Émotion et recueillement lors d'une messe hommage au prêtre tué en Vendée

Les fidèles ont pu se recueillir dans la crypte de la basilique Saint Louis-Marie Grignion de Montfort pour une messe consacrée à la victime, morte à 60 ans (Photo, AFP).
Les fidèles ont pu se recueillir dans la crypte de la basilique Saint Louis-Marie Grignion de Montfort pour une messe consacrée à la victime, morte à 60 ans (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 10 août 2021

Émotion et recueillement lors d'une messe hommage au prêtre tué en Vendée

  • Les fidèles ont pu se recueillir dans la crypte de la basilique Saint Louis-Marie Grignion de Montfort pour une messe consacrée à la victime, morte à 60 ans
  • Sous les voûtes de la crypte, les célébrants, qui n'ont pas souhaité parler aux nombreux journalistes présents, ont loué la personnalité du père Olivier

SAINT-LAURENT-SUR-SEVRE: "Il va nous manquer d'une façon cruelle": environ 70 paroissiens ont rendu hommage au père Olivier Maire lors d'une messe mardi matin à Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée), au lendemain de sa mort et des aveux de son meurtrier.

Les fidèles ont pu se recueillir dans la crypte de la basilique Saint Louis-Marie Grignion de Montfort pour une messe consacrée à la victime, morte à 60 ans.

"C'était un moment de recueillement. Il n'y avait pas plus de gens que d'habitude", explique Alice, membre de la paroisse, régulièrement présente aux messes matinales.

"C'était encore plus important de venir ce matin. C'était un choc, c'est une grosse perte. C'était une pointure au niveau de l'église, un puits de science", confie Patricia, présente tous les mardis à l'office.

Sous les voûtes de la crypte, les célébrants, qui n'ont pas souhaité parler aux nombreux journalistes présents, ont loué la personnalité du père Olivier, qui avait accueilli son meurtrier présumé au sein de la congrégation des Montfortains.  

"Saint Laurent était martyr, Olivier aussi. (...) Prions pour sa famille, prions pour la congrégation", a simplement dit un prêtre en préambule de la messe.

Sur le parvis de la basilique, les fidèles ont aussi témoigné de leur attachement au père Olivier. 

Abayisenga, un homme discret , en proie à une «grande détresse»

Emmanuel Abayisenga, Rwandais de 40 ans qui s'est accusé du meurtre d'un prêtre en France, y vit depuis 2012, sans jamais avoir obtenu l'asile. Issu d'une famille catholique pieuse, il est décrit comme discret et en proie à "une grande détresse psychologique".

Lundi matin, il s'est rendu à la gendarmerie d'une petite ville de l'ouest du pays pour avouer le meurtre du père Olivier Maire, demandant qu'on le "mette en prison", selon le vice-procureur de La-Roche-Sur-Yon, Yannick Le Goater.

Un an plus tôt, il avait déjà avoué l'incendie de la cathédrale de Nantes (ouest) où il était bénévole.

Dans la communauté des Montfortains de Saint-Laurent-sur-Sèvre en Vendée, où l'homme était accueilli et où le corps du supérieur provincial a été retrouvé, certains décrivent Emmanuel Abayisenga comme une personne discrète. 

"Emmanuel ne faisait rien de particulier. Il mangeait et participait à l'eucharistie. Il entendait mal", en raison de problèmes d'audition, a expliqué le père Jean-Baptiste Dombélé. 

"Il n’y avait pas de problème. Il ne parlait pas de la cathédrale. C’est Olivier qui était le plus proche de lui, qui s’occupait de lui pour tout".

De son enfance au Rwanda, la journaliste du quotidien La Croix, Héloïse de Neuville, a livré quelques élements au micro de France Inter mardi, avec un père qui a été exécuté sommairement pour avoir participé au génocide des Tutsis et un oncle purgeant une peine de prison à vie.

Emmanuel Abayisenga, né le 1er janvier 1981, "a grandi dans cette extrême violence-là, lui n'a que 13 ans à ce moment-là mais il évolue dans ce contexte extrêmement dégradé avec une famille impliquée du mauvais côté de l'Histoire génocidaire", explique-t-elle, précisant qu'il était ensuite entré dans la police rwandaise.

Arrivé dans l'ouest de la France en 2012, Emmanuel Abayisenga, qui fait partie d'une fratrie de douze enfants, ne fréquente guère la diaspora rwandaise mais participe à la vie de la communauté catholique nantaise, selon elle.

"C’est difficilement concevable, mais c’était un homme dans une grande détresse psychologique", explique l’évêque de Luçon, Mgr Jacolin. "Nous prions pour tout le monde. Nous prions aussi pour celui qui a fait ce geste".

