«The Suicide Squad» veut redorer l'image des superméchants – et de son réalisateur

Margot Robbie assiste à la première mondiale de "Suicide Squad" au Beacon Theatre le 1er août 2016 à New York. (AFP)
Margot Robbie assiste à la première mondiale de "Suicide Squad" au Beacon Theatre le 1er août 2016 à New York. (AFP)
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Publié le Mercredi 04 août 2021

«The Suicide Squad» veut redorer l'image des superméchants – et de son réalisateur

  • Même David Dastmalchian, l'acteur qui l'incarne et fan invétéré de comics, les bandes dessinées américaines, n'avait au départ «pas la moindre idée de qui était Polka Dot Man»
  • «Si (ces films) ne continuent pas à prendre des risques et essayer de nouvelles choses, alors les gens ne voudront plus se déplacer dans les salles de cinéma»

LOS ANGELES: Quand James Gunn s'est vu proposer la réalisation du prochain film de super-héros de DC Comics, il ne s'est pas tourné vers une icône comme Superman ou Wonder Woman. Il a choisi le groupe de méchants débraillés et bien moins renommés connus sous le nom de "The Suicide Squad".


Au générique de cette sorte de suite de "Suicide Squad" (2016) -- où la bande de criminels s'embarquait dans de dangereuses missions pour le compte du gouvernement américain, afin de réduire leurs peines de prison -- on trouve des noms familiers, comme le personnage d'Harley Quinn, incarné par Margot Robbie.


D'autres nouveaux venus sont de parfaits inconnus, comme l'étonnant Polka Dot Man ("l'homme à pois", en français).", a expliqué James Gunn.


"Pouvoir prendre un personnage comme ça et lui donner de l'épaisseur a été très amusant pour moi", a confié le réalisateur lors d'une conférence de presse virtuelle avant la sortie du film, prévue vendredi aux Etats-Unis.


A première vue, la façon dont il a choisi son groupe de voyous semblait peu propice à mettre les cadres de Warner Bros en confiance.


Même David Dastmalchian, l'acteur qui l'incarne et fan invétéré de comics, les bandes dessinées américaines, n'avait au départ "pas la moindre idée de qui était Polka Dot Man".


Mais à en croire le succès du premier film, aller fouiller dans les tréfonds du monde des comics pour chercher des personnages moins connus est un risque qui peut s'avérer payant.


Malgré les mauvaises critiques, "Suicide Squad" avait récolté plus de 750 milions de dollars au box-office mondial.


Comme lui, "The Suicide Squad" s'appuie sur un casting cinq étoiles -- Will Smith et Jared Leto n'y sont plus mais ont été remplacés par John Cena, Idris Elba ou Sylvester Stallone, qui prête sa voix à une créature mi-homme mi-requin.


Selon Idris Elba, jouer Bloodsport, "un personnage à la personnalité moins bien définie", lui a permis d'avoir plus de liberté.


L'idée était: "Trouvons un personnage obscur que nous pourrons construire comme notre propre création cinématographique pour Idris", a confirmé James Gunn.

«Prendre des risques»
Le film offre un savant mélange entre prise de risque et quête de rédemption, qui n'est pas sans rappeler le parcours de son réalisateur.


James Gunn, réalisateur culte et auteur du script de "L'armée des morts" de Zack Snyder (2004), avait fait une incursion remarquée dans la culture populaire dans les années 2010, avec les films à succès "Gardiens de la Galaxie", de Marvel.


Mais en 2018, il avait été brusquement renvoyé par Disney, propriétaire des studios, quand d'anciens tweets dans lesquels il blaguait sur le sida, le viol ou l'Holocauste avaient refait surface.


Warner avait sauté sur l'occasion, confiant au réalisateur ses films de super héros DC rivaux.


Après s'être excusé et avoir reçu le soutien d'un grand nombre de figures d'Hollywood, à l'image de Chris Pratt, James Gunn a de nouveau posé ses valises chez Marvel, pour qui il doit réaliser "Les Gardiens de la Galaxie 3", prévu pour 2023.


"Tu ne t'attends pas à ce que les gens te soutiennent... Ça a été une prise de conscience pour moi", avait-il récemment confié au New York Times.


"Quand Warner Bros vient te voir le lundi suivant et te dit, +On te veut, James Gunn+, tu te dis, ouah, ça fait du bien à entendre."


