En Tunisie, ruée sur les vaccins contre la Covid-19

Les Tunisiens attendent de recevoir une dose du vaccin chinois Sinopharm devant le Palais des Congrès de la capitale Tunis le 20 juillet 2021. (Photo, AFP)
Les Tunisiens attendent de recevoir une dose du vaccin chinois Sinopharm devant le Palais des Congrès de la capitale Tunis le 20 juillet 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 21 juillet 2021

En Tunisie, ruée sur les vaccins contre la Covid-19

  • Des foules de personnes se sont rassemblées dès le matin devant les 29 centres de vaccination exceptionnellement ouverts à tous les adultes mardi et mercredi, sans rendez-vous, occasionnant cohue et bousculades
  • L'initiative avait été annoncée la veille par le gouvernement à l'occasion des jours fériés de l'Aïd al-Adha, la plus importante des fêtes musulmanes

TUNIS : "J'attends mon tour depuis février, et j'espère être vaccinée aujourd'hui": comme des milliers de jeunes Tunisiens, Karima Mahdouni s'est résolue à patienter des heures sous le soleil mardi dans l'espoir d'obtenir une dose de vaccin contre la Covid-19.

Des foules de personnes se sont rassemblées dès le matin devant les 29 centres de vaccination exceptionnellement ouverts à tous les adultes mardi et mercredi, sans rendez-vous, occasionnant cohue et bousculades. 

L'initiative avait été annoncée la veille par le gouvernement à l'occasion des jours fériés de l'Aïd al-Adha, la plus importante des fêtes musulmanes.

Depuis mars, la Tunisie convoque ses habitants pour se faire vacciner par tranche d'âge. Seuls les plus de 50 ans et certaines professions prioritaires sont pour le moment concernés alors que le pays connait depuis quelques semaines une hausse des cas inédite.

"Je suis dialysée. Pour moi, se faire vacciner devrait être obligatoire", souligne Mme Mahdouni, 36 ans.

Mais, alors qu'elle est arrivée à midi, soit une heure avant l'ouverture du centre de vaccination du Palais des Congrès de Tunis, tous les tickets avaient déjà été distribués. Pas sûr donc qu'elle puisse obtenir une dose.

Même chose à Radès, dans la banlieue sud de la capitale. "On m'a dit qu'il y avait 1 000 doses de vaccins, et quand je suis arrivé à 13H00, les 1.000 tickets étaient déjà distribués", regrette Rami Nebli, 28 ans.

« Trop risqué »

"Je veux me faire vacciner pour qu'on puisse reprendre notre vie, mais il y avait des milliers de gens qui attendaient alors je suis rentré: c'était trop risqué d'attraper la Covid", estime-t-il.

Anis, lui, est arrivé dès 09H00 heures. Volontaire à la protection civile, il participe au transport de malades du coronavirus, mais n'a toujours pas été vacciné car il n'a que 21 ans et n'exerce pas une profession médicale.

"Je me fais vacciner pour couper cette vague, et pour me protéger", souligne le jeune homme venu en famille de Ouardia, quartier populaire de Tunis. Sa soeur Sarra, 18 ans, a décidé de venir aussi "pour protéger (ses) parents".

La Tunisie traverse ces dernières semaines un pic de contamination inédit depuis le début de la pandémie et ses hôpitaux sont débordés.

La campagne de vaccination est longtemps restée poussive, d'autant que les stocks de vaccins étaient jusqu'à récemment très limités. Quelque 937 000 personnes ont été vaccinées, soit environ 8% de la population, un taux trop bas pour freiner la contagion même s'il est parmi les plus élevés d'Afrique.

Face aux pénuries d'oxygène, de personnel médical et de lits de réanimation, la situation sanitaire en Tunisie est devenue catastrophique, poussant de nombreux pays à envoyer des aides médicales ces derniers jours.

La Tunisie, 12 millions d'habitants, dispose désormais d'environ 3,2 millions de doses et devrait dépasser les 5 millions de vaccins disponibles à la mi-août, a indiqué à l'AFP le ministère de la Santé.

« Course contre la montre »

En attendant et en dépit d'une réticence initiale envers les vaccins Sinopharm et AstraZeneca – administrés lors de cette campagne de vaccination "portes ouvertes" –, les organisateurs ont été dépassés par les Tunisiens venus en masse se faire vacciner.

Dans la ville côtière de Mahdia, le gouverneur a ainsi dû interrompre les opérations car il y avait beaucoup trop de candidats par rapport au nombre de doses, selon une radio locale.

