LA MECQUE: Un embaumeur saoudien a préservé les carcasses de cinq dauphins retrouvés morts sur les côtes de la mer Rouge, afin de contribuer à des études avancées sur ces mammifères marins.
Ces créatures marines font partie des 40 dauphins récemment retrouvés morts sur les rives de la ville côtière d’Umluj, sur les rives de la région de Tabuk. Ahmed Mouaity, un enseignant local, espère que ses talents d’embaumeur aideront les scientifiques à en savoir plus sur le comportement de cette espèce, et sur son habitat dans la mer Rouge.
M. Mouaity, spécialiste en dissection au lycée Al-Wajh, a commencé à embaumer des animaux il y a seize ans, en commençant par des grenouilles et des lapins. Ses travaux ont été exposés lors du festival culturel populaire Janadriyah, et au cours d’autres événements publics à Yanbu, Umluj et Al-Wajh.
EN BREF
Ahmed Mouaity, spécialiste en dissection au lycée Al-Wajh, a commencé à embaumer des animaux il y a seize ans, en commençant par des grenouilles et des lapins. Ses travaux ont été exposés lors du festival culturel populaire Janadriyah et d’autres événements publics à Yanbu, Umluj et Al-Wajh.
Utilisant le formaldéhyde comme conservateur chimique, l’expert injecte le fluide dans ses spécimens pour retarder la décomposition. «Cette pratique est considérée comme une science vaste et importante, utilisée à des fins de dissection et d’études. Elle permet également de faire la lumière sur les relations entre le monde animal et les humains», explique-t-il.
L’embaumement peut être pratiqué sur des animaux de petite et de grande taille, tels que les oiseaux, les reptiles et les mammifères, et le processus consiste à préserver leurs poils, leurs dents et leur peau.
M. Mouaity a indiqué qu’il s'améliorait, et se formait continuellement pour apprendre de nouvelles techniques d’embaumement du monde entier. «L’embaumement était initialement pratiqué pour préserver les vertébrés, et s’est imposé comme une science visant à conserver les éléments des animaux après leur mort pour en tirer profit», ajoute-t-il.
En Arabie saoudite, l’embaumement était encore considéré comme une méthode émergente pour étudier la faune de la péninsule Arabique, précise-t-il, mais les zoologistes internationaux utilisent souvent les animaux embaumés pour l’identification et l’analyse descriptive.
«Les animaux embaumés ont été, et seront toujours, une source essentielle permettant aux chercheurs de mener des études, et de les transmettre aux futures générations de zoologistes permettant d’obtenir des informations sur les espèces éteintes ou menacées», affirme M. Mouaity.
Pour lui, l’embaumement est «un art et une passion réalisés par des scientifiques» qui ont réussi, avec patience et dévouement, à constituer une source de référence inestimable dans les musées du monde entier.
Les collections d’animaux embaumés de certains scientifiques – y compris celles provenant d’expéditions historiques menées par des explorateurs célèbres – remontent à des centaines d’années, et ont servi de base à des études «extrêmement importantes» dans ce domaine, comme celles exposées au British Museum, conclut-t-il.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com