Roi Abdallah II : la Jordanie a déjà été attaquée par des drones fabriqués en Iran

Le roi de Jordanie Abdallah II a déclaré dans une interview à CNN que son pays s’inquiète en raison des activités de l'Iran dans la région. (Capture d'écran/Agence de presse Petra)
Le roi de Jordanie Abdallah II a déclaré dans une interview à CNN que son pays s’inquiète en raison des activités de l'Iran dans la région. (Capture d'écran/Agence de presse Petra)
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Publié le Lundi 26 juillet 2021

Roi Abdallah II : la Jordanie a déjà été attaquée par des drones fabriqués en Iran

  • «C’est sans oublier la multiplication des cyberattaques sur bon nombre de nos pays, ou les batailles à nos frontières qui augmentent presque comme au pire de (l’époque) Daesh»
  • Le roi se dit attristé par la participation de son frère dans le complot

LONDRES : Le roi de Jordanie Abdallah II a déclaré dimanche que son pays a déjà subi dans le passé des attaques de drones fabriqués en Iran, et que de nombreuses craintes liées aux activités de Téhéran subsistent.

Dans un entretien avec Fareed Zakaria de CNN, le roi rappelle que la «Jordanie soutient toujours le dialogue (…) un nombre de préoccupations légitimes subsistent (toutefois) dans notre région au sujet d’un nombre de dossiers que les Américains vont, espérons-le, discuter avec les Iraniens».

Le monarque estime que le programme nucléaire affecte Israël tout autant que le Golfe, et que la technologie balistique du régime de Téhéran a considérablement progressé. Les attaques contre les bases américaines en Irak, comme les agressions transfrontalières contre l'Arabie saoudite à partir du Yémen, en sont témoin.

«Les (attaques contre) Israël à partir de la Syrie, ou du Liban de temps en temps, manquent (leur cible) et atterrissent parfois en Jordanie», explique-t-il.

«C’est sans oublier la multiplication des cyberattaques sur bon nombre de nos pays, ou les batailles à nos frontières qui augmentent presque comme au pire de (l’époque) Daesh. De plus la Jordanie est attaquée par des drones de signature iranienne depuis un an, et la fréquence s’intensifie», affirme le roi.

À propos des pourparlers sur le nucléaire iranien à Vienne, reportés jusqu'à ce que le nouveau gouvernement prenne ses fonctions en Iran, Abdallah II estime «que la position américaine et celle iranienne sont quelque peu divergentes». La Jordanie aimerait aborder ces préoccupations régionales avec les Iraniens lors de ces pourparlers et combler cet écart, dit-il.

Le roi Abdallah se trouve actuellement aux États-Unis pour une visite de deux semaines, durant laquelle il a rencontré il y a quelques jours le président américain. Il est le premier dirigeant du Moyen-Orient à visiter la Maison Blanche depuis que Joe Biden a prêté serment au début de l'année. 

Il a rencontré le locataire de la Maison Blanche pour la première fois lorsqu'il était prince héritier et que ce dernier était sénateur.

«Je connais le président Biden depuis que j’ai visité le Congrès durant ma jeunesse, en compagnie de mon père, quand lui-même était un jeune sénateur, c'est donc une vieille amitié. Mon fils le connaît également (…) de l’époque où il était vice-président. Il avait l'habitude de lui rendre visite chez lui et dans son bureau, c'est donc une amitié familiale», rappelle-t-il.

«En tant que premier leader de cette région (à effectuer cette visite), il me faut absolument unifier les messages, car les défis sont multiples. Je trouve donc important non seulement de rencontrer les dirigeants palestiniens après la guerre, ce que j'ai fait, avec Abou Mazen (président palestinien Mahmoud Abbas, NDLR ). J'ai rencontré le Premier ministre. J'ai rencontré le général (Benny) Gantz)», poursuit-il.

La dernière guerre de onze jours qui a secoué Gaza était différente des précédentes, selon le monarque, car elle marque un moment de «réveil» pour les peuples palestinien et israélien. La prochaine guerre sera encore plus destructrice, à son avis.