"C'était un saint prêtre. Il nous faisait des homélies d'une richesse extraordinaire", a ainsi salué Jean.

"On est déchiré, on le voyait tous les matins. On blaguait. Le père Olivier, c'était une canne pour marcher, pour s'appuyer quand on traversait des périodes difficiles. Il écoutait les catholiques des deux extrêmes. Il va nous manquer d'une façon cruelle", regrette Bertrand, qui tient la librairie de cette petite ville de 3 600 âmes.

L'homme d'église a été tué dans la nuit de dimanche à lundi. Emmanuel Abayisenga, 40 ans, de nationalité rwandaise, s'est rendu à la gendarmerie dès lundi matin, s'accusant du meurtre avant d'être hospitalisé en psychiatrie dans la soirée. 

Le suspect, qui était aussi le présumé incendiaire de la cathédrale de Nantes en juillet 2020, était hébergé par les pères montfortains, dans le cadre de son contrôle judiciaire, en attente de son procès.

"au bout de l'amour"

Le père Olivier "était dans le pardon de cette personne", explique Anne-Marie au sortir de la messe matinale. 

"Il est allé au bout de l'amour qu'il avait. Nous n'étions pas au courant qu'il accueillait cette personne", raconte-t-elle.

"Je pense que l'accueillir, c'est ce qu'il fallait faire", estime Patricia. Pour deux autres paroissiens, viendra ensuite l'heure du pardon du meurtrier.

"Le pardon est dans le cœur de chacun", lance Jean, un livre de prière sous le bras. "Pourquoi la colère? Il y en a suffisamment sur Terre. Il y a de la tristesse car c'est un être qui nous a apporté beaucoup."

"C'est difficile de pardonner, ça viendra plus tard", souffle Alice, visiblement émue.

Une veillée hommage est prévue à partir de mardi soir 20h00, a confirmé la paroisse de Saint-Laurent-sur-Sèvre. 

De son côté, le diocèse de Luçon organisera des veillées mercredi soir à la cathédrale et jeudi aux Sables-d'Olonne (Vendée).

Selon une source proche du dossier, une autopsie du corps de la victime était prévue mardi et devrait permettre d'en savoir plus sur les circonstances de sa mort.


Plusieurs centaines de personnes ont manifesté lors d'un rassemblement antifasciste à Paris

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  • Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées samedi après-midi à Paris contre le fascisme, après l'agression d'un homme à l'arme blanche devant une association culturelle turque la semaine passée.
  • « Nous sommes là car nous avons été attaqués. Nous sommes là pour montrer que Paris n'est pas à eux. Nous continuerons la lutte antifasciste et révolutionnaire », a lancé au micro un leader de Young Struggle.

PARIS : Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées samedi après-midi à Paris contre le fascisme, après l'agression d'un homme à l'arme blanche devant une association culturelle turque la semaine passée, pour laquelle six membres de l'ultradroite ont été inculpés, a constaté un journaliste de l'AFP.

« Paris, Paris, Antifa ! », « Pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers », « Nous sommes tous antifascistes », ont scandé les manifestants réunis place de la République. Un drapeau rouge « No pasaran » a été accroché sur un flanc de la statue, au centre de la place emblématique.

Ce rassemblement se tient six jours après l'agression à l'arme blanche d'un homme membre du collectif Young Struggle, qui se présente comme une « organisation de jeunesse socialiste » et adhérent au syndicat CGT. Il avait dû être hospitalisé quelques heures.

Dimanche dernier, « une vingtaine de personnes » appartenant à la mouvance d'ultradroite, « cagoulées et munies de tessons de bouteille » selon la préfecture de police, avaient pénétré dans la cour d'un immeuble où se situe une association culturelle de travailleurs immigrés de Turquie et agressé une personne avant de prendre la fuite.

Six jeunes hommes ont été inculpés pour violences volontaires aggravées. L'un d'eux, qui avait du sang sur ses vêtements et qui a reconnu sa participation, a été incarcéré.

« Nous sommes là car nous avons été attaqués. Nous sommes là pour montrer que Paris n'est pas à eux. Nous continuerons la lutte antifasciste et révolutionnaire », a lancé au micro un leader de Young Struggle, avant de faire siffler le nom de Bruno Retailleau, ministre français de l'Intérieur et connu pour ses positions très conservatrices.

« Partout, l'extrême droite se répand, encouragée par les saluts nazis de Elon Musk et Steve Bannon », a déclaré à sa suite Mathilde Panot, cheffe des députés du parti de gauche radicale LFI (La France Insoumise).

