Le budget de l'Elysée dans les clous en 2020 en raison de la Covid

Selon le bilan de la Cour des comptes, la dotation inscrite dans le budget de l'État de 105,3 millions d'euros et les produits réalisés (1,7 M) ont été suffisants pour couvrir les dépenses qui se sont élevées à 106,8 millions d'euros. (Photo, AFP)
Selon le bilan de la Cour des comptes, la dotation inscrite dans le budget de l'État de 105,3 millions d'euros et les produits réalisés (1,7 M) ont été suffisants pour couvrir les dépenses qui se sont élevées à 106,8 millions d'euros. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 27 juillet 2021

Le budget de l'Elysée dans les clous en 2020 en raison de la Covid

  • La masse salariale n’a pas progressé en 2020, principalement en raison d’une baisse considérable des heures supplémentaires
  • 7 530,67 euros ont été remboursés par le président en 2020 au titre des frais de bouche et déplacements privés

PARIS: Le budget de l'Élysée en 2020 a été maîtrisé en raison des contraintes imposées par l'épidémie de covid qui a drastiquement réduit les déplacements présidentiels, relève la Cour des comptes selon un bilan dévoilé lundi.

L'exercice de contrôle annuel sur les finances de la présidence a été également l'occasion pour les magistrats d'adresser un satisfecit à la réforme de la sécurité de l'Élysée qui avait constitué l'une des toiles de fond de l'affaire Benalla. 

Selon le bilan de la Cour, la dotation inscrite dans le budget de l'État de 105,3 millions d'euros et les produits réalisés (1,7 M) ont été suffisants pour couvrir les dépenses qui se sont élevées à 106,8 millions d'euros.

Bien que le montant soit minime au regard du total des produits réalisés, la Cour des comptes note que la vente de produits dérivés par la Présidence a permis de recueillir une recette de 113 962 euros hors taxe en 2020 contre 77 635 euros en 2019.

L'année 2020 marquée par la covid s'est traduite par une "forte réduction des déplacements", passant de 108 en 2019 à 67 en 2020.

Elle a notamment permis un redéploiement de 3,1 millions d'euros en faveur de la transformation numérique, la réalisation de travaux immobiliers et l’acquisition d’équipements de sécurité. 

La masse salariale n’a pas progressé en 2020, principalement en raison d’une baisse considérable des heures supplémentaires (-34 %), pointe la Cour des comptes.

7 530,67 euros ont par ailleurs été remboursés par le président en 2020 au titre des frais de bouche et déplacements privés.

L'épouse du chef de l'État Brigitte Macron a reçu plus de 25 000 courriers en 2020, en augmentation de 20 % par rapport à 2019, ce qui mobilise sept équivalents temps plein (ETP) de l’unité correspondance. Ce service emploie en tout 55 ETP en 2020 pour traiter l’ensemble des courriers et messages électroniques reçus, soit 300 000 en 2020.

Enjeu de pouvoir du temps d'Alexandre Benalla, la création de la direction de la sécurité de la présidence de la République (DSPR) constitue une "avancée", selon les magistrats.

La Cour fronce cependant les sourcils sur la gestion des heures supplémentaires des policiers du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), en charge de la protection rapprochée.

En moyenne, chaque agent a cumulé 7 140 heures supplémentaires, pour un stock global de 278 457,93 heures sup'. 

Ils les cumulent avec une indemnité propre au travail en cabinet ce qui mériterait d'être "revu et clarifié", selon la Cour. 


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.