Décrivant "The Suicide Squad" comme un film de guerre façon "Les Douze Salopards" (1967) saupoudré d'une bonne dose d'humour noir typique des bandes dessinées, le réalisateur a dit avoir "senti la responsabilité de prendre des risques" et éviter d'utiliser "la même vieille structure barbante en trois actes".


Pour preuve, le grand méchant du film est une gigantesque étoile de mer rose.


"On dirait bien que les gros films sont ceux que les gens vont aller voir au cinéma" au moment où les restrictions liées à la pandémie ont été allégées, a-t-il ajouté.


"Si (ces films) ne continuent pas à prendre des risques et essayer de nouvelles choses, alors les gens ne voudront plus se déplacer dans les salles de cinéma."


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

rajwa
La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.
 


Sommet de la culture d'Abou Dhabi : La culture au cœur de la gouvernance mondiale

L'une des tables rondes a réuni d'anciens dirigeants mondiaux qui ont discuté du rôle de la culture dans la gouvernance mondiale. (Arab News)
L'une des tables rondes a réuni d'anciens dirigeants mondiaux qui ont discuté du rôle de la culture dans la gouvernance mondiale. (Arab News)
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  • Des dirigeants du monde entier ont discuté de la manière dont la culture peut transformer les défis mondiaux lors de la septième édition du Sommet de la culture d'Abou Dhabi
  • Le sommet, qui s'est ouvert dimanche au cœur du quartier culturel d'Abou Dhabi, au Manarat Al-Saadiyat, accueille une série de panels et de discussions sur le thème « La culture pour l'humanité et au-delà »

ABU DHABI: Des dirigeants du monde entier ont discuté de la manière dont la culture peut transformer les défis mondiaux lors de la septième édition du Sommet de la culture d'Abou Dhabi.

Le sommet, qui s'est ouvert dimanche au cœur du quartier culturel d'Abou Dhabi, au Manarat Al-Saadiyat, accueille une série de panels et de discussions sur le thème « La culture pour l'humanité et au-delà ».

L'une des tables rondes a réuni d'anciens dirigeants mondiaux qui ont discuté du rôle de la culture dans la gouvernance mondiale.

L'ancienne première ministre slovaque, Iveta Radicova, a donné le ton lors du panel « Bridging the Cultural Gap : The Role of Culture in Shaping Global Governance » (combler le fossé culturel : le rôle de la culture dans la gouvernance mondiale) en déclarant : « Il y a 400 ans, la planète comptait 800 millions d'habitants. Aujourd'hui, ils sont 8 milliards, répartis en 195 États et 6 000 groupes communautaires différents, tous ayant leurs propres langues et cultures ».

abu dhabi
Le panel a réuni d'anciens dirigeants mondiaux qui ont discuté du rôle de la culture dans la gouvernance mondiale (Photo AN).

L'ancienne Première ministre néo-zélandaise Jenny Shipley a souligné l'importance d'un leadership inclusif, partageant le modèle réussi de son pays d'intégration du patrimoine culturel maori dans la gouvernance nationale.

Elle a fait remarquer que les dirigeants doivent être "intentionnels" en ce qui concerne la diversité. « Je commence toujours par le "je", a-t-elle expliqué, car si vous n'êtes pas un dirigeant engagé et inclusif, vous n'atteindrez pas la destination de l'équité ».

L'ancien président de l'île Maurice, Cassam Uteem, a illustré le fonctionnement de la diplomatie culturelle dans la pratique, en expliquant comment sa petite nation insulaire a joué un rôle majeur dans la politique culturelle internationale. Il a souligné la participation de l'île Maurice à l'UNESCO, en apportant les perspectives des petits États insulaires en développement dans les discussions mondiales.

Les panélistes ont unanimement reconnu que les institutions internationales traditionnelles sont mal équipées pour gérer le paysage culturel complexe d'aujourd'hui. Ils ont appelé à des approches plus innovantes qui placent la culture au centre de la gouvernance mondiale, plutôt que de la traiter comme une préoccupation périphérique.

"La culture est le miroir de l'existence humaine et le producteur de nouveaux rêves, et sans rêves, nous perdons notre dignité humaine", a déclaré Mme Radicova.

Un thème récurrent a été la nécessité de lutter contre la désinformation et de protéger l'authenticité culturelle à une époque où les magnats de la technologie règnent en maîtres et où l'intelligence artificielle progresse.

"Si l'on veut construire la cohésion sociale et la solidarité dans le monde, il faut se battre pour la vérité, ouvertement, sans hésiter, avec courage et des arguments réellement vérifiés", a conclu Mme Radicova.