Hatem Al Akeel explore la scène créative saoudienne avec son Podcast « Gems of Arabia »

Hatem Akeel est tout à la fois designer (primé) derrière Style by Ha et Toby by Hatem. (Photo fournie)
Hatem Akeel est tout à la fois designer (primé) derrière Style by Ha et Toby by Hatem. (Photo fournie)
Short Url
Publié le Samedi 17 juillet 2021

Hatem Al Akeel explore la scène créative saoudienne avec son Podcast « Gems of Arabia »

  • «Sa dernière aventure ? Un Podcast consacré aux artistes d’Arabie Saoudite qui porte le même nom que sa chronique»
  • «Mon message à tous les talents est d'être toujours fidèle à qui ils sont. Ne suivez jamais ce que font les autres. Suivez vos instincts et soyez toujours fidèle à votre héritage»

BEYROUTH: Il a ouvert son premier magasin Toby à Djeddah en 2007. Depuis, il cumule les projets…et les succès. Aujourd’hui perçu dans le domaine de l’industrie culturelle et artistique comme l'une des personnalités les plus influentes de la région, Hatem Akeel est tout à la fois designer (primé) derrière Style by Ha et Toby by Hatem, entrepreneur à la tête de l’entreprise commerciale Authenticité -spécialisée dans le conseil de marque et la création de contenu- et chroniqueur à succès pour le magazine Buro avec « Gems of Arabia ».

Sa dernière aventure ? Un Podcast consacré aux artistes d’Arabie Saoudite qui porte le même nom que sa chronique. Arab News en français a rencontré ce personnage aux multifacettes qui se décrit surtout comme « quelqu'un qui veut mettre en valeur les personnes qui façonnent positivement le paysage culturel saoudien tout en montrant la richesse, le potentiel et la diversité culturelle de l’Arabie saoudite et du Moyen-Orient».

 

 

1. Vous avez récemment lancé un podcast intitulé Gems of Arabia, que pouvez-vous nous en dire ?

Le podcast m’est apparu comme la suite logique du travail de mon agence dont l’objectif est de mettre en lumière les joyaux cachés du secteur culturel, en d’autre termes « défendre les talents locaux ». J’ai commencé il y a trois ans une chronique intitulée Gems of Arabia  (joyaux de l'Arabie) et je voulais mettre en valeur tous ces Arabes qui façonnent le paysage culturel de manière positive et permettent le rapprochement des cultures en créant un nouveau mouvement pour la culture arabe. Mon agence et mon Podcast sont centrés sur l'Arabie saoudite, mais bien sûr, nous sommes très inclusifs et accueillants envers la région Mena et le monde arabe et toujours à la recherche de talents authentiques qui ne concernent pas seulement la mode, mais aussi l'entrepreneuriat ou les artistes. Par exemple il peut s’agir d’architectes ou d’autres acteurs du secteur de la culture et des arts. Nous avons en Arabie Saoudite des figures comme Sawsan Al Bahiti l'une des premières chanteuses saoudiennes d'opéra (soprano), nous avons Mona Khashoggi, et une liste de personnalités vraiment authentiques qui changent vraiment le narratif de ce qui est considéré comme la culture arabe. La manière dont nous réussissons à exprimer et communiquer ce qu’est notre héritage est un sujet central de mon podcast. Nous nous efforçons de mettre en lumière ces sujets importants qui jouent un rôle majeur pour nous aider à identifier qui nous sommes en tant qu'Arabes et aussi briser les clichés sur toutes ces anecdotes centrées sur le monde arabe. Notre objectif est également de montrer le côté créatif et authentique de nos talents.

