Kaïs Saïed aux prises avec les difficultés économiques de la Tunisie

Le président tunisien Kaïs Saïed s'entretient avec des journalistes dans la capitale Tunis. (Photo, AFP)
Le président tunisien Kaïs Saïed s'entretient avec des journalistes dans la capitale Tunis. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 18 août 2021

Kaïs Saïed aux prises avec les difficultés économiques de la Tunisie

  • Saïed est désormais chargé de résoudre les problèmes économiques chroniques de la Tunisie, ce qui risque de compromettre la transformation politique à laquelle il semble le plus intéressé
  • «Il aura certainement besoin de l'aide des amis de la Tunisie et d'une approche inclusive»

TUNIS : Au marché de Sidi Bahri à Tunis, les acheteurs étaient satisfaits des attaques du président contre la corruption et les prix élevés depuis qu'il a pris le contrôle du gouvernement le mois dernier.

Le président Kaïs Saïed a critiqué la politique économique de la Tunisie, tout en exhortant les commerçants à faire payer moins cher la nourriture et les médicaments et a accusant des hommes d'affaires anonymes d'avoir volé des milliards de dollars alors que la police enquête sur la corruption au sein de l'industrie d'État.

«Le citoyen se sent rassuré et les prix ont baissé dans presque tous», a révélé Azza Belwaer, une vendeuse de matériel médical de 36 ans qui fait ses courses à Sidi Bahri.

Cependant, trois semaines après que Saïed a limogé le Premier ministre et gelé le Parlement, il n'a pas encore nommé de nouveau gouvernement, défini une politique économique générale ou même indiqué comment il entend financer le déficit public et le remboursement de la dette. 

La colère face à la stagnation économique, aggravée par la pandémie, a contribué à susciter un soutien populaire visiblement généralisé à l'intervention soudaine de Saïed le 25 juillet.

En tant que président, Saïed n'a été officiellement responsable que des affaires étrangères et de la défense. Avant son élection, il a donné peu d'indices sur ses opinions économiques, même si certains de ses principaux partisans venaient de la gauche. 

Une option peut être l'aide des États du Golfe. Saïed s'est même vanté de contacts avec des «pays amis» pour obtenir de l'aide et a reçu des émissaires de deux pays. L'aide des pays du Golfe pourrait donner à Saïed une marge de manœuvre budgétaire, «permettant aux réformes politiques de démarrer immédiatement, suivies d'une réforme économique accomplie par un gouvernement stable après les élections», a souligné l'économiste Azzedine Saidane. 

Mohamed Ali Boughdiri, directeur adjoint de l'Union générale tunisienne du travail, a souligné que Saïed a l'occasion de profiter d'un «large soutien populaire» pour proposer un changement urgent.

Saïed considère les efforts de lutte contre la corruption, l'évasion fiscale et l'économie informelle comme des priorités, a-t-il ajouté. Malgré que le FMI a également appelé à des efforts pour les réduire, le président tunisien considère qu'il est plus urgent de s'attaquer aux salaires et aux subventions publics.

Saïed est désormais chargé de résoudre les problèmes économiques chroniques de la Tunisie, ce qui risque de compromettre la transformation politique à laquelle il semble le plus intéressé.

«Dans l'ensemble, ces événements ont déclenché d'énormes attentes. Ça va être très difficile pour Saïed de les satisfaire. Il aura certainement besoin de l'aide des amis de la Tunisie et d'une approche inclusive», a soutenu Boughdiri.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

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KSrelief présente ses efforts humanitaires lors de l’exposition de l’IsDB et entame une coopération avec la fondation Bill Gates

Le pavillon de l’organisation a également mis en avant les programmes spécialisés de KSrelief. (SPA)
Le pavillon de l’organisation a également mis en avant les programmes spécialisés de KSrelief. (SPA)
Le superviseur général de KSrelief, le Dr Abdallah Al-Rabeeah, s’entretenant avec Bill Gates. (SPA)
Le superviseur général de KSrelief, le Dr Abdallah Al-Rabeeah, s’entretenant avec Bill Gates. (SPA)
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  • Lors de cet événement, KSrelief a expliqué comment son travail d’aide et d'assistance humanitaire s’étendait à quatre-vingt-dix-huit pays, en collaboration avec cent soixante-quinze partenaires internationaux, régionaux et locaux
  • Le pavillon de l’organisation a également mis en avant les programmes spécialisés de KSrelief

RIYAD: Le Centre d’aide humanitaire et de secours du roi Salmane (KSrelief) a présenté son travail lors des assemblées annuelles 2024 du groupe de la Banque islamique de développement (IsDB) à Riyad, qui se terminent aujourd’hui.

Lors de cet événement, KSrelief a expliqué comment son travail d’aide et d'assistance humanitaire s’étendait à quatre-vingt-dix-huit pays, en collaboration avec cent soixante-quinze partenaires internationaux, régionaux et locaux.