Autre signe de l'engouement des Tunisiens: le nombre d'inscrits sur la plateforme gouvernementale "evax", passage obligé pour la vaccination, qui a enregistré quelque 100 000 nouvelles inscriptions entre lundi et mardi, dépassant les 3,6 millions de personnes.

"C'est une course contre la montre", indique à l'AFP la pédiatre Rafla Tej Dellagi, responsable du centre de vaccination de Tunis centre. Selon elle, il faudrait vacciner 100 000 personnes par jour contre 40 000 actuellement pour couper la chaîne de transmission. 

Face au succès de l'opération de vaccination ouverte à tous, le ministère de la Santé a annoncé mardi qu'il la poursuivrait "pendant les prochains jours (...) selon un planning qui sera annoncé ultérieurement". 

Les vaccins devraient en outre être accessibles en pharmacies à partir de la semaine prochaine pour les personnes âgées de plus de 40 ans.

 


Netanyahu dit que le Hamas a rendu à Israël le corps d'une femme de Gaza à la place de Shiri Bibas

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
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  • Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée
  • Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré vendredi que le Hamas avait remis la veille le corps d'une "femme de Gaza" à la place de celui de l'otage israélienne Shiri Bibas, en violation de l'accord de trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

"Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil", a dit M. Netanyahu dans un communiqué.

"Nous agirons avec détermination pour ramener Shiri à la maison ainsi que tous nos otages -- les vivants et les morts -- et nous veillerons à ce que le Hamas paie le prix fort pour cette violation cruelle et perverse de l'accord", a déclaré M. Netanyahu dans une déclaration vidéo, en fustigeant le mouvement islamiste palestinien.

Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée.

Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens, citant les conclusions de l'institut médico-légal.

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme.

M. Netanyahu a déclaré vendredi matin que le corps "d'une femme de Gaza" avait été placé dans un cercueil à la place de celui de Shiri Bibas.

"La cruauté des monstres du Hamas est sans limites. Ils ont non seulement enlevé le père, Yarden Bibas, la jeune mère, Shiri, et leurs deux petits enfants. Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ils ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil."

La famille Bibas a été enlevée lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.

Les images, filmées et diffusées par les commandos du Hamas lors de l'enlèvement de Shiri Bibas, 34 ans, et de ses fils Ariel alors âgé de quatre ans et Kfir de huit mois et demi, devant leur maison à la lisière de la bande de Gaza, ont fait le tour du monde.

Ils sont devenus le visage des otages, le symbole de l'effroi qui a saisi Israël le 7-Octobre.

Yarden Bibas, le père d'Ariel et Kfir, et l'époux de Shiri, a été libéré le 1er février lors d'un échange d'otages contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de la trêve entrée en vigueur le 19 janvier à Gaza.

 


Le ministre saoudien des AE rencontre ses homologues en marge de la réunion du G20 

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
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  • Le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy
  • Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a rencontré séparément ses homologues du Royaume-Uni, de la Chine, de l'Australie et de la France à Johannesburg jeudi.

En marge d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 qui se tient pour la première fois en Afrique, le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy.

Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun.

Le Prince Faisal et son homologue australienne Penny Wong ont passé en revue les moyens de renforcer et de développer les liens communs.

Le Prince Faisal a également discuté avec le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, des développements régionaux et des efforts déployés pour parvenir à la stabilité et à la paix dans la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier d'Arabie saoudite invite les dirigeants du CCG, de la Jordanie et de l'Égypte à une réunion informelle

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman. (SPA)
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  • Cette rencontre informelle fait suite à des réunions similaires qui se tiennent périodiquement depuis de nombreuses années entre les dirigeants des pays du CCG, de la Jordanie et de l'Égypte
  • "L'action arabe commune et toute décision pertinente seront inscrites à l'ordre du jour du prochain sommet arabe extraordinaire, qui se tiendra en Égypte le 4 mars"

RIYADH : Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a invité les dirigeants des pays du Conseil de coopération du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte à une réunion vendredi à Riyad, a indiqué jeudi une source officielle.

Cette rencontre informelle fait suite à des réunions similaires qui se tiennent périodiquement depuis de nombreuses années entre les dirigeants des pays du CCG, de la Jordanie et de l'Égypte, renforçant ainsi la coopération et la coordination.

"L'action arabe commune et toute décision pertinente seront inscrites à l'ordre du jour du prochain sommet arabe extraordinaire, qui se tiendra en Égypte le 4 mars", a ajouté la source.