Steve Bannon, ancien conseiller de Donald Trump, a récemment été sous le feu des projecteurs pour un geste qualifié de salut nazi lors de la convention CPAC, la grand-messe des conservateurs américains près de Washington.

Il a brièvement tendu sa main en l'air après avoir déclaré devant les supporters de Donald Trump : « Nous n'allons pas reculer, nous n'allons pas capituler, nous n'allons pas abandonner. Luttez, luttez, luttez ! »

En janvier, le milliardaire Elon Musk, conseiller de Donald Trump, avait lui-même été épinglé pour un geste ambigu analogue.


Macron dira à Trump qu'entre alliés on ne peut pas "faire souffrir l'autre" avec des droits de douane

Le président français Emmanuel Macron (C) et la ministre française de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Annie Genevard (D) écoutent des artisans du cuir lors de la journée d'ouverture et de l'inauguration par le président français du 61e Salon international de l'agriculture au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 22 février 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron (C) et la ministre française de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Annie Genevard (D) écoutent des artisans du cuir lors de la journée d'ouverture et de l'inauguration par le président français du 61e Salon international de l'agriculture au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 22 février 2025. (AFP)
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  • "Entre alliés, on ne peut pas faire souffrir l'autre avec des tarifs" douaniers, a déclaré Emmanuel Macron samedi au premier jour de l'ouverture du Salon de l'agriculture à Paris
  • Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a annoncé la mise en place de droits de douane réciproques

PARIS: "Entre alliés, on ne peut pas faire souffrir l'autre avec des tarifs" douaniers, a déclaré Emmanuel Macron samedi au premier jour de l'ouverture du Salon de l'agriculture à Paris alors que Donald Trump menace d'imposer des droits de douane sur de multiples produits européens.

"Je vais (lui) en parler parce qu'on a besoin d'apaiser tout ça", a relevé le président français qui doit rencontrer son homologue américain lundi à Washington.

"La filière agricole et agroalimentaire (française), c'est une grande filière d'exportation, donc il faut la défendre pour la rendre encore plus compétitive", a-t-il ajouté.

Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a annoncé la mise en place de droits de douane réciproques, c'est-à-dire que les États-Unis appliqueront le même niveau de droits de douane sur les produits en provenance d'un pays que le niveau appliqué dans ce pays aux produits américains.

Il a également annoncé le retour de droits de douane sur l'acier et l'aluminium. Et, s'il a déjà visé le Canada, le Mexique et la Chine, il a régulièrement assuré que les pays européens étaient également menacés.

En France, les viticulteurs sont particulièrement inquiets d'un retour des droits de douane américains sur le cognac et le vin, qu'ils exportent en masse vers les États-Unis, d'autant que le cognac souffre déjà d'un différend commercial entre l'UE et la Chine, son premier marché en valeur.

"Je suis déterminé sur tous les sujets pour avoir un échange" avec Donald Trump, a encore dit Emmanuel Macron. "On partagera nos accords, nos désaccords et j'espère surtout qu'on trouvera des solutions sur la question de l'Ukraine".

Le président américain est reparti à la charge vendredi contre son homologue ukrainien. Tout en estimant que Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine allaient "devoir se parler", pour "mettre fin au massacre de millions de personnes", il a jugé que la présence de l'Ukrainien n'était "pas importante" dans des négociations avec la Russie.

Il a ciblé par ailleurs Emmanuel Macron, et Keir Starmer, qui n'ont selon lui "rien fait" pour mettre un terme à la guerre. Le Premier ministre britannique est attendu jeudi à Washington.


Au Salon de l'agriculture, Macron attendu au tournant

Une femme marche devant une affiche sur laquelle on peut lire "Fiers et unis avec nos agriculteurs" à la veille de l'ouverture du 61e Salon international de l'agriculture (SIA), au parc des expositions de la Porte de Versailles, à Paris, le 21 février 2025. (AFP)
Une femme marche devant une affiche sur laquelle on peut lire "Fiers et unis avec nos agriculteurs" à la veille de l'ouverture du 61e Salon international de l'agriculture (SIA), au parc des expositions de la Porte de Versailles, à Paris, le 21 février 2025. (AFP)
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  • Le 61e Salon de l'agriculture est inauguré samedi à Paris par Emmanuel Macron, attendu au tournant par des agriculteurs toujours remontés et par des organisateurs aux aguets après sa visite chaotique de l'an dernier
  • Plus de 600.000 visiteurs sont attendus sur les neuf jours du Salon

PARIS: Visites politiques encadrées et les vaches seront bien gardées? Le 61e Salon de l'agriculture est inauguré samedi à Paris par Emmanuel Macron, attendu au tournant par des agriculteurs toujours remontés et par des organisateurs aux aguets après sa visite chaotique de l'an dernier.