 

2. Pourquoi avez-vous pensé que c'était le bon moment pour lancer ce nouveau projet ?

Je pense qu’il était important d’entamer un dialogue avec de nombreux artistes, une conversation avec des talents locaux car ils ont beaucoup de choses à dire et c'est une opportunité pour eux de pouvoir exprimer ce qu'ils ressentent. Gems of Arabia n'est pas seulement une émission audio, c'est une émission audiovisuelle, et ce qui aide, c'est que vous pouvez vraiment ressentir l'émotion de la personne qui parle en observant son langage corporel et la façon dont elle s'exprime en général. Je pense que c'est aussi important, par exemple, que nous ayons des artistes comme par exemple Nadine Kanso qui réintègre l'importance de l'héritage arabe et montre de belles pièces : des pièces emblématiques qui peuvent aussi inspirer la population. Donc oui je pense que l'aspect visuel est également très important.

photo
(Fournie)

  

3 – Vous avez une vaste expérience (et de nombreux prix) dans l'industrie de la mode. Comment définissez-vous la mode dans le monde arabe et en Arabie saoudite en particulier ?

Tout a commencé par mes propres créations parce que je ne trouvais pas ce que je cherchais vraiment sur le marché. Puis j'ai réalisé que j'étais sur plus que de la mode. Je voulais créer un mouvement de célébration de ma culture et de mon héritage. Et jouer un rôle pour montrer que notre culture et notre patrimoine peuvent aussi être avant-gardistes, internationaux, et peuvent s'associer et aussi être comparées à des marques internationales. J'ai donc eu de la chance car dès mon 1er défilé j'ai pu présenter ma collection à la Villa Moda qui avait à l’époque Prada, Dolce & Gabbana. C’est comme ça que ma marque s’est retrouvée aux côtés de marques internationales puis elle a été choisie à Boutique One, etc… ça a été une grande aventure et j'ai obtenu d’habiller des personnalités internationales telles que Snoop Dogg qui a révolutionné le tobe qui peut désormais être considéré à la fois comme quelque chose de cool et comme une pièce de mode convoitée. J’ai également créé pour le prince William, j’ai habillé Christian Louboutin. Cela a été un voyage de mode fantastique. J'ai eu beaucoup de chance, mais je pense aussi que ce qui m'a aidé, c'est de garder ma signature, de garder mon identité et de les célébrer aussi. Il est donc important que chaque designer s'en tienne à ce qu'il croit être fidèle à ses propres créations et identifie également qui il est, surtout quand il s'agit de son patrimoine. Nous devons être conscients du fait qu'avoir le sens de la culture n'est pas une façon primitive de voir les choses : au contraire, quand tu célèbres ta culture, tu as un sens plus fort de l'identité et c'est ce qui m'a aidé au fil des années pour identifier les messages que je veux transmettre lorsque je conçois.

 

photo
(Fournie)

4. Dans quelle mesure pensez-vous que la mode peut impacter les mentalités ?

La mode est une opportunité pour les Arabes de changer le narratif, de casser et de créer un nouveau récit qui montre combien nous sommes progressistes, profondément enracinés mais aussi à quel point nous pouvons être en contact avec notre culture. Nous ne devrions pas nous efforcer de devenir des Occidentaux. Nous devons nous efforcer de devenir ce que nous sommes et célébrer qui nous sommes en tant qu'individus, célébrer notre culture. En effet, la culture occidentale a un excellent savoir-faire en matière de fabrication, d'histoire de la mode, de technique. Nous devrions prendre le meilleur des deux mondes, et aussi mettre en évidence ce que nous avons dans notre culture car c’est ce qui identifiera notre propre essence. Je pense vraiment que raconter l’histoire de votre propre mode est la clé pour changer les mentalités et que chaque marque ou créateur devrait avoir sa propre histoire à raconter.

 

5- Dans tous les projets et initiatives que vous avez lancés, il apparaît clairement que vous voulez construire des ponts entre la culture et les talents de l'Arabie Saoudite et le reste du monde. Quel serait votre message à tous ces talents ?