Le roi a appelé à un retour à la table des négociations, à s'appuyer sur la solution à deux États, et à rétablir les canaux de communication à nouveau entre les Palestiniens et les Israéliens.

«Je pense que nous avons non seulement constaté une meilleure compréhension entre Israël et la Jordanie au cours des deux dernières semaines, mais de plus, des voix en Israël et en Palestine (qui disent que) nous avons besoin pour aller de l'avant et réinitialiser cette relation», se réjouit-il.

Au sujet des derniers procès de sédition en Jordanie, le roi se dit attristé par la participation de son frère dans le complot, et que des individus aient utilisé son frère pour faire avancer leurs propres ambitions.

Le 12 juillet, la Cour militaire de sûreté de l'État a condamné Bassem Awadallah, un ancien chef de la Cour royale jordanienne, et Sharif Hassan ben Zaïd, un membre éloigné de la famille royale, à quinze ans de travaux forcés chacun pour leur implication dans l’affaire très médiatisée.

Awadallah et Ben Zaid ont été arrêtés le 3 avril avec quinze autres suspects. Le prince Hamzah ben Hussein, demi-frère du roi Abdallah, aurait été également impliqué.

«Les services de renseignement, comme c’est toujours le cas, recueillent des informations. À un moment, où ils sont rendus au point d’avoir des craintes légitimes que certaines personnes tentent de de manipuler les ambitions de mon frère pour servir leurs propres programmes. Ils ont décidé, à juste titre, d’étouffer discrètement le problème dans l’œuf.

«Sans cette irresponsable manie d'enregistrer des conversations avec des responsables jordaniens à leur insu ou de faire fuiter des vidéos, nous n’aurions pas cette conversation vous et moi», conclut le roi.



Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


KSrelief poursuit son action humanitaire en Jordanie, en Afghanistan et au Liban

En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués au profit de 1 200 personnes. (SPA)
En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués au profit de 1 200 personnes. (SPA)
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  • KSrelief a fourni des services médicaux et distribué des produits de première nécessité à des personnes

RIYAD: Le Centre d'aide humanitaire et de secours du Roi Salmane (KSrelief) poursuit ses activités humanitaires en Jordanie, en Afghanistan et au Liban en fournissant des services médicaux et en distribuant des produits de première nécessité à des particuliers.

Au camp jordanien de Zaatri, l'agence d'aide saoudienne a fourni des services médicaux à 2 738 patients au cours de la deuxième semaine de novembre. Les médecins généralistes ont traité 657 patients, les internistes 125 patients souffrant de diabète, d'hypertension et d'asthme.

La clinique pédiatrique a examiné 270 enfants, tandis que le service des urgences a pris en charge 297 patients. Les dentistes, quant à eux, ont traité 183 patients

La clinique de gynécologie a pris en charge 182 femmes, tandis que la clinique des oto-rhino-laryngologistes a traité 57 patients pour des affections telles que la sinusite, la pharyngite, l'amygdalite et l'otite moyenne.

La clinique d'ophtalmologie a aidé 51 patients et leur a fourni des médicaments. La clinique de cardiologie a reçu 27 patients et la clinique de radiologie diagnostique a effectué des examens pour 25 patients.

Les autres services médicaux fournis comprenaient également des tests de laboratoire, des radiographies et des vaccinations.

En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués à 1 200 personnes dans le cadre d'un projet destiné aux rapatriés du Pakistan vers l'Afghanistan et aux personnes touchées par les inondations.

Au Liban, KSrelief a distribué 530 coupons d'achat à des orphelins et à des personnes handicapées dans la région du Akkar, à Beyrouth, dans le centre et l'ouest de la Bekaa et à Aramoun.

Ces coupons permettent aux bénéficiaires d'acheter les vêtements d'hiver de leur choix dans des magasins agréés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Liban: multiples frappes au coeur de Beyrouth et dans sa banlieue

Une femme est escortée après avoir été secourue du site d'une frappe israélienne dans le quartier de Basta à Beyrouth, au milieu des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, le 23 novembre 2024. (Reuters)
Une femme est escortée après avoir été secourue du site d'une frappe israélienne dans le quartier de Basta à Beyrouth, au milieu des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, le 23 novembre 2024. (Reuters)
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  • De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l'aube a détruit complètement un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise
  • La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et des ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé

BEYROUTH: De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l'aube a détruit complètement un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise, selon un média d'Etat, alors que la guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah entre dans son troisième mois.