Pas d'incitation à chahuter cette année, mais des appels au calme ambivalents de la part des principaux syndicats agricoles, qui doivent être reçus l'un après l'autre en début de matinée avant la traditionnelle coupe de ruban et la déambulation présidentielle.

Plus de 600.000 visiteurs sont attendus sur les neuf jours du Salon, qui ouvre ses portes au public à 09H00. En 2024, des milliers de personnes avaient été bloquées à l'extérieur pendant plusieurs heures en raison de heurts entre manifestants et CRS en marge de la venue d'Emmanuel Macron, entre huées, insultes, bousculades et violences.

Sécurité renforcée, commissariat mobile, chartes pour encadrer les visites politiques... Les organisateurs sont sur les dents pour ne pas voir se répéter le scénario catastrophe de l'an dernier.

L'entourage d'Emmanuel Macron lui a conseillé d'éviter une visite marathon, à l'image des 13 heures de déambulation de 2024 parmi les plus de 1.400 exposants et 4.000 animaux accueillis chaque année.

"Le président sera très probablement pris à parti", a averti Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, syndicat historique, qui l'attend sur les dossiers internationaux.

Cet automne, c'est l'opposition à l'accord de libre-échange UE-Mercosur qui a servi de cri de ralliement pour relancer les manifestations d'agriculteurs, qui dénoncent aussi les taxes douanières chinoises et craignent des mesures similaires de la nouvelle administration américaine.

"Je souhaite qu'il en parle à Donald Trump (...): arrêter les importations massives qui ne respectent pas nos normes, lever les contraintes qui nous empêchent d'être compétitifs", renchérit Pierrick Horel des Jeunes Agriculteurs, alliés de la FNSEA.

Pour Patrick Legras, porte-parole de la Coordination rurale, forte de sa percée aux élections professionnelles de janvier, "ça va être tendu". Selon lui, Emmanuel Macron va aussi avoir du mal à "expliquer qu'on négocie encore un accord pour importer du sucre ou du poulet d'Ukraine" — l'accord d'association UE-Ukraine, en cours de révision — évoquant des produits érigés en symboles d'une "concurrence déloyale".

Coutumière des actions coup de poing, la Coordination rurale a toutefois passé à ses sympathisants un message d'apaisement, dans l'espoir qu'Emmanuel Macron "aura vraiment quelque chose" à leur dire, selon sa président Véronique Le Floc'h.

- "Où sont les promesses?" -

Plus d'un an après la mobilisation qui avait bloqué routes et autoroutes, l'heure est au bilan des mesures obtenues par les agriculteurs qui réclament un revenu "décent", plus de considération et moins d'injonctions.

Pour le gouvernement, ses engagements ont été "honorés": "500 millions d'euros d'allégement de charges fiscales prévus dans le budget", "soutien à la trésorerie pour les agriculteurs en difficulté", "indemnisations à hauteur de 75 millions d'euros aux propriétaires du cheptel touché par les épizooties" ou encore "la mise en place du contrôle administratif unique en octobre dernier".

Surtout, deux jours avant le Salon, le Parlement a adopté la loi d'orientation agricole, attendue depuis trois ans par la profession. Ce texte érige l'agriculture au rang "d'intérêt général majeur", facilite les installations, la construction de bâtiments d'élevage et le stockage de l'eau, tout en dépénalisant certaines infractions environnementales.

"Un an après, où sont passés les prix plancher et ses promesses? Au Salon 2024, nous demandions des prix minimum garantis pour les producteurs: non seulement on n'a pas du tout avancé, mais la situation est pire aujourd'hui", s'indigne Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération paysanne, troisième syndicat.

Elle estime que les demandes de l'alliance FNSEA-JA et de la CR ont été privilégiées, au détriment d'une "réelle transition agroécologique". Un argument repris par la gauche à propos de la loi d'orientation agricole.

Les personnalités politiques de tous bords devraient se succéder auprès de la vache limousine Oupette, égérie de l'édition 2025. Le Premier ministre François Bayrou est attendu lundi.

Malgré la volonté des organisateurs de limiter les visites à une journée pour chaque parti, Jordan Bardella (RN) a prévu de s'y rendre dimanche et lundi avec une délégation, comme en 2024, où les demandes de "selfies" avec le chef du parti d'extrême droite avaient contrasté avec la visite présidentielle.

En novembre, à la veille de nouvelles mobilisations paysannes, il s'était affiché dans le Lot-et-Garonne avec des cadres de la Coordination rurale, qui faisait campagne de son côté pour "dégager la FNSEA" des chambres d'agriculture.