Fascinante course de sardines au large de l'océan Indien

Des bacs de sardines à Port Saint Johns en Afrique du Sud le 20 juillet 2021. Photo AFP
Des bacs de sardines à Port Saint Johns en Afrique du Sud le 20 juillet 2021. Photo AFP
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Publié le Mercredi 21 juillet 2021

Fascinante course de sardines au large de l'océan Indien

  • Les dauphins sont lancés dans une course-poursuite, bondissant gracieusement au-dessus de l'eau, les oiseaux piquent du ciel et les requins remontent de leurs profondeurs: au large de l'océan Indien, les bancs de sardines ne laissent personne indifférent
  • «Un peu d'action droit devant», remarque Kent Taylor, après plusieurs heures en mer. «C'est à un kilomètre, il faut vraiment regarder au loin mais quand tu trouves, tu te régales»

PORT SAINT JOHNS : Les dauphins sont lancés dans une course-poursuite, bondissant gracieusement au-dessus de l'eau, les oiseaux piquent du ciel et les requins remontent de leurs profondeurs: au large de l'océan Indien, les volumineux bancs de sardines ne laissent personne indifférent.

Pendant l'hiver austral, la côte Est de l'Afrique du Sud devient le théâtre d'un événement naturel spectaculaire: la "sardine run", une migration sur plusieurs mois de millions de poissons, qui connaît son pic en juillet.  Sous l'eau, on se croirait dans un film d'animation. Un ballet frénétique s'organise, un festin se prépare. Chaque famille d'animaux joue sa partie dans la chasse tandis qu'une interminable nuée noire aux reflets argents, les sardines, fuient serrées en tentant de limiter les pertes d'effectifs.

"Vous avez vu? Ce sont des milliers et des milliers de dauphins, on les voit toujours à la saison du +sardine run+", commente réjouie Michelle Carpenter, biologiste marine américaine, à bord d'un zodiac suiveur. Cette activité saisonnière attire une multitude d'humains curieux qui affluent du monde entier, un peu moins en raison de la pandémie. Avec leur skipper au teint hâlé, une petite équipe guette des signes d'activité en surface. 

"Un peu d'action droit devant", remarque Kent Taylor, après plusieurs heures en mer. "C'est à un kilomètre, il faut vraiment regarder au loin mais quand tu trouves, tu te régales". 

«Panique chez les sardines»

Ce sont les dauphins qui font tout le boulot pour tous les autres animaux, en séparant une partie de l'immense banc qui s'étend sur des kilomètres et en les guidant des profondeurs vers la surface. Ces sardines, alors isolées, deviennent de fait une "boule d'appât" - terme officiel - à dévorer par les prédateurs. "Les sardines essaient toujours de retourner vers le fonds, pour se protéger. C'est là que les requins interviennent. Ils sont en-dessous et leur bloquent la route. Donc on a les requins en bas, et les dauphins autour. Vous voyez ces dauphins là-bas en train de sauter? C'est pour empêcher les sardines de s'enfuir", décrit le plongeur professionnel Gary Snodgras.

Les Fous du Cap, ces oiseaux capables de poursuivre leurs proies jusque dans les profondeurs, n'ont plus qu'à se servir. Enfin, le dernier invité au banquet fait son entrée. Face à une poignée de spectateurs médusés, qui gardent leurs distances. Le requin "sombre", c'est son nom, se jette dans la mêlée et c'est la panique chez les sardines. Mais leur fuite est sans espoir, elles sont englouties en quelques minutes.

"C'était incroyable", s'esclaffe Laurent, un plongeur français. "Et le requin c'est la cerise sur le gâteau. Il ne nous a pas mordus, c'était le top", s'enflamme-t-il aux côtés de son copain Jérémie, qui reconnaît avoir eu "un peu peur". "Allez, très très peur!", corrige Laurent. Ce spectacle se répète tout au long du "sardine run", qui s'étend sur quelques mois d'une migration qui serait liée, selon les scientifiques, au cycle reproductif du poisson. 

Sous l'eau, après le festin et le retour du calme, il ne reste qu'une pluie d'écailles virevoltantes.          


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com