Les initiatives de KSrelief couvrent divers secteurs, notamment la sécurité alimentaire, la santé, l’éducation, les abris, la coordination des opérations humanitaires, l’eau, l’assainissement, l’environnement et la protection.

Le pavillon de l’organisation a également mis en avant les programmes spécialisés de KSrelief, tels que le projet de déminage au Yémen (Masam), le projet de réinsertion des enfants soldats et le programme de prothèses.

Plus tard dans la journée, le superviseur général de KSrelief, le Dr Abdallah Al-Rabeeah, s’est entretenu avec Bill Gates, coprésident de la fondation Bill et Melinda Gates.

Les discussions ont porté sur la promotion de la coopération et de la coordination afin d'alléger les souffrances des individus dans le monde entier.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre égyptien des Affaires étrangères réitère son appel en faveur d’une solution à deux États

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, et le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, sont sur le point d’assister à une réunion ministérielle à Riyad, le 29 avril 2024. (AFP)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, et le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, sont sur le point d’assister à une réunion ministérielle à Riyad, le 29 avril 2024. (AFP)
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  • Sameh Choukri a participé à une réunion de coordination ministérielle impliquant des pays arabes et européens
  • La réunion, qui a porté sur la reconnaissance d’un État palestinien, s’est tenue en marge de la réunion spéciale de deux jours du WEF à Riyad

LE CAIRE: Le ministre égyptien des Affaires étrangères a réitéré son appel en faveur d’une solution à deux États pour résoudre la question palestinienne.

Lundi, Sameh Choukri a participé à une réunion de coordination ministérielle impliquant des pays arabes et européens.

La réunion, qui a porté sur la reconnaissance d’un État palestinien, s’est tenue en marge de la réunion spéciale de deux jours du Forum économique mondial (WEF) à Riyad.

M. Choukri a appelé la communauté internationale à exercer une pression sur Israël pour qu’il mette fin à son occupation des territoires palestiniens et il l’a exhortée à soutenir les droits légitimes et inaliénables des Palestiniens, déclare le porte-parole du ministère, Ahmed Abou Zeid.

Compte tenu de la violence à Gaza et des tensions en Cisjordanie, les parties internationales doivent «assumer leurs responsabilités juridiques et humaines afin de trouver un horizon politique sérieux pour mettre en place une solution à deux États et instaurer une paix juste et globale dans la région», ajoute M. Choukri.

Le ministre des Affaires étrangères estime que la solution à deux États est la «seule voie» vers la paix entre Palestiniens et Israéliens ainsi que vers la stabilité et la coexistence entre les peuples de la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Jérusalem: un policier israélien poignardé par un citoyen turc dans la Vieille ville

La police a tiré et tué l'agresseur après qu'il ait blessé un policier. La police a identifié l'homme comme étant un citoyen turc (Photo, AP).
La police a tiré et tué l'agresseur après qu'il ait blessé un policier. La police a identifié l'homme comme étant un citoyen turc (Photo, AP).
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  • Plusieurs attaques au couteau ont eu lieu en Israël ces dernières semaines, après près de sept mois de combats et de bombardements quasi-quotidiens dans la bande de Gaza
  • Cette nouvelle attaque mardi intervient alors qu'une médiation qatarie et égyptienne de longue haleine semble porter ses fruits et fait naître un espoir de trêve entre Israël et le mouvement palestinien Hamas

JÉRUSALEM: Un policier israélien a été poignardé mardi par un ressortissant turc de 34 ans dans la Vieille ville de Jérusalem, a indiqué la police israélienne.

Les services de secours israéliens du Magen David Adom (MDA) ont précisé que le policier blessé, âgé de 30 ans, avait été transporté à l'hôpital dans un "état de santé intermédiaire". L'assaillant a été tué par balles, a ajouté le MDA.

"Un terroriste armé d'un couteau est arrivé dans la Vieille ville de Jérusalem, dans la rue menant à la porte d'Hérode, s'est rué sur un policier et l'a poignardé", a détaillé la police dans un communiqué, précisant qu'un autre policier présent avait "neutralisé l'assaillant".

Plusieurs attaques au couteau ont eu lieu en Israël ces dernières semaines, après près de sept mois de combats et de bombardements quasi-quotidiens dans la bande de Gaza. Le 26 avril, une jeune femme de 18 ans avait été grièvement blessée dans une banlieue de Tel-Aviv et son agresseur abattu.

Médiation qatarie 

Cette nouvelle attaque mardi intervient alors qu'une médiation qatarie et égyptienne de longue haleine semble porter ses fruits et fait naître un espoir de trêve entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, associée à la libération d'un certain nombre d'otages détenus à Gaza.

Le mouvement islamiste a mené le 7 octobre une attaque sans précédent dans le sud d'Israël, qui entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Quelque 250 personnes ont été enlevées le jour de l'attaque et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens.

En riposte, Israël a promis d'anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, et lancé une offensive qui a fait jusqu'à présent 34.535 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste.