LONDRES : Les ministres de l'Environnement et représentants de 51 pays se réunissent dimanche et lundi à Londres pour des discussions cruciales pour la réussite de la COP26 sur le climat en novembre à Glasgow.
Il s'agit lors de cette rencontre, à laquelle Etats-Unis, Chine et Inde participent, de discuter des "questions clés à résoudre lors du sommet", selon un communiqué du gouvernement britannique.
Après près de trois semaines de discussions, les négociateurs internationaux se sont quittés sans avancée mi-juin, des blocages subsistant sur les questions de financement, de transparence, notamment dans le suivi des engagements de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, du calendrier de mise en oeuvre et des marchés carbone.
Autant de sujets au menu des discussions à Londres sous la présidence britannique de la COP26, qui a pour objectif clé de "garder en vie" l'objectif de limiter à 1,5°C le réchauffement climatique par rapport à l'ère pré-industrielle, seuil le plus ambitieux fixé par l'accord de Paris, actuellement largement hors d'atteinte selon les scientifiques.
Pour cette réunion - la première en personne depuis environ 18 mois, mais qui se tiendra également en partie par visio-conférence pour rassembler un maximum de participants - l'enjeu est de dessiner la vision des résultats final de la COP26 et de "construire une unité de vue pour les concrétiser", selon le gouvernement britannique.
Le Royaume-Uni souhaite que la réunion, informelle et à huis clos, encourage les "conversations franches" afin que les différents protagonistes puissent trouver des solutions pour avancer lors du sommet.
"Les ministres ne doivent par avoir peur de mettre en évidence les points de désaccord tout en maintenant un esprit de coopération", a déclaré le président de la COP26, le Britannique Alok Sharma, espérant que cette rencontre serve à "discuter de solutions tangibles", et "parvenir à une unité de vue".
"Nous sommes confrontés à une époque périlleuse pour notre planète et la seule manière pour nous de préserver son avenir est que les pays suivent la même voie", a-t-il ajouté, "en tant que ministres responsables de la lutte contre le réchauffement climatique, nous portons le poids du monde sur nos épaules, et les deux prochains jours seront critiques".
Lors de cette rencontre, de gros émetteurs de CO2 comme la Chine et les Etats-Unis tiendront des discussions avec les pays les plus vulnérables au réchauffement climatique, comme la Jamaïque, le Costa Rica, le Rwanda ou les îles Marschall.