Mon message à tous les talents est d'être toujours fidèle à qui ils sont. Ne suivez jamais ce que font les autres. Suivez vos instincts et soyez toujours fidèle à votre héritage car c'est ce qui va vous donner un sentiment d'identité plus fort. Nous ne devons pas penser à devenir comme l'Occident, nous devons réaliser que nous pouvons créer notre propre entité. Nous pouvons établir des ponts avec l'Occident. Ils ont une histoire d'excellence dans la mode, surtout en ce qui concerne la fabrication, mais nous devons également commencer à créer notre propre ADN, l'ADN de la mode, l'ADN de la culture. La culture arabe est multiple. Nous avons une diversité culturelle incroyable et nous devrions également être ouverts aux collaborations locales. Je pense qu'il est temps pour nous d'être plus empathiques les uns envers les autres, en particulier sur le plan créatif et même si vous avez deux créateurs de mode qui sont dans le même secteur, ils devraient penser à la collaboration, ils devraient penser à être plus inclusifs.


Hoor al-Qasimi nommée directrice artistique de la Biennale de Sydney

Al-Qasimi a créé la Fondation d’art de Sharjah en 2009 et en est actuellement la présidente et la directrice. (Instagram)
Al-Qasimi a créé la Fondation d’art de Sharjah en 2009 et en est actuellement la présidente et la directrice. (Instagram)
Al-Qasimi a créé la Fondation d’art de Sharjah en 2009 et en est actuellement la présidente et la directrice. (Instagram)
Al-Qasimi a créé la Fondation d’art de Sharjah en 2009 et en est actuellement la présidente et la directrice. (Instagram)
Short Url
  • Créée en 1973, la Biennale de Sydney est l'une des expositions les plus anciennes du genre
  • Depuis 2017, Al-Qasimi préside l'Association internationale des biennales ainsi que l'Institut d’Afrique

DUBAÏ : La Biennale de Sydney a annoncé cette semaine la nomination de la commissaire d’expositions émiratie Hoor al-Qasimi au poste de directrice artistique de sa 25e édition, qui se tiendra du 7 mars au 8 juin 2026.

Créée en 1973, la Biennale de Sydney est l'une des expositions les plus anciennes du genre et s’affirme en tant que première biennale établie dans la région Asie-Pacifique.

En 2009, Al-Qasimi a créé la Fondation d'art de Sharjah, dont elle est actuellement la présidente et la directrice. Tout au long de sa carrière, elle a acquis une vaste expérience dans la conception de biennales internationales, notamment en tant que commissaire de la deuxième Biennale de Lahore en 2020 et du Pavillon des Émirats arabes unis à la 56e Biennale de Venise en 2015.

Elle a également cocuraté la sixième édition de la Biennale de Sharjah en 2003 et en assure la direction depuis.

Al-Qasimi préside l'Association internationale des biennales ainsi que l'Institut d’Afrique depuis 2017.  Elle a précédemment siégé au conseil d'administration du MoMA PS1 à New York et à celui du Ullens Center for Contemporary Arts (UCCA), à Beijing, entre autres fonctions.

Elle est également directrice artistique de la sixième Triennale d'Aichi, qui se tiendra au Japon en 2025.

 


Cannes: le conflit israélo-palestinien en filigrane

L'actrice française Leila Bekhti porte un badge en forme de pastèque palestinienne alors qu'elle arrive à la projection du film "Furiosa : A Mad Max Saga" lors de la 77e édition du Festival de Cannes à Cannes, dans le sud de la France, le 15 mai 2024. (Photo Valery Hache AFP)
L'actrice française Leila Bekhti porte un badge en forme de pastèque palestinienne alors qu'elle arrive à la projection du film "Furiosa : A Mad Max Saga" lors de la 77e édition du Festival de Cannes à Cannes, dans le sud de la France, le 15 mai 2024. (Photo Valery Hache AFP)
Short Url
  • Sur TikTok, le hashtag «blockout2024» fait florès et invite les internautes à bloquer les comptes de stars restées silencieuses sur la guerre à Gaza
  • Vendredi, une projection privée du film-témoignage monté par le gouvernement et l'armée israélienne sur les massacres du 7 octobre, «Bearing Witness», a été envisagée avant d'être annulée «pour raisons de sécurité »

CANNES, France : Un symbole palestinien ou un portrait d'otage: à l'heure où le conflit entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza embrase les campus et les réseaux sociaux, les stars présentes au 77e Festival de Cannes préfèrent afficher un soutien discret.

