Le Point de vue de Christiane Baissary : « Nous avons appris à ne rien tenir pour acquis »

Le Point de vue de Christiane Baissary : « Nous avons appris à ne rien tenir pour acquis »
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Publié le Mercredi 11 août 2021

Le Point de vue de Christiane Baissary : « Nous avons appris à ne rien tenir pour acquis »

  • « Le Hezbollah va-t-il permettre de mener une enquête qui aboutira à sa propre condamnation ? J’en doute. »
  • Dans Point de Vue, Christiane Baissary revient sur l’explosion du port de Beyrouth dont les responsables n’ont toujours pas été inquiétés, au grand dam des familles de victimes.

« Le Hezbollah va-t-il permettre de mener une enquête qui aboutira à sa propre condamnation ? J’en doute. » Dans Point de Vue, Christiane Baissary regrette que les responsables de l’explosion du port de Beyrouth n’aient toujours pas été inquiétés, au grand dam des familles de victimes.

Pour la journaliste et présentatrice d’Al Hadath, la corruption est « bien enracinée dans toutes les institutions du pays depuis des dizaines d’années. » Elle a d’ailleurs engendré la crise actuelle au Liban, une crise qui n’est pas sans rappeler celle de l’Irak. « Dans les deux pays, il y a la présence de milices qui ont un agenda extérieur » regrette Christiane Baissary.

Pessimiste par rapport à la situation sanitaire actuelle, la journaliste libanaise, ancienne hôtesse de l'air, estime cependant qu’avec le Covid19, « nous avons appris à ne rien tenir pour acquis ». 

Pour « s’apaiser l’esprit », Christiane Baissary écoute les Nocturnes de Chopin ou la Lettre à Elise de Beethoven, et toujours Fayrouz, pour se connecter avec le Liban, quand elle a le mal du pays.


La Commission saoudienne de la mode trace une nouvelle voie avec des programmes de formation d'élite

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  • L'initiative comprend cinq programmes de formation complets
  • Le programme "Executive Business Management Qualification in Fashion" est structuré en trois phases : formation virtuelle, formation en personne à Riyad et formation sur place à Paris, suivies de l'élaboration d'un projet final

RIYAD: La Commission saoudienne de la mode s'est associée à l'Institut français de la mode (IFM) et à la Fondation Misk pour lancer une initiative éducative complète, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Selon SPA, ce partenariat propose des programmes éducatifs innovants combinant des connaissances de pointe et une expérience pratique, créant ainsi une plateforme pour les créateurs, les propriétaires de marques et les investisseurs afin qu'ils puissent prospérer dans le monde de la mode.

L'initiative comprend cinq programmes de formation complets. Le programme "Executive Business Management Qualification in Fashion" est structuré en trois phases : formation virtuelle, formation en personne à Riyad et formation sur place à Paris, suivies de l'élaboration d'un projet final. Le programme comprend des sessions préliminaires à Riyad couvrant la planification, le marketing, les ventes, l'identité de la marque, la stratégie commerciale et le marchandisage visuel, tandis que les sessions à Paris se concentrent sur le marketing numérique, la gestion financière, le développement de produits et la production.

Un cours avancé sur les pratiques de durabilité est dispensé par le biais d'une formation virtuelle et de sessions en personne à Riyad. Le cours couvre les fondamentaux de la durabilité de la mode, l'économie circulaire dans la mode, l'innovation et la technologie de la mode durable, et la mise en œuvre de mesures de durabilité et de responsabilité sociale par le biais de modèles d'entreprise pratiques dans le secteur de la mode.

La Commission de la mode propose notamment un cours de recherche en design qui fait le lien entre les tendances mondiales et le patrimoine local. Le programme de six jours établit les lignes directrices des projets essentiels au développement des collections de mode, tout en explorant les intersections créatives entre la mode mondiale contemporaine, les matériaux traditionnels, les textiles locaux et les influences architecturales. Le cours, structuré en deux phases, combine l'apprentissage virtuel et la formation pratique à Paris.

