Jamais une année scolaire n’a connu un chamboulement tel que celui imposé par la pandémie de Covid-19. Une fin de scolarité terminée en queue de poisson, bousculant tout le schéma des examens habituels. Beaucoup d’élèves ont fait les frais du rétrécissement de l’année scolaire. Ils ont été privés du troisième trimestre pour rebondir et assurer leur passage en classe supérieure. La tutelle a préféré revoir à la baisse la moyenne de passage plutôt que de stimuler les capacités de tout un chacun.
Le retour sur les bancs de l’école s’annonce tout aussi chaotique que sa désertion forcée. Plusieurs dates de reprise des cours ont été annoncées pour être reportées à plus tard. Une reprise est tributaire de toute une organisation pluridisciplinaire. Elle doit avant tout assurer une sécurité sanitaire aussi bien pour les étudiants que pour les enseignants, l’encadrement administratif et tous les autres intervenants dans les établissements en question. La distanciation physique exige à elle seule une nouvelle organisation, qui implique de grands bouleversements. La répartition par groupe dans les filières scientifiques assujetties aux travaux pratiques et aux travaux dirigés rend la tâche encore plus difficile.
C’est ce qui explique peut-être les annonces à répétition d’une rentrée à multiples facettes. Même les doyens des universités sont mis à contribution pour trouver des solutions à même de permettre la réouverture des facultés devant les milliers d’étudiants en stand-by depuis plusieurs mois.
L’épreuve du bac sera durement vécue par les parents au même titre que les candidats. Elle le sera aussi pour les organisateurs qui doivent réussir un événement grandiose dans une parfaite sécurité sanitaire.