Ruban jaune accroché à la veste, l'acteur Philippe Torreton a gravi mardi les marches du Festival. Un symbole en soutien aux quelque 250 personnes prises en otage par le Hamas le 7 octobre.

L'actrice Leïla Bekhti, qui a récemment enregistré un message en faveur des enfants de Gaza pour l'Unicef, a arboré mercredi un pin's pastèque, l'un des symboles de la résistance palestinienne.

Des positionnements très discrets quant au conflit israélo-palestinien, au moment où sur TikTok, le hashtag «blockout2024» fait florès et invite les internautes à bloquer les comptes de stars restées silencieuses sur la guerre à Gaza. Beyoncé et Kim Kardashian figurent parmi les cibles de cette mobilisation propalestinienne et ont déjà perdu des centaines de milliers d'abonnés.

En réponse, des célébrités comme Omar Sy, membre du jury à Cannes, ont mis en ligne en début de semaine un appel au cessez-le-feu sur Instagram.

Sur le tapis rouge cannois, le message le plus fort à propos de ce conflit est venu jusqu'ici d'une survivante de l'attaque du Hamas le 7 octobre, Laura Blajman-Kadar, vêtue d'une robe jaune affichant des portraits d'otages israéliens et une écharpe noire «Bring them home» («Ramenez-les à la maison»).

Vendredi, une projection privée du film-témoignage monté par le gouvernement et l'armée israélienne sur les massacres du 7 octobre, «Bearing Witness», a été envisagée avant d'être annulée «pour raisons de sécurité, ont indiqué à l'AFP ses organisateurs.

Ce film, composé d'extraits des caméras et téléphones des assaillants du Hamas et d'images captées par des victimes et des secouristes, avait été diffusé le 14 novembre à l'Assemblée nationale en France. Des projections privées ont déjà eu lieu en marge de sommets comme Davos, selon les organisateurs.

- Haute surveillance -

Mais point de manifestation politique, ni côté public, ni côté montée des marches. Une discrétion à l'extrême, qui pourrait basculer avec la présentation vendredi à 18H00 de «La belle de Gaza», documentaire dans le milieu très fermé des femmes transgenres palestiniennes réfugiées à Tel-Aviv.

Même si le conflit israélo-palestinien, évoqué à travers la dureté des autorités pour les «clandestines» venues de Cisjordanie sans permis de travail, s'efface totalement dans ce film de Yolande Zauberman, supplanté par un autre type de conflit intime et universel.

Si aucun film palestinien n'est présent en sélection, «Vers un pays inconnu» du réalisateur danois d'origine palestinienne Mahdi Fleifel, suit deux jeunes cousins palestiniens se retrouvant en Grèce, après avoir fui un camp au Liban. Le film est présenté à la Quinzaine des cinéastes.

Au Marché du film, le plus grand au monde, le pavillon du «film arabe» a déroulé une grande banderole appelant à soutenir l'industrie des territoires occupés ou ses cinéastes en exil.

Le seul film israélien présenté cette année est le court-métrage d'Amit Vaknin, étudiante en cinéma à l'Université de Tel-Aviv. «It's no time for pop» s'attache à une jeune femme qui refuse de prendre part à des festivités patriotiques.

Le pavillon israélien a été maintenu, sous très haute surveillance, avec un filtrage sécuritaire drastique à l'entrée.

L'équipe de l'ambassade israélienne a déclaré à l'AFP avoir douté jusqu'au dernier moment du maintien de sa présence, moins d'une semaine après les manifestations monstre lors de l'Eurovision en Suède.