Un cours de sept jours sur le marchandisage visuel et le commerce à Riyadh couvre les principes fondamentaux de la création d'une marque de mode, les éléments essentiels du marketing, les techniques de présentation visuelle, l'analyse et la prévision des tendances, les perspectives commerciales et les stratégies de distribution.

Le cours de photographie de mode propose un programme intensif de six jours à Riyad, offrant une exploration complète de la photographie de mode avec un mélange de connaissances théoriques et d'applications pratiques, en se concentrant sur la narration visuelle dans l'industrie.

Grâce à cette collaboration avec l'IFM et la Fondation Misk, la Commission de la mode vise à élever les normes d'enseignement de la mode et à fournir aux individus les outils fondamentaux pour atteindre l'excellence dans le monde compétitif de la mode, a rapporté SPA.


Le Point de vue de Chantal Saliba : Les pays du Golfe investissent désormais dans la jeunesse

Le Point de vue de Chantal Saliba : Les pays du Golfe investissent désormais dans la jeunesse
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  • « Les pays du Golfe investissent dans les jeunes. Et plus dans le pétrole et les ressources »
  • La journaliste, qui a commencé à travailler à la télévision à l’âge de 17 ans, partage également trois conseils pour aider les jeunes journalistes, le plus important selon elle étant une « préparation minutieuse »

« Les pays du Golfe investissent dans les jeunes. Et plus dans le pétrole et les ressources ». Chantal Saliba revient dans Point de vue sur l’évolution des politiques économiques des pays de la région, qui vivent une transition énergétique, économique et sociale de grande envergure.

La journaliste et présentatrice de Sky News Arabia insiste également sur la nécessité de ne pas minimiser l’impact psychologique de la pandémie sur les adultes et les enfants : « Il ne faut jamais avoir peur d’aller consulter des psychologues ou des psychiatres » conseille-t-elle.

La journaliste, qui a commencé à travailler à la télévision à l’âge de 17 ans, partage également trois conseils pour aider les jeunes journalistes, le plus important selon elle étant une « préparation minutieuse ».

Un peu de musique arabe, Fayrouz et Waël Kfoury notamment, un peu de chansons françaises, dont le coup de cœur Matt Pokora, et peu de chanteurs anglais, voici la playlist musicale favorite de Chantal Saliba.


Le Point de vue de Frédéric Martel : « En France, 200 000 personnes manifestent contre le pass sanitaire, sur 68 millions d’habitants »

Le Point de vue de Frédéric Martel : « En France, 200 000 personnes manifestent contre le pass sanitaire, sur 68 millions d’habitants »
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  • « En dépit de nombreuses erreurs, sans doute inévitables, le gouvernement français a géré les crises successives peut-être mieux que d’autres »
  • « En France, l’opinion publique pense que les Américains n’ont rien à faire en Afghanistan.»

« En dépit de nombreuses erreurs, sans doute inévitables, le gouvernement français a géré les crises successives peut-être mieux que d’autres », estime Frédéric Martel. L’auteur et journaliste français revient pour Arab News en français sur la gestion de la pandémie par Emmanuel Macron, mais également sur les critiques et les mouvements de protestation qu’elle a engendrés. « Ce sont 200 000 personnes qui manifestent, sur 68 millions d’habitants » relativise-t-il, estimant que cela démontre l’existence d’un « malaise » certain, mais sûrement pas d’une « révolution » dans l’Hexagone.

« Quelles répercussions cela aura sur la présidentielle ? C’est impossible à dire aujourd’hui, car nous sommes dans le ‘brouillard de la guerre’ » explique le journaliste de France Culture. Pour autant, à quelques mois de l’élection présidentielle, seul Emmanuel Macron est assuré d’être au second tour, faute de candidat sérieux en face.  

Sur la question de la sortie des troupes américaines d'Afghanistan et ces images terribles d’Afghans à l’aéroport, cherchant à fuir désespérément le pays désormais aux mains des talibans, le journaliste considère que « En France, l’opinion publique pense que les Américains n’ont rien à faire en Afghanistan. Et n’oublions pas que sortir d’une guerre est souvent plus positif que d’y rentrer. »