L’adieu de Nime a tiré sur une corde sensible. La story publiée par le talentueux bédéiste à son arrivée en terre d’exil a provoqué un séisme émotionnel chez de nombreux Algériens, qui ont quasi unanimement approuvé ce départ tout en exprimant, pêle-mêle, colère, frustration et désir de faire de même.
Dans les yeux larmoyants du personnage de la story, autoportrait de Nime, se déroule la tragédie du déchirement, entre le traumatisme du départ forcé et les promesses de lendemains meilleurs sous des cieux plus cléments, plus libres. Triste chapitre du roman national où il s’agit d’arrestations, de perquisitions, de condamnations et de mises sous écrou des voix discordantes, coupables de liberté et de rêves.
Pour avoir dessiné des situations politiques, Nime a été condamné, en décembre 2019, pour «atteinte au moral de l’armée» et «atteinte à l’intégrité du territoire». En prison, il n’était pas à sa place. C’était d’une injustice révoltante. Une expérience traumatisante en tout cas pour lui, et on l’a vu ranger ses crayons, suprême blessure pour un artiste, sous la contrainte d’une condamnation à une année de prison dont il a purgé un mois.
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