"La capitale Beyrouth s'est réveillée sur un massacre terrifiant, l'aviation israélienne ayant complètement détruit un immeuble résidentiel de huit étages à l'aide de cinq missiles, rue Maamoun, dans le quartier de Basta", a indiqué l'Agence nationale d'information Ani.

Les secouristes s'employaient à déblayer les décombres à l'aide de pelleuteuse, selon des images de l'AFPTV. Les secouristes cités par l'Ani ont fait état d'un "grand nombre de morts et de blessés", dans plus de précisions dans l'immédiat.

Des journalistes de l'AFP à travers Beyrouth et ses environs ont entendu au moins trois fortes explosions, suivies d'une odeur âcre, après une journée d'intenses bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah pro-iranien, en guerre ouverte contre Israël.

La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et des ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé, qui s'est transformé en un tas de décombres, dans ce quartier populaire et densément peuplé de Basta, selon les images d'AFPTV.

Un immense cratère était visible sur des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, mais que l'AFP n'a pas pu vérifier.

Lors d'un discours mercredi, le chef du Hezbollah Naïm Qassem a prévenu que son mouvement viserait "le centre de Tel-Aviv", en riposte aux récentes frappes israéliennes sur Beyrouth.

Plus tôt dans la journée de vendredi, ainsi que dans la nuit de vendredi à samedi, l'Ani avait déjà fait état d'une série de frappes israéliennes contre la banlieue sud de la capitale.

Plusieurs bâtiments ont été visés, dont deux situés à la périphérie de la banlieue sud de Beyrouth, dans le secteur encore densément peuplé de Chiyah à Ghobeiry, qui abrite plusieurs centres commerciaux, là encore après des appels à évacuer.

Selon la même source, d'importants incendies se sont déclarés et des bâtiments se sont effondrés.

Dans le sud du Liban, où Israël, en guerre ouverte contre le Hezbollah libanais, mène depuis le 30 septembre des incursions terrestres, cinq secouristes affiliés au mouvement pro-iranien y ont été tués, selon le ministère libanais de la Santé.

Et dans l'est du Liban, où le Hezbollah est également présent, une frappe israélienne a tué le directeur de l'hôpital Dar al-Amal près de Baalbeck, et six membres du personnel soignant, dans sa résidence située à côté de l'établissement de santé, selon le ministère.

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux mais non vérifiée par l'AFP montre des civils se précipitant vendredi vers la sortie d'un centre commercial huppé à Hazmieh, quartier jouxtant la banlieue sud, tandis qu'une alarme et des annonces retentissaient dans les haut-parleurs.

Ces frappes interviennent alors que l'OMS a déclaré vendredi que près de 230 agents de santé avaient été tués au Liban depuis le 7 octobre 2023, déplorant "un chiffre extrêmement inquiétant".

L'armée israélienne a déclaré avoir "effectué une série de frappes sur des centres de commandement terroristes du Hezbollah" dans la banlieue sud de Beyrouth.

Elle a ajouté avoir touché "des cibles terroristes du Hezbollah dans la région de Tyr" (sud), dont des "centres de commandement" et "des installations de stockage d'armes".

Pour la première fois vendredi, les troupes israéliennes sont entrées dans le village de Deir Mimas, à environ 2,5 kilomètres de la frontière.

La cadence des frappes israéliennes s'est accélérée après le départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui était en visite à Beyrouth mardi et mercredi pour tenter de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.

Après un an d'échange de tirs transfrontaliers, Israël est entré en guerre ouverte contre le Hezbollah le 23 septembre, en lançant une intense campagne de bombardements au Liban, où plus de 3.640 personnes ont été tuées, selon le ministère libanais de la Santé.

Les réactions internationales continuent par ailleurs de se multiplier après l'émission jeudi par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, accusés de crimes contre l'humanité et crimes de guerre dans le conflit déclenché à Gaza par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).