l'importance de prévenir une extension" régionale de la guerre.

Le Hamas a dit samedi "étudier" une contre-proposition israélienne en vue d'une trêve associée à la libération d'otages, au lendemain de l'arrivée en Israël d'une délégation de médiateurs égyptiens pour tenter de relancer les négociations dans l'impasse.

Dans ses commentaires, M. Al-Jadaan a déclaré : "En matière de planification économique, il n'y a pas de mal à changer... à s'adapter aux nouvelles circonstances. C'est le conseil que je donnerais à tout le monde. Vous avez besoin d'un plan à long terme, comme Saudi Vision 2030, et de doubler la mise en œuvre, mais vous devez également vous assurer que vous vous adaptez.

"À plus long terme, indépendamment de ce qui se passe aujourd'hui, vous devez vous concentrer sur votre propre personnel, votre capital humain. C'est le jeu à long terme qui est essentiel.

"Je peux dire ceci : L'Arabie saoudite et la région ont les moyens de le faire, mais il y a beaucoup de pays qui auront du mal à fournir une éducation et des soins de santé de qualité à leur population", a-t-il déclaré.

Un millier de fonctionnaires, d'experts et de leaders d'opinion de 92 pays se trouvent à Riyad pour la réunion spéciale du Forum économique mondial sur la collaboration mondiale, la croissance et l'énergie pour le développement.

L'événement vise à "promouvoir des approches prospectives des crises interconnectées, tout en restant réaliste quant aux compromis à court terme" et à "travailler pour combler le fossé croissant entre le Nord et le Sud sur des questions telles que les politiques économiques émergentes, la transition énergétique et les chocs géopolitiques".

Depuis le début de la guerre, l'Arabie saoudite travaille avec d'autres pays pour tenter de mettre fin au conflit qui menace d'embraser la région.


Il n'est pas autorisé d'accomplir le Hajj sans permis selon le Council of Senior Scholars

Des pèlerins musulmans se rassemblent autour de la Kaaba dans la Grande Mosquée de la ville sainte de La Mecque, le 30 juin 2023, lors du pèlerinage annuel du Hajj. (AFP)
Des pèlerins musulmans se rassemblent autour de la Kaaba dans la Grande Mosquée de la ville sainte de La Mecque, le 30 juin 2023, lors du pèlerinage annuel du Hajj. (AFP)
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  • Le conseil a indiqué que l'obtention d'un permis est obligatoire pour se conformer à la charia, faciliter le Hajj et sauvegarder le caractère sacré des lieux saints
  • Plus le nombre de pèlerins est conforme aux chiffres autorisés, meilleure est la qualité des services et plus faible est le risque de préjudice

RIYAD : Le Conseil des hauts savants d'Arabie saoudite a déclaré dans un communiqué qu'il est obligatoire pour les musulmans d'obtenir un permis pour le Hajj s'ils veulent accomplir le pèlerinage.

Le conseil a indiqué que l'obtention d'un permis est obligatoire pour se conformer à la charia, faciliter le Hajj et sauvegarder le caractère sacré des lieux saints. L'accomplissement du Hajj sans permis est considéré comme un péché, selon l'interprétation du conseil.

Il a clairement indiqué qu'il n'était pas permis de se rendre au Hajj sans avoir obtenu de permis et que « ceux qui le font commettent un péché », peut-on lire dans la déclaration.

La déclaration du conseil note que les agences gouvernementales responsables de l'organisation de la saison du Hajj développent un plan complet basé sur les nombres autorisés de participants qui couvrent tous les aspects, y compris la sécurité, la santé, l'hébergement, la restauration et d'autres services.

Plus le nombre de pèlerins est conforme aux chiffres autorisés, meilleure est la qualité des services et plus faible est le risque de préjudice.

Il s'agit notamment d'éviter les situations où les pèlerins dorment sur les routes, ce qui peut entraver leurs déplacements et entraîner des pertes humaines.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le prince Faiçal, ministre saoudien des Affaires étrangères, accueille à Riyad une réunion ministérielle arabe sur Gaza

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
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Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
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  • Les ministres ont mis en garde contre la poursuite des mesures israéliennes illégales en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupée, qui compromettent la solution des deux États, notamment l'expansion des colonies,
  • Les ministres ont souligné la nécessité d'un État de Palestine basé sur les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément aux résolutions internationales pertinentes

RIYAD : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Ont participé à cette réunion Ayman Al-Safadi (Jordanie), Sameh Shoukry (Égypte), Hussein Al-Sheikh (Palestine), secrétaire du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Anwar ben Mohammed Gargash, conseiller diplomatique du président des Émirats arabes unis, et Mohammed ben Abdelaziz Al-Khulaifi, ministre d'État au ministère qatari des Affaires étrangères.

Ils ont discuté de la nécessité de mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, de parvenir à un cessez-le-feu immédiat et complet, d'assurer la protection des civils conformément au droit humanitaire international et de lever toutes les restrictions qui empêchent l'entrée de l'aide humanitaire dans l'enclave.

Ils ont également exprimé leur soutien à tous les efforts visant à la reconnaissance internationale d'un État palestinien indépendant, ce qui, selon eux, est essentiel pour que les Palestiniens puissent prendre des mesures irréversibles en vue de mettre en œuvre la solution des deux États.

Les ministres ont souligné la nécessité d'un État de Palestine basé sur les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément aux résolutions internationales pertinentes.

Ils ont exprimé leur rejet catégorique de toute tentative de déplacer le peuple palestinien de sa terre et de toute opération militaire dans la ville palestinienne de Rafah.

Les ministres ont mis en garde contre la poursuite des mesures israéliennes illégales en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupée, qui compromettent la solution des deux États, notamment l'expansion des colonies, la confiscation de terres, les opérations militaires contre les Palestiniens, les attaques de colons et les atteintes à la liberté de culte des musulmans et des chrétiens.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com