L'Algérie, endeuillée, toujours en guerre contre les incendies ravageurs

Au quatrième jour de ces incendies, les efforts pour venir à bout des feux se poursuivent dans les nombreuses préfectures. (AFP)
Au quatrième jour de ces incendies, les efforts pour venir à bout des feux se poursuivent dans les nombreuses préfectures. (AFP)
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Publié le Jeudi 12 août 2021

L'Algérie, endeuillée, toujours en guerre contre les incendies ravageurs

  • Le pays d'Afrique du Nord est toujours en proie jeudi à de multiples incendies dévastateurs, qui ont déjà coûté la vie à 41 civils et 28 militaires
  • Végétation calcinée, bétail agonisant et villages assiégés: les feux ont en outre semé la désolation sur leur passage en Kabylie

ALGER: Les pompiers et volontaires, qui bénéficient d'un début d'aide internationale, luttent sans relâche contre les flammes qui ravagent le nord de l'Algérie, au premier jour du deuil national décrété pour honorer les 69 personnes mortes dans ces incendies avivés par la chaleur extrême.

Le pays d'Afrique du Nord est toujours en proie jeudi à de multiples incendies dévastateurs, qui ont déjà coûté la vie à 41 civils et 28 militaires, selon un dernier bilan officiel publié mercredi soir.

Végétation calcinée, bétail agonisant et villages assiégés: les feux ont en outre semé la désolation sur leur passage en Kabylie, une région située à l'est/sud-est de la capitale Alger.

A la préfecture de Tizi Ouzou, zone qui a enregistré le plus de pertes humaines, des images prises par un photographe de l'AFP montrent à perte de vue des secteurs entiers de forêt parties en fumée.

Alors qu'ils avaient dû évacuer leur domicile pour fuir les flammes, des villageois ont commencé à regagner leurs villages. Ils constatent alors, dévastés, l'ampleur des dégâts.

L'un d'eux raconte à l'AFP avoir tout perdu: "il ne me reste plus rien. Mon atelier, ma voiture, mon appartement. Même le carrelage a été ravagé".

Mais cet homme à "réussi à sauver sa famille", alors que "des voisins sont morts ou ont perdu leurs proches", se console-t-il, comme il peut. 

"Elan de solidarités"

Face au drame, l'Algérie observe à partir de ce jeudi un deuil national de trois jours, décrété la veille par le président Abdelmadjid Tebboune, et les drapeaux ont été mis en berne dans la capitale, a constaté un journaliste de l'AFP.

Au quatrième jour de ces incendies, les efforts pour venir à bout des feux se poursuivent sans relâche dans les nombreuses préfectures.

Avec des moyens souvent limités, pompiers, militaires et volontaires tentent toujours de maîtriser les flammes. Ils sont soutenus par deux bombardiers d'eau loués auprès de l'Union européenne (UE), qui sont arrivés jeudi à l'aéroport international d'Alger, a indiqué l'agence APS.

La radio publique a de son côté diffusé sur son compte Facebook des images de l'arrivée des équipages dans le terminal de l'aéroport.

La France a aussi annoncé mercredi envoyer deux bombardiers d'eau et un avion de commandement. Le Maroc voisin, qui connait des tensions récurrentes avec Alger, s'est également dit prêt à aider en mettant à disposition deux appareils.

Devant l'ampleur de la catastrophe, les appels à l'aide se multiplient dans la société civile, en Algérie et au-delà.

Des ONG s'activent en France -- où les liens humains avec la rive sud de la Méditerranée sont nombreux -- pour envoyer du matériel aux zones sinistrées par l'intermédiaire d'organisations locales.

Dans le pays même, où le choc est immense, "particuliers et associations se mobilisent, sans relâche, en organisant des collectes de vêtements, de denrées alimentaires, de médicaments et de produits d’hygiène", écrit le site d'information TSA, qui titre sur "le formidable élan de solidarités".

Plus de 50 degrés

Alors que l'Algérie fait face à une vague de chaleur extrême, les vents compliquent la tâche des secouristes. 

Les autorités algériennes ont évoqué la piste criminelle. Quatre "pyromanes" ont jusque-là été interpellés, mais il n'y pas davantage de détails à ce jour.

Le chef d'état-major, Saïd Chengriha, a rendu visite aux unités de l'armée à Tizi-Ouzou et à Bejaïa, autre commune grandement touchée. Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, s'est aussi rendu à son tour à Tizi Ouzou.

Chaque année, le nord de l'Algérie est touché par des feux de forêt. En 2020, près de 44.000 hectares de taillis sont partis en fumée.

Mais ce phénomène s'amplifie tandis que les incendies se multiplient sur la planète. L'augmentation de la température, la multiplication des canicules et la baisse des précipitations par endroit est une combinaison idéale.

Une vague de chaleur extrême doit se poursuivre jusqu'en fin de semaine au Maghreb selon différents services météorologiques. Mercredi, la Tunisie a enregistré un record absolu avec une température de plus de 50 degrés (50,3 C) à Kairouan (centre).

Sur la rive nord de la Méditerranée, la Grèce et la Turquie ont été les pays les plus touchés ces deux dernières semaines.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.