 


Pour sa nouvelle création, Angelin Preljocaj livre son «Requiem(s)»

Le chorégraphe et danseur français Angelin Preljocaj participe à une répétition de sa chorégraphie, le ballet «Le lac des cygnes» du compositeur russe Tchaïkovski, avec les danseurs du «Ballet Preljocaj», au Théâtre de l'Archeveche à Aix-en-Provence, dans le sud de la France, le 23 juillet 2020. (Clement Mahoudeau AFP)
Le chorégraphe et danseur français Angelin Preljocaj participe à une répétition de sa chorégraphie, le ballet «Le lac des cygnes» du compositeur russe Tchaïkovski, avec les danseurs du «Ballet Preljocaj», au Théâtre de l'Archeveche à Aix-en-Provence, dans le sud de la France, le 23 juillet 2020. (Clement Mahoudeau AFP)
Short Url
  • Dans la salle du Grand Théâtre de Provence d'Aix, 300 personnes ont assisté à la répétition générale, la veille de la première, et les deux premières dates de «Requiem(s)» étaient annoncées complètes
  • Cette mosaïque d'émotions jaillit aussi de la musique qui accompagne les 19 danseurs, avec des ruptures aussi rapides qu'un claquement de doigts, passant brutalement du +Lacrimosa+ du requiem de Mozart à une chanson de métal

AIX-EN-PROVENCE, France : De la tristesse, de la rage parfois mais aussi des moments de joie, le chorégraphe français Angelin Preljocaj présente ce week-end à Aix-en-Provence, en première mondiale, «Requiem(s)», un spectacle autour de toutes les facettes de la mort et du deuil.

«C'est un thème magnifique et puis l'année 2023 était une année assez dure pour moi personnellement. J'ai perdu beaucoup d'amis, mes parents aussi. Je me suis dit que c'était peut-être le moment de faire un requiem», confie M. Preljocaj à l'AFP.

Basé avec son ballet à Aix-en-Provence, dans le sud de la France, au Pavillon noir, le chorégraphe d'origine albanaise est connu notamment pour ses ballets «Le Parc» et «Blanche-Neige», et ses collaborations fréquentes avec des artistes issus de la musique électro comme Air, le DJ Laurent Garnier et les Daft Punk.

Dans la salle du Grand Théâtre de Provence d'Aix, 300 personnes ont assisté à la répétition générale, la veille de la première, et les deux premières dates de «Requiem(s)» étaient annoncées complètes.

Pour ce spectacle, Angelin Preljocaj dit s'être longuement documenté, allant piocher des références entre autres chez le sociologue Émile Durkheim, qui expliquait que les hommes ont fait société quand ils ont commencé à donner une cérémonie pour leurs morts.

Les facettes de ce cérémonial ressortent tout au long du ballet, tantôt langoureux, tantôt très rythmé, parfois complètement frénétique, les danseurs jouant avec les différentes émotions liées au deuil.

«Ce n'est pas toujours triste, il y a beaucoup de joie dans le spectacle aussi, de la rage parfois, de la mélancolie», énumère le chorégraphe.

- De Mozart au métal -

Cette mosaïque d'émotions jaillit aussi de la musique qui accompagne les 19 danseurs, avec des ruptures aussi rapides qu'un claquement de doigts, passant brutalement du +Lacrimosa+ du requiem de Mozart à une chanson de métal.

«Les musiques m'apportaient des nuances d'émotions différentes et j'avais envie de travailler avec ces choses-là, par exemple les cantates de Bach (1685-1750), Ligeti (1923-2006), Mozart (1756-1791)... et du métal. Je me suis beaucoup amusé avec ça», sourit Angelin Preljocaj.

Des décors aux costumes en passant par la lumière, les danseurs se retrouvent plongés dans une bichromie noire et blanche pudique, seulement troublée par quelques très rares touches de rouge.

Après une heure trente de danse, le public a applaudi de longues minutes.

«Un spectacle, c'est comme une photographie qu'on met dans le révélateur; le révélateur c'est le public, et ce soir c'était très très chaleureux», souffle le chorégraphe à l'issue de la générale.

Après les deux dates inaugurales au Grand Théâtre de Provence vendredi et samedi, une tournée à Paris et dans plusieurs autres villes de France, le spectacle reviendra au mois d'octobre à Aix puis sera joué le 4 décembre à Modène (Italie) puis en 2025 à Athènes, Madrid et Fribourg (Suisse).